En dépit des affabulations et folles rumeurs : Dr Choguel Kokalla Maïga reprend les commandes à la Primature !

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On se rappelle que le 10 août 2022, le Premier Ministre Dr Choguel Kokalla Maïga était victime d’un malaise lié à un long moment de travail sans répit, obligeant son médecin personnel à lui enjoindre un repos forcé qui a duré un peu plus de trois mois. Pourquoi le Premier Ministre était-il victime de fabulations et de folles rumeurs ?

De son hospitalisation le 13 août 2022, à la nomination d’un Premier Ministre par intérim en la personne du Colonel Abdoulaye Maïga le 22 août 2022, Dr Choguel Kokalla Maïga était victime de coups de boutoirs, de fabulations et surtout de rumeurs les plus folles sur son état de santé, alimentées par les réseaux sociaux, les médias nationaux et internationaux, et entretenues également par des esprits factieux, opposés aux dirigeants civilo-militaires de la Transition.

Ils avaient trouvé une opportunité en or, de tout orchestrer pour faire tomber le Premier Ministre, contre lequel ils nourrissent de la haine et de la rancœur depuis l’arrivée de celui-ci à la Primature en juin 2021. Pire, ils avaient même jugé dans leur imaginaire, que ce dernier aurait été terrassé par un AVC (accident cardio-vasculaire) et perdrait de façon irréversible, ses capacités physiques et intellectuelles, pour ne plus être en mesure de reprendre ses fonctions primatoriales.

C’est pourquoi, il est important de saluer ici, le silence et la discrétion la plus totale, observés par le cercle restreint du pouvoir de Transition, sur le lieu exact et sur l’évolution de l’état de santé de Dr Choguel Kokalla Maïga, mis à l’abri de tout regard, de tous ces factoïdes et de toutes ces rumeurs tels que les fake-news, la désinformation et le mensonge, etc., pendant les trois mois qu’a duré son hospitalisation, surtout quand on sait que les rumeurs sont plus redoutables que toutes les armes de guerre de ce monde et tuent beaucoup plus que la maladie. Mais pourquoi toutes ces supputations voulues par les détracteurs du Premier Ministre ? Qu’avaient-ils à y gagner par la propagation de folles rumeurs dont certaines avaient même enterré Dr Choguel Kokalla Maïga ?

Puisque c’est au Bon Dieu qu’appartiennent l’âme et le corps de chaque être humain, c’est encore lui qui décide de la vie ou de la mort de chacun de nous ! Ainsi donc, contre les vœux de ses ennemis et grâce aux prières et aux bénédictions des érudits du pays et celles de ses partisans, acceptées par notre Créateur, le Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga a recouvré sa santé et sa vivacité d’esprit. Ce qui lui a permis d’effectuer le vendredi 25 novembre 2022, sa toute première apparition officielle au palais de Koulouba où il est reçu par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta, très content de revoir son Premier Ministre, après un repos médical de plus de trois mois.

A sa sortie d’audience de la présidence, le Premier Ministre souriant, décontracté, lucide et serein, se confiera à l’ORM, pour dire être venu remercier et féliciter le Président de la Transition et toute son équipe « pour le travail colossal abattu ces quatre derniers mois qui ont été très difficiles pour les Autorités » et s’est dit « apte à reprendre le travail dans quelques jours… ». Puis, il se rend à la Primature où l’attendaient tous ses proches collaborateurs très émus de le retrouver après des mois d’absence. Sur un ton à la fois rassembleur et conciliateur, le Chef du Gouvernement a appelé le peuple malien à l’union sacrée avant de déclarer que « nous sommes condamnés à réussir ». Il a aussi ajouté que « la mission de refondation entamée, sera poursuivie avec plus d’engagement et de détermination… ».

Malgré cette apparition officielle du Premier Ministre, beaucoup de ses détracteurs croyaient à un énième montage des Autorités de la Transition, bien que l’ORTM ait diffusé le même jour dans son journal de 20 h, un reportage pour couper court aux fake-news et à la désinformation qui continuaient d’enflammer la toile. Certains de nos compatriotes qui qualifiaient déjà Dr Choguel K. Maïga « d’ancien Premier Ministre », avaient fustigé l’ORTM d’avoir médiatisé cette audience du Premier Ministre avec le Président de la Transition.

