Après les résultats des tests ADN confirmant l’identité du colonel Youssouf Traoré… : Arrestation de l’Adjudant Drissa Samaké dit Roger, bras-droit de Siméon Keita

6
Toiture de son salon à Sélingué : Amadou Haya Sanogo refuse la réfection
Amadou Haya Sanogo

Le feuilleton Amadou Haya Sanogo est loin de connaitre son épilogue. Le test ADN ayant attesté  que les restes retrouvés dans un puits sis à Kati étaient bel et bien ceux du Colonel Youssouf Traoré, des interpellations ont déjà commencé. Samedi dernier,  le bras droit de Siméon Keita SG du Syndicat de la Police Nationale (SPN)  a été transféré du 11ème  Arrondissement à la Maison Centrale  d’arrêt de Bamako suite à un soit- transmis du Procureur du pôle économique.

L’adjudant Drissa Samaké dit Roger est  Secrétaire aux revendications du SPN. Il a été auparavant inculpé pour extorsion de fonds, Vol à main armée entre autres et a longtemps séjourné à la prison de Koutiala. Mais là, il s’agit de cas de disparition, d’enlèvement voire d’assassinat. Son interpellation intervient juste après la publication du résultat des tests ADN confirmant l’identité du Colonel Youssouf Traoré dont la dépouille a été retrouvée dans le  puits d’une maison censée appartenir au Général Amadou Haya Sanogo au quartier Malibougou de Kati.

Faut-il rappeler que l’adjudant Drissa Samaké dit Roger, à l’image de Siméon Keïta, était très proche de la junte. Et leurs noms reviennent plusieurs fois dans l’affaire dite des «Bérets-rouges» exécutés à Diago. Des policiers auraient en effet fourni les menottes ayant servi à immobiliser les victimes.

Par ailleurs, Siméon Keïta a été cité dans le meurtre de deux étudiants sur le campus de Badalabougou en Avril 2012. C’est ce qui lui a valu son arrestation et celle du Sergent-chef, feu Siriman Fané.

Pour sa part, c’est la première fois que l’adjudant Drissa Samaké dit Roger, est directement cité, puis arrêté et déféré pour des griefs dont est accusé Hamadou Haya Sanogo, c’est-à-dire, pour «assassinats, meurtre et complicité d’assassinats». La question reste de savoir si le suspect est impliqué dans les deux affaires (il s’agit bien de deux dossiers différents avec une possible  jonction– lire encadré). Son arrestation après la confirmation des tests ADN relatifs au Colonel Youssouf Traoré laisse croire que la jonction des deux affaires est décidément à l’ordre du jour.

Tom

Une possible jonction

Au total, ce sont 35 militaires qui ont été interpellés à ce jour dans le cadre des deux affaires, à savoir, «la mutinerie du 30 septembre 2013 » et « le charnier de Diago».

A propos de la mutinerie, au moins sept militaires, tous proches de Haya Sanogo, ont été inculpés pour assassinats, meurtre et complicité d’assassinats. Celle de Diago (affaire des Bérets-Rouges» est très avancée. Mais puisqu’il se trouve que certains acteurs se retrouvent à la fois dans les deux dossiers, la jonction est donc possible. Des policiers Syndicalistes étaient considérés comme les bras exécuteurs des putschistes.

IBK – SANOGO: Le deal

Le prévenu Amadou Haya Sanogo ne se fait pas prier pour le dire à ses visiteurs : « j’ai été trahi ». Et puisque l’adage voudrait que l’on ne soit trahi que par les siens, les regards se tournent alors vers le président IBK à l’élection duquel l’ex-junte a beaucoup participé. Mais l’élu, après son sacre, clamera que «Kati ne fera plus peur à Bamako». Et c’en est suivie l’arrestation d’Amadou Haya Sanogo.  Et Kati cessa de faire peur à Bamako. Mais seulement voilà : de sa prison dorée à Selingué, Sanogo a commencé à s’agiter et laissé entendre de la voix. Il n’en fallait pas plus pour le premier Ministre Moussa Mara d’effectuer une visite au lieu de détention. Et le prévenu garda de nouveau le silence et le calme après le passage du chef de l’Exécutif. Ils auraient conclu un deal, entend-on dans le milieu. Mais aujourd’hui, au rythme où vont les choses, il serait difficile de tenir un quelconque deal passé avec le détenu Amadou Haya Sanogo. Les organisations de défense des droits de l’Homme restent sur le qui-vive

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. Tout le monde doit veiller au suivi de ce dossier des militaires disparus et assassinés.

  2. “L’adjudant Drissa Samaké dit Roger est Secrétaire aux revendications du SPN. Il a été auparavant inculpé pour extorsion de fonds, Vol à main armée entre autres et a longtemps séjourné à la prison de Koutiala.”

    Franchement, je ne comprends rien. Comment un repris de justice peut servir encore dans la police malienne?

