L’affaire de la mutinerie du 30 septembre 2013 : Quand la justice se presse lentement

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Entrée du camp militaire de Kati, près de Bamako, le 3 octobre 2013. AFP
Entrée du camp militaire de Kati, près de Bamako, le 3 octobre 2013.
AFP

«Kati ne fera plus peur Bamako», telle est la phrase que le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita avait prononcé quelques heures seulement après la mutinerie de Kati entre les frères d’armes de cette garnison. Certains avaient compris autrement, mais la phrase avait tout son sens vu le contexte social à l’époque.

En effet, la junte qui avait renversé le pouvoir du général Amadou Toumani Touré en Mars 2012 avec en leur tête le capitaine Amadou Haya Sanogo avait pris base à Kati, une ville proche de Bamako. Considérés comme un autre pouvoir supérieur, les militaires de la junte ont été à la base de plusieurs mouvements de force visant des personnalités politiques de Bamako.

Après donc l’élection du président de la république IBK à la magistrature suprême, Kati avait promis de ne plus se mêler des affaires de l’Etat. Mais une affaire militaro-militaire viendra tout chambouler un 30 Septembre 2013 au moment ou d’autres forces militaires se battaient pour l’intégrité de notre pays. Les frères d’armes de Kati (le groupe de Konaré et celui de Amadou Haya Sanogo) se sont affrontés à l’arme pour une raison jamais élucidée jusqu’à présent.

A l’époque des faits, les traces de beaucoup d’hommes politiques, ceux-là mêmes qui traquent IBK aujourd’hui comme un chien enragé, avaient été relevées dans l’organisation et le déroulement de ces évènements. Et une enquête sérieuse et rigoureuse aurait permis de découvrir ceux-ci et les traduire devant les cours afin qu’ils répondent de leurs actes, mais hélas, la justice a délibérément choisi un autre dossier : celui de l’affaire dite des bérets rouges.

Certes, ce dossier est d’une importance capitale pour les familles des disparus et surtout les rapports entre les bérets rouges et le Ministre Bathily, mais ignoré un dossier comme la mutinerie du 30 septembre c’est trahir IBK et soutenir les apatrides qui veulent voir le pays à feu et sang. Tous les malheurs du président IBK sont partis de là, car même le renseignement aurait pu faire quelque chose à ce niveau, mais Nada! Nothing! Rien ! Poutèrè ! La justice a déjà fait sa religion sur ce dossier ?

En tous les cas quand IBK disait de faire toute la lumière sur ce dossier, il voulait dire la lumière au sens propre du terme.

Nous y reviendrons !

Moussa KONDO

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