Insécurités au nord du mali : Bamako pour le déploiement d’une force de réaction rapide!

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Le ministre malien des Affaires étrangères Pr Abdoulaye Diop a demandé mercredi dernier à l’ONU d’envisager le déploiement d’une force d’intervention rapide dans le nord du Mali, à la suite d’une série d’attaques meurtrières contre la Minusma.

«Peut-être le Conseil devrait-il envisager la mise en place d’une Force d’intervention rapide capable de lutter efficacement contre les éléments terroristes», s’est interrogé le ministre, qui s’adressait aux 15 pays membres du Conseil par vidéoconférence depuis Bamako. Pour M. Diop, au regard du retour en force des jihadistes dans le nord du Mali et de la multiplication des agressions contre la Minusma, le Conseil de sécurité se doit de prendre urgemment les mesures nécessaires afin que la Minusma soit dotée de moyens appropriés pour exécuter pleinement son mandat.

Le Conseil, a-t-il expliqué, devrait pouvoir envisager, dans les meilleurs délais possibles, la révision du mandat de la Minusma et le renforcement de ses capacités et de ses moyens pour lui permettre de faire face au regain de violence sur le terrain. Neuf membres nigériens et un membre sénégalais de la Minusma ont été tués dans des embuscades depuis début octobre dans le nord du Mali. M. Diop a aussi demandé au Conseil de faire pression sur les groupes armés qui participent aux négociations d’Alger afin de les inciter à négocier de bonne foi un accord et à se démarquer des groupes terroristes (..) sous peine de sanctions. Le Conseil doit exiger la pleine coopération des groupes armés du nord du Mali dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il ajouté.

M. Diop a aussi appelé ces groupes à faire preuve de réalisme et à saisir la main tendue du gouvernement du Mali. Le patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU Hervé Ladsous a,  lui aussi rappelé à ces groupes leur engagement à coopérer avec la Minusma pour prévenir les attaques et attentats contre les Casques bleus. S’exprimant lui aussi depuis Bamako par vidéoconférence, M. Ladsous a réaffirmé, comme il l’avait annoncé, que l’ONU entendait renforcer les moyens de protection et d’action de la Minusma. Avec la réduction des forces françaises déployées en janvier 2013 dans le nord du Mali pour en chasser les jihadistes et compte tenu de l’absence des forces maliennes dans beaucoup d’endroits de cette région, a-t-il expliqué, la Minusma est en fait la principale présence internationale sur le terrain et une cible pour tous les fauteurs de troubles et jihadistes.

 

FRONT SOCIAL

L’UNTM dépose  un nouveau préavis de grève de 72 heures

Selon des sources dignes de foi, les négociations entre le gouvernement et la centrale syndicale ont abouti sur un constat d’échec. Et l’UNTM est catégorique: “le gouvernement fait de la mauvaise” et n’a fait “aucune proposition concrète sur les points de désaccord”, notamment sur la valorisation du point d’indice, la diminution de l’Impôt sur le traitement des salaires (ITS) ou encore l’adoption d’un SMIG raisonnable et une augmentation conséquente des allocations familiales”.

Une nouvelle grève  de l’UNTM serait, sans doute, un camouflet pour le pouvoir actuel.

 

ASSEMBLEE NATIONALE DU MALI

C’est parti pour la session budgétaire

Réunis en séance plénière le lundi 6 octobre dernier dans la salle Modibo Keita de l’AN, les députés de la cinquième Législature ont procédé à l’ouverture officielle de la deuxième session ordinaire, appelé session budgétaire.

Présidée par l’honorable Issaka Sidibé, président de l’Assemblée Nationale du Mali, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, d’une délégation du Tchad  et de plusieurs autres personnalités.

Dans son discours inaugurale pour cette session budgétaire, l’honorable Issaka Sidibé a fait savoir que ses vœux les plus ardents aujourd’hui pour le peuple malien sont le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat dans les régions septentrionales de notre pays, de même que l’aboutissement des négociations en cours dans le cadre du respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale, de la forme républicaine de l’Etat et de la laïcité de notre pays.

Il a en outre rendu un hommage aux victimes civiles et militaires du conflit et de l’insécurité.

Sur le processus de sortie de crise et à en croire l’honorable Sidibé, «le dialogue est renoué avec les groupes armés, de réels progrès ont été accomplis dans le sens du retour à la paix et à la réconciliation nationale sans lesquelles tout serait vain. Nous encourageons notre équipe de négociateurs pour les efforts déployés pour la recherche de la paix.»

Pour l’honorable Sidibé, la bonne gouvernance doit être un sacerdoce pour tous. La gestion rigoureuse des affaires publiques est un devoir absolu. Il en est de même de l’obligation de rendre compte, a-t-il précisé.

Sur les projets d’ordre du jour pour cette session, le Président de l’AN  dira qu’ «en plus naturellement du projet de loi de finances 2015 qui justifie le nom de session budgétaire, plus d’une vingtaine de projets de loi, notamment ceux renvoyés au cours de sessions précédentes et les nouveaux dépôts du Gouvernement, seront au menu des différentes commissions.»  Cette session ordinaire sera aussi l’occasion de renouveler certains instances et organes de travail l’institution.

Les débats de cette session seront également enrichis avec l’examen de dossiers de demandes de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice ou de la levée de l’immunité parlementaire d’un député.

Il conclura que la session d’octobre offrira également l’occasion d’œuvrer au renforcement de capacités aussi bien des parlementaires que du personnel, en raison notamment du renouvellement de l’assemblée à plus de 80%.

 

Rassemblés par la Rédaction

 

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