Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au mali : incompatibilité et irrecevabilité des propositions de l’honorable amenokal, Mohamed Ag Intalla, sur la sortie de crise mais nécessité de réinsertion des djihadistes maliens repentis

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Lettre ouverte au Président du Mali, aux Maliens, aux Partenaires et aux médias sur l’indivisibilité du Mali, leurs rôles, la réconciliation nationale, la paix et la sécurité durables au Mali
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE

Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

 

Lettre ouverte au Président du Mali, aux Maliens et aux Partenaires

 

 

Excellence Monsieur le Président de la République du Mali,

Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU.

Excellence Monsieur le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Chef de la MINUSMA,

Excellence Monsieur le Chef de la File de la médiation,

Excellence Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires du Mali,

Excellences Messieurs les médiateurs pour la crise Malienne,

Excellences Messieurs les facilitateurs pour la crise Malienne,

Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Mali,

Honorable Amenokal Mohamed Ag Intalla,

Excellence Monsieur le Premier Ministre du Mali,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellence Monsieur le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, chef de la délégation Malienne aux pourparlers inclusifs,

Excellence Monsieur le Haut représentant du Président Malien dans les pourparlers inclusifs inter-Maliens,

Excellence Monsieur le Ministre de la réconciliation nationale,

Excellence Monsieur le Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali,

Excellence Monsieur le Ministre de la sécurité et de la protection civile,

Excellence Monsieur le ministre de la communication, de l’économie numérique et de l’information du Mali, Porte-parole du gouvernement,

Mesdames et Messieurs les participants aux pourparlers inclusifs inter-Maliens,

Chers frères et sœurs Maliens,

 

Les propositions de l’Honorable Amenokal, Mohamed Ag Intalla, pour une sortie de crise au Mali, sont incompatibles avec l’accord paraphé (par certaines parties prenantes dont la partie gouvernementale) d’Alger pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

 

A moins de remettre en cause complètement cet accord, ces propositions auront du mal à s’y intégrer.

 

Cet accord d’Alger met en avant la non impunité, la libre administration des régions dans le cadre de la régionalisation, l’intégration et la libre circulation de tous les citoyens Maliens dans un Mali Un et Indivisible sans fédération et sans l’application de la charia dans une ou plusieurs de ces régions.

 

Ainsi, les différents éléments (l’annulation de poursuites judiciaires contre Iyad Ag Ghaly, l’application de la charia à Kidal, le retour de l’armée sans les éléments de Gamou) de ces propositions de l’Honorable Amenokal, Mohamed Ag Intalla, ne pourront être intégrés à cet accord d’Alger ni à sa mise en œuvre sans le remettre en cause complètement.

 

Il serait anormal de remettre en cause cet accord d’Alger car il est issu de huit mois de compromis entre toutes les parties prenantes Maliennes incluant les groupes (MNLA, HCUA, MAA non loyaliste) de la coordination des mouvements de l’azawad, sous la supervision de la communauté internationale à travers la médiation.

 

Avant ces propositions de l’Honorable Amenokal, Mohamed Ag Intalla, pour une sortie de crise au Mali, lors d’un atelier de la société civile Conacipal, en collaboration avec l’institut européen de recherche SIPRI, auquel j’avais participé en février 2014, l’honorable député Mohamed Ag Intalla qui y était aussi invité, a déclaré que les groupes armés Ansar Dine et MUJAO sont composés d’un nombre très élevé de Djihadistes Maliens et qu’il conviendrait de communiquer avec eux pour savoir ce qu’ils veulent exactement.

 

Bien que les propositions de l’Honorable Amenokal, Mohamed Ag Intalla, soient incompatibles avec l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali et soient irrecevables, il serait judicieux de se poser la question suivante qui n’apparaît pas dans ses propositions :

 

QUE FAIRE DES DJIHADISTES MALIENS DONT CERTAINS SONT DANS LE GROUPE ARMÉ D’IYAD AG GHALY ?

  1. Appel pour une paix durable au Mali

 

J’avais écrit, le 24 juin 2014, une lettre ouverte en ligne adressée au Président Malien, aux Maliens et aux Partenaires pour un appel pour une paix durable et pour des pourparlers inclusifs inter-Maliens dans l’unité.

