Au Mali, c’est seulement après la mort qu’on reconnait aux hommes, qui se font distinguer par le travail bien fait et l’amour pour la patrie, leur mérite de la République. Comme on le dit en Bambara : « il ne sert à rien d’accompagner un cadre avec du poisson fumé, quand on peut lui donner du poisson frais pendant qu’il vit ». Ce dicton convient parfaitement à la situation actuelle.
Il est connu de tout le monde que le nerf de la guerre est le renseignement. Car, sans information précise sur la position de l’ennemi, il n’y a point de victoire. Il convient dès lors de tirer le chapeau pour saluer l’efficacité du patron des renseignements maliens et ses hommes. Le général Moussa Diawara, puisqu’il s’agit de lui, a sans nul doute redoré le blason de la Direction Générale de la Sécurité d’Etat (DGSE versus Mali). Elle s’était illustrée un moment dans le trafic d’influence plutôt que la traque des bandits en rupture de banc contre la République. Qui est sa mission principale. Aujourd’hui, il n’y a aucun doute, chaque jour l’efficacité de nos services de renseignement sous la houlette du général Diawara se confirme. Le mercredi dernier, ses hommes à la trousse des évadés du Camp I de la Gendarmerie, viennent de mettre le grappin sur les derniers fugitifs. Il s’agit du capitaine Alassane Maïga et son codétenu, l’élève inspecteur Souleymane Doukara. Les deux avaient trouvé refuge à Conakry en Guinée voisine. Ils y séjournaient depuis trois semaines à la souffrance d’une certaine Sano. Ces arrestations, rendues possible grâce au concours des frères d’armes guinéens, bouclent ainsi la liste des évadés et leurs complices facilitateurs. Avant celles-ci, 5 autres fugitifs, dont le soldat Nouhoum Djibo et le Caporal Sékouba Traoré avaient été appréhendés le lendemain de leur évasion dans les faubourgs de Diéma.
Les 3 autres sont des complices qui ont facilité leur évasion. Qui a eu lieu dans la nuit du vendredi au samedi 10 octobre dernier. Ces militaires au nombre de neuf avaient été placés sous mandat de dépôt au camp I de la gendarmerie de Bamako. Parmi les prévenus, il y a un civil, répondant au nom de Boubacar Touré. Il est poursuivi pour évasion au 13ème arrondissement de Police de Bamako.
Pour rappel, le capitaine Mamadou Alassane Maïga, était employé précédemment à la Direction Centrale des Services de Transmission des Armées, Yacouba Kodio, Instructeur à l’Ecole militaire inter arme (EMIA) de Koulikoro et l’élève Inspecteur Souleymane Doukara avaient été placés sous mandat de dépôt dans l’Affaire de tentative de Coup d’Etat du mois de juillet 2015.
Le Sergent-chef Thierry Diarra est lui aussi retenu pour le même motif de tentative de coup d’Etat. Pour les soldats de première classe Rubain Diarra et Monzon Thienou, ils sont placés sous mandat de dépôt pour assassinat et vol qualifié, Nouhoum Djibo pour vol de moto et le caporal Sékouba Traoré pour assassinat.
La vitesse d’intervention traduit la hargne de Moussa Diawara à faire un travail nickel. Pour atteindre son objectif, il a du remanier de fond en comble le service en le débarrassant des fripouilles, qui ne vivaient que pour l’argent au détriment du service. Il y a quelques décennies, la seule évocation de son nom inspirait crainte et obéissance. Bon courage mon général !
M. A. Diakité