  3. Toiture de son salon à Sélingué : Amadou Haya Sanogo refuse la réfection

    Amadou Haya Sanogo

    Le feuilleton Amadou Haya Sanogo est loin de connaitre son épilogue. Le test ADN ayant attesté que les restes retrouvés dans un puits sis à Kati étaient bel et bien ceux du Colonel Youssouf Traoré, des interpellations ont déjà commencé. Samedi dernier, le bras droit de Siméon Keita SG du Syndicat de la Police Nationale (SPN) a été transféré du 11ème Arrondissement à la Maison Centrale d’arrêt de Bamako suite à un soit- transmis du Procureur du pôle économique.

    L’adjudant Drissa Samaké dit Roger est Secrétaire aux revendications du SPN. Il a été auparavant inculpé pour extorsion de fonds, Vol à main armée entre autres et a longtemps séjourné à la prison de Koutiala. Mais là, il s’agit de cas de disparition, d’enlèvement voire d’assassinat. Son interpellation intervient juste après la publication du résultat des tests ADN confirmant l’identité du Colonel Youssouf Traoré dont la dépouille a été retrouvée dans le puits d’une maison censée appartenir au Général Amadou Haya Sanogo au quartier Malibougou de Kati.

    Faut-il rappeler que l’adjudant Drissa Samaké dit Roger, à l’image de Siméon Keïta, était très proche de la junte. Et leurs noms reviennent plusieurs fois dans l’affaire dite des «Bérets-rouges» exécutés à Diago. Des policiers auraient en effet fourni les menottes ayant servi à immobiliser les victimes.

    Par ailleurs, Siméon Keïta a été cité dans le meurtre de deux étudiants sur le campus de Badalabougou en Avril 2012. C’est ce qui lui a valu son arrestation et celle du Sergent-chef, feu Siriman Fané.

    Pour sa part, c’est la première fois que l’adjudant Drissa Samaké dit Roger, est directement cité, puis arrêté et déféré pour des griefs dont est accusé Hamadou Haya Sanogo, c’est-à-dire, pour «assassinats, meurtre et complicité d’assassinats». La question reste de savoir si le suspect est impliqué dans les deux affaires (il s’agit bien de deux dossiers différents avec une possible jonction– lire encadré). Son arrestation après la confirmation des tests ADN relatifs au Colonel Youssouf Traoré laisse croire que la jonction des deux affaires est décidément à l’ordre du jour.

    Tom

    Une possible jonction

    Au total, ce sont 35 militaires qui ont été interpellés à ce jour dans le cadre des deux affaires, à savoir, «la mutinerie du 30 septembre 2013 » et « le charnier de Diago».

    A propos de la mutinerie, au moins sept militaires, tous proches de Haya Sanogo, ont été inculpés pour assassinats, meurtre et complicité d’assassinats. Celle de Diago (affaire des Bérets-Rouges» est très avancée. Mais puisqu’il se trouve que certains acteurs se retrouvent à la fois dans les deux dossiers, la jonction est donc possible. Des policiers Syndicalistes étaient considérés comme les bras exécuteurs des putschistes.

    IBK – SANOGO: Le deal

    Le prévenu Amadou Haya Sanogo ne se fait pas prier pour le dire à ses visiteurs : « j’ai été trahi ». Et puisque l’adage voudrait que l’on ne soit trahi que par les siens, les regards se tournent alors vers le président IBK à l’élection duquel l’ex-junte a beaucoup participé. Mais l’élu, après son sacre, clamera que «Kati ne fera plus peur à Bamako». Et c’en est suivie l’arrestation d’Amadou Haya Sanogo. Et Kati cessa de faire peur à Bamako. Mais seulement voilà : de sa prison dorée à Selingué, Sanogo a commencé à s’agiter et laissé entendre de la voix. Il n’en fallait pas plus pour le premier Ministre Moussa Mara d’effectuer une visite au lieu de détention. Et le prévenu garda de nouveau le silence et le calme après le passage du chef de l’Exécutif. Ils auraient conclu un deal, entend-on dans le milieu. Mais aujourd’hui, au rythme où vont les choses, il serait difficile de tenir un quelconque deal passé avec le détenu Amadou Haya Sanogo. Les organisations de défense des droits de l’Homme restent sur le qui-vive

  4. “Les organisations de défense des droits de l’Homme” doivent voir d’abord du côté des régions nord qui étaient sous l’occupation avant ,
    pendant et après cette affaire de mutinerie, après on en parlera; là où des mains ont été coupées, des soldats égorgés, des femmes violées et des couples lapidés…”Droits” de l’homme-Droits de mes fesses waye! VIVE LE GENERAL 4* AMADOU AYA SANOGO LIBERTE A TOUS LES MILITAIRES DETENUS puisque ABDINE a été libéré par son avocat Me Bathily le ministre de la justice…! 👿

Comments are closed.