 

Cette lettre est le fruit de très nombreux échanges avec des internautes et des Maliens dont plusieurs membres des groupes armés (MNLA, HCUA, MAA, CPA, FPR, …) du Nord du Mali sur la crise Malienne, les pourparlers inclusifs inter-Maliens, la réconciliation nationale, la sécurité, la paix durable au Mali, l’indépendance et le Mali Un et Indivisible.

 

Elle a pour objectif d’appeler, TOUS les Maliens y compris ceux des régions du nord du Mali, à l’unité, à la paix durable et aux pourparlers inclusifs inter-Maliens dans un Mali Un et Indivisible.

 

 

En réponse à cette lettre, un internaute, ressortissant d’une région du nord du Mali, propose de discuter avec les Djihadistes car, pour lui, ils représentent une bonne partie de la population.

 

Vous trouverez parmi les réponses à cette lettre ouverte, celle (ci-dessous) que j’ai faite pour cet internaute :

 

« Sachez une chose, c’est que les djihadistes ont apporté la désolation au Mali.
Ceux qui les ont suivis l’ont fait pour des problèmes d’argent et rien d’autre car la religion qu’il prône n’est pas la nôtre avec sa charia dévastatrice.
Avec les membres des groupes armés du nord, qui sont Maliens, il est possible de trouver un terrain d’entente ce qui n’est pas le cas de tous les djihadistes.
Ne vous trompez pas.
Concernant les aspects financiers, nous devons au niveau du Mali lancer des projets communautaires pour que la population ne puisse plus se souvenir de ces djihadistes qui intégraient des Maliens dans leur rang en leur donnant beaucoup d’argent.
Pensons plutôt à l’avenir de notre pays et la refondation durable qui doit être faite par tous ses fils et ses filles. »

 

  1. Que faire des Djihadistes Maliens ?

 

Concernant les Djihadistes Maliens, vous trouverez ci-dessous une des contributions que j’avais faite en réponse à la menace Djihadiste dont avait parlé l’ex Premier Ministre, Moussa Mara, suite à la guerre de Kidal en mai 2014 et dans l’interview faite de lui par RFI.

 

Le Président IBK avait aussi parlé, dans l’interview qu’avait faite de lui RFI, le 27 juin 2014, en marge du 23 ième sommet de l’union africaine à Malabo, de la présence des membres d’AQMI parmi les groupes armés (MNLA, HCUA, MAA) ayant participé à la guerre de Kidal

 

Comme avait déclaré, à Reuters, l’ex Premier Ministre Moussa Mara, la menace Djihadiste à Kidal et au Mali est bien réelle.

 

En atteste aussi l’insécurité grandissante actuelle dans plusieurs régions du Mali.
Suite à la guerre que les Djihadistes ont provoquée au Mali, Serval, avec l’aide des forces de défense et sécurité du Mali, de la MINUSMA et du Tchad, avait réussi à mettre en déroute les Djihadistes partout au Mali jusqu’à l’entrée de Kidal.
Après cette déroute, les Djihadistes, qui ont survécu, se sont éparpillés dans tout le Mali et d’autres ont réussi à fuir et à partir à l’étranger.
Ceux qui sont restés au Mali, se sont cachés dans les forêts et d’autres se sont mêlés à la population des fois sans qu’elle le sache.
Serval s’étant arrêté aux portes de Kidal, cette dernière aux yeux des Djihadistes est restée le seul endroit quasi sécurisé et certains d’entre eux ont profité pour y pénétrer et s’intégrer à la population et/ou aux groupes armés (MNLA, Ansar Dine, HCUA, MAA, …).
Bien avant, certains Djihadistes Maliens militaient dans les groupes armés, cas de Ansar Dine dont certains membres ont constitué le HCUA.
Il paraitrait que dans la guerre de Kidal, du 21 mai 2014, des Djihadistes, dont certains d’Ansar Dine de Iyad Ag Ghaly et d’autres venus d’autres groupes dont AQMI et le MUJAO, avaient participé au combat contre l’armée Malienne.
Est-ce vrai ?
Oui, en faisant référence aux propos de l’ex Premier Ministre, Moussa Mara dans l’interview faite de lui par Reuters.
Ce qui est vraisemblable compte-tenu des liens qui se sont tissés entre certains groupes armés et les Djihadistes.

