Forces patriotiques ou forces apatrides? : “Malheur à ceux qui chantent pendant que Rome brûle”

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En cette période cruciale de la vie de notre pays, tous les fils du Mali doivent jouer une partition positive.  La presse, grâce a laquelle l’opinion nationale et internationale est informée, a un rôle important a jouer, car c’est a partir d’elle que le monde entier se fait une idée de ce qui se passe chez nous.

C’est pour cette raison que j’interpelle la presse malienne dans son ensemble. Je  l’interpelle parce que sans discernement, (de façon involontaire, certainement), elle qualifie les apatrides,  qui aujourd’hui mettent en danger  la vie de notre nation, de forces patriotiques. Il s’agit des groupuscules opportunistes récemment créés, tels que la COPAM, le MP-22, l’Alliance IBK 2012, Yèrèwolo Ton, etc (je suis pour ma part surpris que IBK et alliés soient partie prenante de ce mouvement désordonné et apatride qui ne lui ressemble pas). Qu’ont ces groupuscules de patriotiques? Rien du tout.  Il faut plutôt les qualifier en chœur, de  forces apatrides.

Et le mot n’est pas du tout fort, car au moment ou le pays entier est menacé d’invasion par d’autres apatrides comme eux, qui se sont alliés a des étrangers, comme les Tchadiens, les Algériens, les Mauritaniens, les Sahraouis, et autres renégats pour conquérir leur pays afin d’y implanter une charia digne d’un autre âge, au moment où comme le dit le poète, “Rome brûle“, c’est ce moment qu’ils ont choisi pour mettre la pression tous azimuts, pour distraire aussi bien le gouvernement que son armée et sa police afin de les empêcher de faire face a l’essentiel.

Comment peut-on, en effet, organiser des concertations au moment où personne ne peut véritablement se concentrer,  car obsédé par une possible avancée des jihadistes? Comment peut-on organiser une messe populaire a grand frais, car même pour ce genre d’exercices ils demanderont des perdiems, des pauses-cafés et même pourquoi pas, des repas copieux?

J’ai  beau réfléchir, pour m’expliquer cette exigence en ce moment précis en essayant au maximum de comprendre le bien fondé de ces manifestations parmi les initiateurs desquels se trouvent cependant d’éminents  professeurs comme Younouss Hamèye Dicko,  je n’arrive pas a comprendre. J’ai pensé à la manipulation depuis Kati, en me disant que ces manifestants ne seraient pas fous pour organiser une telle messe s’ils n’avaient pas le feu vert de Kati, mais je me suis dit que Kati n’a aucun intérêt à ce qu’une chienlit menaçant notre pays s’installe. Donc, ces apatrides ne bénéficient pas non plus de l’onction de Kati. Cette pression rappelle étrangement celle que l’AEEM des années 1990-91 a exercée sur le pouvoir de Moussa Traoré, au moment où la rébellion de cette période, dirigée par le même Iyad éclatait. La présence de Oumar Mariko dans ce lot de perturbateurs donne a penser que c’est son “bolomafara” (contribution stratégique), afin d’affaiblir le pouvoir.

Si en 1991, elle était appréciée car ayant a l’époque pour objectif l’instauration de la démocratie, elle ne saurait se justifier aujourd’hui, pour faciliter l’instauration de cette Sharia qui marche vers le pays, avec pour objectif de faire voiler, puis violer nos femmes et nos sœurs, faire porter des pantalons courts aux Mariko, Amion et Younouss Hamèye et de les obliger à laisser pousser une barbe abondante. Cette dernière exigence doit être beaucoup plus facile pour Mariko que pour Amion Guindo, dont les photos montrent qu’il se rase soigneusement. Ce n’est pas du tout pour rire, mais quand il créera les conditions d’un chaos dans ce pays, qu’il se rappelle qu’il ne pourra plus songer à se raser de si  près. Qu’ils pensent tous aux malédictions que les leaders religieux ont faites en ce vendredi 11 janvier 2013, destiné a tous les ennemis du Mali.

Pour ne pas me perdre en conjecture, je reviens a l’essentiel de mon message adressé a mes amis de la presse (avec laquelle j’ai longuement collaboré) en leur disant ceci: Pour qualifier ces groupes qui “chantent pendant que Rome brûle”  il faut désormais les appeler les forces apatrides.  Car, en les appelant forces patriotiques, l’opinion en dehors de notre pays pensera que ces gens sont des patriotes qui défendent les intérêts du Mali. C’est tout à fait le contraire. Et malheureusement pour eux aussi, ils ne défendent même pas leurs propres intérêts.

Kalifa GADIAGA, Professeur de l’enseignement secondaire   général depuis  Columbus, Ohio (USA)

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2 COMMENTAIRES

  1. Bravo monsieur GADIAGA, suis tout à fait d’accord avec vous.
    Puisse Dieu faire que tous les journalistes vous lissent et suivent l’appelation donnée à ces apatrides.
    Que vous bénisse et sauve notre cher patrie.

  2. Honte surtout à IBK dont les comportements ambigüs ont commencé dès le lendemain du coup d’Etat du 22 mars. Aveuglé certainement par le pouvoir, il se maudit lui-même de n’avoir pas été Président de l’AN en ce moment. ce qui lui aurait permis d’être aujourd’hui à la place, d’ailleurs peu envieuse, de dioncounda traoré contre qui il nourrit une haine viscérale pour “avoir tjrs eu de la chance” plus que lui IBK. Mrrrrrrddd! Les tentatives de déstabilisation et autres actes subversifs de la part de son regroupement politique ont fini de lui ôter le peu de crédit aux yeux des partenaires et des démocrates maliens. Il a donc intérêt à prendre sa retraite, sinon il connaitra pire sort que lors des dernières législatives en Commune IV de Bamako où il n’a été sauvé inextrémis que par ceux qu’il vilipende aujourd’hui. L’histoire est tellement têtue…!Que pouvait-il espérer aux côtés de gens comme Oumar Mariko, Younouss H. Dicko et autre Hamadoun A. Guindo? Des “patriotes” de façade!

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