Affectation d’un bâtiment de l’AMAP à la CEDEAO : Le comité syndical s’insurge contre la décision

Très remonté contre la décision de la Primature d’affecter le bâtiment principal de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), le comité syndical menace d’aller en grève les 28 et 29 novembre prochains.

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Très remonté contre la décision de la Primature d’affecter le bâtiment principal de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), le comité syndical menace d’aller en grève les 28 et 29 novembre prochains. L’information a été donnée, le lundi dernier,  par le Secrétaire général du comité syndical de l’Amap,  Souleymane Bobo Tounkara, au cours d’un point de presse, tenu dans la Cour du service.

Le comité syndical de l’Agence malienne de presse et de publicité a animé, le lundi dernier, un point- presse pour protester contre la décision de la Primature d’affecter le bâtiment principal du service à la Cedeao pour abriter le Système d’alerte précoce de l’organisme sous-régional.

D’entrée de jeu, Souleymane Bobo Tounkara, le Secrétaire général du comité syndical, a indiqué que le point de presse se tient en plein aire parce que le service ne dispose pas de salle de conférence digne de ce nom. Partant, il a expliqué que le bâtiment principal de l’Amap vient d’être affecté par la Primature à la Cedeao pour loger le Système d’alerte précoce de cet organisme. Dans ledit projet, précisera-t-il, la Cedeao envisage de diviser la cour de l’Amap en érigeant un mur de séparation. « Aujourd’hui, la cour de l’Amap est de 1836 m2. Avec cette séparation, seule le bâtiment abritant l’imprimerie et quelques bureaux  vont rester. Ce bâtiment abrite la plupart des équipements de l’Amap tels : la fibre optique ; les antennes de l’Afribone et bien d’autres matériels. Imaginez-vous, comment 204 agents peuvent travailler sur une superficie aussi réduite  », interroge M. Tounkara.

Par ailleurs, il a fait savoir qu’une fois la nouvelle tombée, ils ont effectué des démarches pour empêcher que ce projet voit le jour « Lors de la visite de la Cedeao, on a adressé une correspondance au ministère de l’Information et de la Communication et fait ampliation à la Primature et à L’Untm pour expliquer que la cohabitation entre l’Amap et un service de sécurité  est impossible. Et de préciser dans ladite correspondance qu’avec la nouvelle imprimerie, la cour n’arrive même pas à contenir le personnel », a-t-il affirmé. Et d’ajouter qu’ils ont eu des assurances au niveau de la Primature  que le Premier ministre annulera la décision et que c’est juste une question de procédure. A l’en croire,  les choses sont restées en l’état jusqu’au jour où une équipe  du ministère de tutelle, avec à sa tête le secrétaire générale, a visité les locaux sans prendre attache ni avec la direction ni avec le comité syndical. A notre grande surprise, dit-il, les agents  de l’Urbanisme et un opérateur économique ont débarqué dans la cour et nous ont dit qu’ils vont commencer les travaux de rénovation du bâtiment. « Comme nos démarches n’ont pas abouti, on a décidé de déposer un préavis de grève qui prendra effet les 28 et 29 novembre pour protester contre cette affectation »,  a-t-il déclaré. Toutefois, il fera remarquer qu’après le dépôt du préavis de grève, le ministère de la Fonction publique les a saisis pour mettre en place une commission de conciliation qui sera composée du ministère du Travail et trois personnes  étrangères au conflit, désignées par l’Amap et le représentant du syndicat. A la question de savoir si la commission de conciliation échoue, il dira qu’ils vont bloquer les travaux. « On ne peut pas cohabiter avec la Cedeao. On était de bonne foi avec le Service de la Cedeao. On leur a fait même  des propositions de certains bâtiments publics inoccupés tels : l’ancien ministère de la Justice, l’ancien ministère de la Sécurité. On a le sentiment qu’il y a quelques choses derrière, mais on le découvrira », a-t-il conclu.

Boubacar SIDIBE

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