Lors d’un atelier de la société civile Conacipal, en collaboration avec l’institut européen de recherche SIPRI, auquel j’avais participé, en février 2014, l’honorable député Mohamed Ag Intalla qui y était aussi invité, a déclaré que les groupes armés Ansar Dine et MUJAO sont composés d’un nombre très élevé de Djihadistes Maliens et qu’il conviendrait de communiquer avec eux pour savoir ce qu’ils veulent exactement.
Il a raison, cette communication est nécessaire. Elle permettra :
(1) d’identifier ceux, parmi eux, qui voudront revenir vers leurs frères et sœurs Maliens, qui donnent la garantie de leur attachement à un Mali Un et Indivisible sans fédération, acceptent la laïcité, refusent désormais le terrorisme et s’engagent pour le vivre ensemble entre sœurs et frères Maliens.

(2) sachant que les Djihadistes et leurs sympathisants sont partout, d’éviter certaines situations que les trois forces, constituées par la MINUSMA, SERVAL et les forces de défense et sécurité du Mali, ne pourront pas maîtriser et gérer car ne sont pas implantées partout sur l’étendue du territoire qui est grand et nos forces de défense et sécurité ne sont pas outillées pour ça.
(3) d’éviter de marginaliser ceux des Maliens Djihadistes qui voudront se repentir.

 

(4) d’impulser le vivre ensemble et favoriser la cohésion sociale et la réconciliation nationale à travers le dialogue intra et intercommunautaires.
Eux (ces Djihadistes Maliens), tout comme tout Djihadiste présent parmi les groupes armés Maliens, devront signer l’ENGAGEMENT RESPONSABLE comportant le respect de PRINCIPES (refus du terrorisme, acceptation de la non impunité, acceptation de la coexistence pacifique) et de CONDITIONS (respect de l’intégrité territoriale, de la laïcité et de la constitution Malienne).
Le même engagement responsable devrait être, en principe, signé par tout(e) Malien(ne) souhaitant participer aux pourparlers inclusifs inter-Maliens.
Tendons la main à ces Maliens Djihadistes repentis ou en voie de l’être, à travers, par exemple, le Ministère Malien, délégué, chargé des affaires religieuses et du culte (en liaison avec le ministère de la réconciliation nationale et la Commission Vérité Justice et Réconciliation du Mali) et les religieux Maliens.

S’ils la prennent et acceptent les principes et conditions de l’engagement responsable ou maintenant  l’accord d’Alger car il a été paraphé par certaines parties prenantes Maliennes dont la partie gouvernementale, nous pourrions les intégrer dans la République Malienne à travers le DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) quand l’accord sera définitivement signé et avec un système de surveillance juridique personnalisée pendant plusieurs années.

 

Cette main tendue, avec les précautions requises (la commission DDR, la justice et la commission vérité, justice et réconciliation feront leur travail), est aussi une manière d’intégrer cette catégorie des Maliens Djihadistes, repentis ou qui veulent se repentir, dans la société.
Avec ces précautions, nous éviterons de marginaliser cette catégorie de Maliens Djihadistes repentis ou qui veulent se repentir et nous éviterons, plus tard, des cycles éventuels de violence et les inconvénients de ce que disait l’ex Premier Ministre, Moussa Mara, à savoir :
– tout accord de paix sera voué à l’échec si des Djihadistes sont présents dans les rangs des séparatistes,

– si nous accordons davantage de ressources et de pouvoirs à la région de Kidal et qu’ils élisent un Djihadiste à la tête de la ville, cela voudrait dire que nous avons cédé notre territoire aux Djihadistes, et de façon démocratique.
Malheureusement, pendant qu’il était Premier Ministre, j’ai tenté sans succès,  plusieurs fois, d’obtenir un rendez-vous avec Moussa Mara, pour échanger sur cette question d’intégration ou réinsertion de Djihadistes Maliens repentis ou qui veulent se repentir.