C’est aussi dans cette mouvance que les membres du Cadre d’Echanges des Partis et Groupements de Partis Politiques ont demandé et obtenu une audience avec le Premier Ministre par intérim le 29 novembre 2022. Au cours de cette audience, ils auraient selon les indiscrétions, exprimé leurs vœux de voir Dr Choguel K. Maïga être débarqué de la Primature. Pourquoi toutes ces personnes et de surcroît tous ces hommes politiques trépignant de rage, se réjouissaient-ils au moment où l’état de santé du chef du Gouvernement était encore très inquiétant ?

Un journaliste d’un média étranger se croyant dans le secret des dieux, avait même tweeté  pour dire que « le Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga s’éloigne de plus en plus de la Primature… ». Face aux agissements et à la perfidie de ces acteurs politiques connus pour leur farouche opposition à la Transition, le Chef de l’Etat Assimi Goïta a enfin tranché. Il a fait le choix de maintenir son Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga, par le décret du 4 décembre 2022, lu à l’ORTM par le Secrétaire Général de la présidence.

Ce décret nomme le Colonel Abdoulaye Maïga, Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Il signe aussi, le retour de Dr Choguel Kokalla Maïga à son poste de Premier Ministre. Qui reprend dans la plénitude de sa forme physique et de son mental de fer, les clefs de la Primature. Ce qui est une reconnaissance de taille de la part du Colonel Assimi Goïta, à l’endroit du M5-RFP.

Le Premier Ministre entre défis et espoir. Quelles sont les attentes ?

Lundi 5 décembre 2022 dans la matinée, le Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga arrive à la Primature sous un tonnerre d’applaudissements. Ensuite, il reçoit le désormais Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation le Colonel Abdoulaye Maïga, pour le passage à témoin qui l’installe dans ses fonctions qu’il avait quittées depuis son malaise du 10 août 2022.

Tout cela se passe au moment où le contexte du pays est marqué depuis quelque temps, par la dégradation des relations entre Paris et Bamako (suspension de l’aide publique française au développement,  entre autres), l’ébullition du front social sur fond de revendications et depuis le dimanche 4 décembre 2022, par l’ultimatum infondé et illégal des chefs d’Etat de la CEDEAO en sommet à Abuja, qui menacent de sanctionner le Mali si les 46 mercenaires ivoiriens ne sont pas libérés d’ici le 1er janvier 2023. Le Premier Ministre trouvera-t-il le tonus qu’il faut et l’accompagnement nécessaire pour désamorcer toutes ces crises dont la grogne sociale qui monte ?

Les premières semaines nous en donneront certainement les réponses attendues. Cependant, une autre chose est sûre ! C’est que la Transition doit être soutenue sans calcul politicien car il faut se dire, tant que « l’écurie » salie pendant trente ans, n’aura pas été nettoyée et débarrassée des fossoyeurs de notre économie et des marchands d’illusions qui se sont incrustés dans la République qu’ils ont mise en péril, et tant que les milliards de nos francs détournés n’auront pas été retournés au Trésor Public et que la stabilité et la sécurité du pays ne seraient devenues une réalité sur toute l’étendue du territoire national, la paix définitive tant recherchée sera difficile à réaliser, pour qu’enfin, se tiennent des élections libres, transparentes et crédibles, à l’issue desquelles, le nouveau locataire du Palais de Koulouba pourrait être connu et installé.

Mais pour relever ces nombreux défis et réussir le challenge, nous devons,  au-delà de nos querelles de personne, de nos clivages politiques et de nos différences ethniques et religieuses, rester solidaires en mettant de côté, nos égoïsmes pour ne privilégier que le seul intérêt de la mère-Patrie, le Mali. Nous devons également, nous aimer les uns, les autres. Ne dit-on pas que, l’amour rapproche les hommes et la haine les éloigne ? La haine entre communautés d’un même pays, est semblable à la piqûre de la vipère et à la plaie incurable.

Face à la déliquescence actuelle de l’Etat du Mali, le Président de la Transition n’a-t-il pas toujours prôné la cohésion sociale, le sursaut national, l’inclusivité et la réconciliation nationale ? Gage d’un retour définitif de la confiance mutuelle et de la paix durable afin de bâtir avec la participation de toutes et de tous, une Nation forte et prospère, c’est-à-dire, le « Mali Kura » dont  nous rêvons tant !

Dr Allaye  GARANGO, enseignant chercheur

Ecole Normale Supérieure / Bamako (Mali)

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