Communiqué

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Les populations du quartier de l’ACI 2000, à l’ouest de Bamako, ont été réveillés tôt ce matin par des coups de feu nourris, entendus et émanant de plusieurs membres des forces de défense et de sécurité malienne, principalement des militaires, postés à l’intérieur et tout autour du camp dit des commandos parachutistes de Djikoroni.  Ces coups de feu sont le prolongement de la discorde qui prévaut depuis le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012, entre frères d’armes, repartis en la circonstance, entre bérets verts et rouges. Cet incident vient mettre au grand jour, la forte et dangereuse tension qui prévaut au sein de l’armée nationale, désormais disloquée, clanique et poursuivant par ce genre de comportement bien d’autres objectifs que celui de la libération du territoire national, malheureusement laissé à d’autres. Avant même que des responsabilités évidentes soient situées à la suite de cet incident et que des sanctions fermes soient prises, il paraît indéniable d’en appeler aujourd’hui à la responsabilité première du chef suprême des armées qu’est Monsieur le Président de la République par intérim. Le peuple du Mali ne saurait plus longtemps accepter ni tolérer ces graves dérapages qui viennent troubler l’ordre et la sécurité publics, par le fait inacceptable de ceux-là mêmes qui sont chargés de les préserver. L’honneur et la dignité militaires commandent plutôt une réelle prise de conscience nationale de l’ensemble des forces de l’ordre, de sécurité et de défense, mais aussi, un engagement plus net dans cette dynamique de reconquête du territoire national et de retour de la paix dans notre pays.

Seul ces objectifs valent et rien d’autres.

A travers la présente, la Maison de la Presse :

• condamne avec la dernière énergie les actes de trouble à l’ordre public ;

• exigeons l’ouverture immédiate d’une enquête ;

• exigeons que les personnes mises en cause soient déférées devant la justice ;

• demandons à Monsieur le Président de la République et au Gouvernement d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens durant ces période d’état d’urgence ;

• en appelle au sens élevé du devoir civique et citoyen de tous

Makan Koné

Président de la Maison de la Presse du Mali

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