 

J’avais contacté le Ministère des affaires religieuses et des cultes pour lui en parler, son secrétaire général m’a reçu et a pris note.

 

  1. Pourparlers inclusifs inter-Maliens, culture du vivre ensemble, réconciliation nationale, sécurité et paix durables dans l’unité

 

Jusqu’ici les pourparlers inclusifs inter-Maliens se sont déroulés, principalement, sous la supervision de la communauté internationale à travers la médiation.

 

Dès la signature de l’accord définitif pour la paix et la réconciliation au Mali, ces pourparlers devront se faire principalement au Mali et entre Maliens, à travers, entre autres, la conférence d’entente nationale, les rencontres et séminaires entre forces vives de la nation et le dialogue inclusif intra et intercommunautaires.

 

Le Mali aura besoin de la communauté internationale pour le suivi de l’accord de paix et de la réconciliation au Mali, pour l’accompagnement, pour la contribution au financement et pour l’aide à la sécurisation.

 

Nous la remercions pour le travail déjà réalisé en supervisant la conception de l’accord de paix et de réconciliation au Mali et pour son accompagnement.

 

Les pourparlers inclusifs inter-Maliens, en particulier à travers le dialogue inclusif, inter-Maliens, intra et intercommunautaires, permettront d’impulser le vivre ensemble et de favoriser la cohésion sociale et la réconciliation nationale.

 

Compte-tenu de la situation au Mali, afin d’aboutir à la réconciliation nationale, à la sécurité et

à la paix durables, dans l’unité, les journalistes mais aussi tous les citoyens doivent être au

service du vivre ensemble.

 

3.1. Le vivre ensemble

 

LE VIVRE ENSEMBLE EST DEFINI COMME UNE OUVERTURE A TOUS ET A TOUTES ET COMME FONDEMENT DE LA

VIE, EN PARTICULIER DE LA VIE DEMOCRATIQUE.

 

IL PERMET DE GARANTIR UNE HARMONIE ENTRE LES ACTEURS.

 

UN DES MOYENS POUVANT CONTRIBUER AU VIVRE ENSEMBLE EST DE CONSTRUIRE DES ESPACES DE

RENCONTRES ET D’ECHANGES SUR LA BASE DU RESPECT MUTUEL.

 

LE « TERROIR » EST DEVENU UN MODELE DU VIVRE ENSEMBLE AVEC SES COMMUNICATEURS TRADITIONNELS, SA

RICHESSE EN MIXITE SOCIALE ET EN LIENS SOCIAUX.

 

LE QUARTIER « VILLAGE » est devenu un modèle.

 

Le Quartier « village », riche en mixité sociale, en liens sociaux, en commerces de proximité

est devenu un modèle même dans les pays développés depuis la fin des années 1980.

 

3.2. Cultiver et Garantir le vivre ensemble et Récolter la réconciliation nationale, la sécurité et la paix durables dans l’unité

 

On peut cultiver et garantir le vivre ensemble via :

 

– La citoyenneté,

– La participation : gouvernance participative ou démocratie participative,

– L’intégration et la réinsertion équitables des citoyens et des communautés,

– La solidarité et L’utilité,

– Le partage d’un ensemble de valeurs parmi lesquelles : le goût à l’effort, le travail en groupe,

la résilience, la durabilité, la bonne gouvernance.

– La construction d’espaces de rencontres et d’échanges sur la base du respect mutuel.

 

ON NE DOIT PAS IMPOSER « LE VIVRE ENSEMBLE » MAIS LES ACTEURS DOIVENT Y ADHERER LIBREMENT.

 

Sur invitation de la MISAHEL/UA et l’OIF, en tant qu’expert conférencier invité, j’ai animé une session dédiée aux journalistes au service du vivre ensemble dans le cadre de l’atelier « médias et processus de paix au Mali » organisé, à Bamako, du 05 au 07 novembre 2014.

 

J’ai écrit et fait publier sur plusieurs médias, le 14 novembre 2014, une lettre ouverte adressée au Président Malien, aux Maliens et aux Partenaires pour un appel à cultiver le vivre ensemble partout au Mali afin de récolter la réconciliation nationale, la sécurité et la paix durables dans l’unité

  1. Conclusion

 

Cultivons et impulsons le vivre ensemble partout au Mali afin de récolter la réconciliation nationale, la sécurité et la paix durables dans l’unité.

 

Puisons dans les outils de règlement de discordes et de conflits de notre terroir et mettons en valeur les pourparlers inclusifs inter-Maliens à travers le dialogue inclusif, inter-Maliens, intra et intercommunautaires.

 

Ensemble, nous bâtirons la République Malienne, unie et réconciliée, en prenant les précautions idoines pour la sécuriser et pour établir une paix durable en intégrant tous les Maliens non terroristes, incluant les Djihadistes Maliens repentis ou qui veulent se repentir, dans un Mali Un et Indivisible sans fédération.

  1. Contact

Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail : [email protected]

TEL 78 73 14 61

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7 COMMENTAIRES

  1. Bonjour aine Dr. Anasser,tres heureux de lire vos contributions comme d’habitude.
    Je suis vraiment impressionne par votre article, j’ai pris mon temps de le lire au moins 3 fois pour mieux le comprendre avant de repondre.
    Honnetement et personnellement j’adhere a cette idee de djihadistes repentis et leurs insertions /reinsertions dans le “Mali Nouveau”.
    Il va falloir une discussion plus poussee avec le gouvernement, la societe civile (formee des sages de toutes les autres regions du Mali c’est ma propostion), nos partenaires internationaux et les communautes nordiques pour aboutir a un document final signe par toutes les parties. Je crois ca serait une idee et une bonne occasion aussi que une mixite de peuple malien.
    Merci De. Ag Rhissa pour toutes vos contributions et vos eclarcissements, surtout je vous remercie sincerement de me pousser a mieux reflechir avec beaucoup plus d’ouvertures d’esprit a la situation et la crise actuelle que le Maliba a Nous Tous et Toutes n’a jamais connu depuis son independance.
    Bien de choses a vous a votre famille et au grand peuple malien biensur.

  2. Dr. AG RHISSA nous avons cherche les problèmes , et nous les avons eu avec la mauvaise gouvernance et la mauvaise politique extérieur de nos régimes. alors cherchons a obtenir les accords aux enchères de Paris et de Washington qui nous mettent en concurrence avec les separatistes . La fin est que , nous allons payer très cher.

  3. Bonne analyse Yugubané, en effet les djihadistes maliens sont classés en deux catégories:
    Ceux qui le sont par conviction et ceux qui le sont par nécessité.
    Les djihadistes maliens par nécessité sont beaucoup plus nombreux que les djihadistes par conviction. Il ne serait pas facile d’ intégrer tous les djihadistes nécessiteux dans l’armée, pourtant il faudrait y arriver pour la paix et la stabilité dans la région.

    • Bonjour,
      Merci Mynti de votre apport.

      Comme je disais à Yugubané, sachez que ça fait mal mais force est de savoir, qu’en plus ou en compléments des deux catégories de djihadistes dont vous avez parlées, que certains djihadistes maliens ont été forcés ou menacés et d’autres sont des enfants enrôlés de force ou à travers l’appât par l’argent.

      Leur réinsertion dans la république EN PRENANT DES PRÉCAUTIONS (la commission DDR, la commission vérité, justice et réconciliation et la justice doivent faire leur travail en analysant au préalable leurs cas) est une nécessité afin d’éviter leur marginalisation et d’éventuels cycles de violences et d’insécurité.

      Pour la première catégorie de djihadistes (engagement par conviction), nous pourrions les intégrer dans la République Malienne à travers le DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) quand l’accord sera définitivement signé et avec un système de surveillance juridique personnalisée (cette surveillance pourra éventuellement se faire en prison si nécessaire) pendant plusieurs années dont j’ai parlé dans la lettre ouverte. Sur ces cas, le ministère des affaires religieuses et des cultes travaillera en liaison avec commission vérité justice et réconciliation et la justice.

      Pour la deuxième catégorie (engagement par nécessité, plutôt par obligation), la solution précédente s’applique aussi mais pour des enfants et des femmes, nous devons, en plus, faire intervenir les experts du ministère de la promotion de la femme et de l’enfant pour définir avec la justice la durée de la période adéquate de surveillance.

      Le repentir d’un djihadiste malien est un acte personnel et sa réinsertion dans la république, s’il n’est pas terroriste, est nécessaire après son repentir.

      Quelque soit le nombre de ces djihadistes maliens repentis et non terroristes, il est nécessaire, comme vous le dites et pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, de les réinsérer dans la république en prenant des précautions idoines.

      Mieux vaut prévenir que guérir.

      Tout ceci n’empêche pas de s’occuper de la population en assurant ses besoins et en la protégeant, en plus, des agissements des djihadistes, tels que l’appât par l’argent et l’enrôlement des enfants et des femmes ou l’utilisation des femmes à d’autres fins.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC, GOUVERNANCE ET SÉCURITÉ
      E-mail: [email protected]
      TEL 78 73 14 61

  4. Merci Docteur AG RHISSA pour cette analyse pouvant être prise en compte dans le cadre du reglement pacifique de cette crise. je salue votre engagement pour la cause de l’unité nationale et de la paix au Mali.

  5. Salut Docteur AG RHISSA

    “QUE FAIRE DES DJIHADISTES MALIENS ?” est pour moi une question un peu insolite quand on sait que les djihadistes eux-mêmes font fi des frontières. Pour ce qui est de la repentance, voyons les deux catégories de djihadistes :
    Comment peut-on s’assurer du retournement de la première catégorie de djihadiste qui rejoint le mouvement par convictions religieuses ?
    Pour ce qui est de l’autre catégorie qui a rejoint le mouvement par nécessité, vu leur nombre trop élevé avons-nous les moyens financiers de les faire revenir à nous ?
    La solution ne serait-elle pas de consacrer nos maigres moyens aux populations laborieuses du Nord Mali qui ne demandent qu’à ce qu’on les laisse vivre ??

    • Bonjour,
      Merci Yugubané de votre contribution.

      Sachez que ça fait mal mais force est de savoir, qu’en plus ou en compléments des deux catégories de djihadistes dont vous avez parlées, que certains djihadistes maliens ont été forcés ou menacés et d’autres sont des enfants enrôlés de force ou à travers l’appât par l’argent.

      Leur réinsertion dans la république EN PRENANT DES PRÉCAUTIONS (la commission DDR, la commission vérité, justice et réconciliation et la justice doivent faire leur travail en analysant au préalable leurs cas) est une nécessité afin d’éviter leur marginalisation et d’éventuels cycles de violences et d’insécurité.

      Pour la première catégorie de djihadistes (engagement par conviction), nous pourrions les intégrer dans la République Malienne à travers le DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) quand l’accord sera définitivement signé et avec un système de surveillance juridique personnalisée (cette surveillance pourra éventuellement se faire en prison si nécessaire) pendant plusieurs années dont j’ai parlé dans la lettre ouverte. Sur ces cas, le ministère des affaires religieuses et des cultes travaillera en liaison avec commission vérité justice et réconciliation et la justice.

      Pour la deuxième catégorie (engagement par nécessité, plutôt par obligation), la solution précédente s’applique aussi mais pour des enfants et des femmes, nous devons, en plus, faire intervenir les experts du ministère de la promotion de la femme et de l’enfant pour définir avec la justice la durée de la période adéquate de surveillance.

      Le repentir d’un djihadiste malien est un acte personnel et sa réinsertion dans la république, s’il n’est pas terroriste, est nécessaire après son repentir.

      Quelque soit le nombre de ces djihadistes maliens repentis et non terroristes, il est nécessaire de les réinsérer dans la république en prenant des précautions idoines.

      Mieux vaut prévenir que guérir.

      Tout ceci n’empêche pas de s’occuper de la population en assurant ses besoins et en la protégeant, en plus, des agissements des djihadistes, tels que l’appât par l’argent et l’enrôlement des enfants et des femmes ou l’utilisation des femmes à d’autres fins.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC, GOUVERNANCE ET SÉCURITÉ
      E-mail: [email protected]
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