Gestion du pouvoir : IBK à la reconquête d’une légitimité en souffrance

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Ibrahim Boubacar Keita IBK
Ibrahim Boubacar Keita IBK

Son élection a mobilisé presque toutes les couches socioprofessionnelles de notre pays.

Il a été élu avec le soutien de l’ex junte, des religieux, de nombreux mouvements et associations de soutien à sa candidature, des partis politiques en nombre important dès le premier tour mais encore et surtout au second tour, des jeunes, des femmes, des personnes âgées. La liste est loin d’être exhaustive. C’est pour dire combien de fois sa légitimité était propre. Elle ne souffrait d’aucun doute. Elle a été construite au fil des années, difficilement mais dans la patience. D’ailleurs, sans la crise politico-sécuritaire, certains l’avaient même déclaré mort, politiquement. Il doit donc sa ré-légitimation, pour une large part, au putsch du 22 mars 2012. Cependant, de son élection à nos jours, il ne cesse de se délégitimer. Nous pouvons penser que cela s’explique par le fait de la politique maléfique. Ce qui revient à dire qu’il était appelé par avance à échouer en raison du fait naturel qu’il n’existe pas de bonne solution en politique. Dans cet ordre d’idée, il n’échoue pas à cause des erreurs qu’il pourrait commettre ou à cause de son lourd héritage. Il est donc vrai que l’action politique échoue toujours mais il est tout aussi vrai que le destin de tout acteur politique est de s’exposer au jugement du peuple comme le sort de tout comédien est de s’exposer au jugement des spectateurs. Incontestablement ce jugement dépend des subjectivités. En fonction des intérêts, un acteur est bien ou mal jugé par les uns et les autres. Mais, de toute façon, il est voué à être bien ou mal jugé.

L’acteur politique peut gagner la confiance de son peuple mais il ne doit pas pour autant en être naïf. Il doit savoir que la confiance est toujours fugitive. En fonction des réalités du moment elle se porte toujours ailleurs. Elle est très frivole comme le ballon ou la personne qui se prostitue, peu importe la forme. Il convient de le redire, elle est fonction des intérêts. Dans ce sens, sommes-nous en droit d’expliquer sa perte de légitimité par le fait que les attentes n’ont pas été comblées. Peut être parce qu’on a surestimé les capacités de l’homme. Peut être aussi parce que la confiance que le peuple a placée en lui a été purement et simplement sacrifiée au profit des intérêts égoïstes. De toute évidence sa légitimité est en mal. Pourtant, il en a besoin pour continuer à gouverner, espérer faire un second mandat surtout dans un contexte où la volonté du peuple est érigée en critère fondamental de légitimation du pouvoir politique.

Confronté à la nécessité de la confiance du peuple mais aussi des partenaires extérieurs de notre pays, il révèle son identité, montre sa vraie figure, celle du comédien avec une capacité extraordinaire de dédoublement. Dire de quelqu’un qu’il est un comédien en politique n’est pas péjoratif bien que cela signifie qu’il est hypocrite. Un bon acteur politique est toujours un hypocrite. Dans ce sens, jouer à l’hypocrisie désigne savoir bien jouer son rôle.

Or, savoir bien jouer son rôle exige à l’acteur de distinguer son rôle de son être. Réputé être intransigeant, il avait promis de ne pas négocier avec les groupes armés. Cependant il a fini par négocier la main tordue. Il était imaginé être un homme d’honneur et de dignité, on l’a  vu parrainer voire adopter le capitaine bombardé général avant de le jeter en prison. Il est même imaginé être intègre et il a promis le bonheur au peuple malien en luttant contre la corruption, le népotisme, pourtant jamais la famille, les proches et les amis n’ont été aussi associés à la gestion du pouvoir plus que sous son règne. Incontestablement, il hérite d’un contexte difficile pouvant lui dicter la méfiance susceptible de le faire basculer dans le totalitarisme. Seulement, le problème est qu’il a juré aux Maliens qu’il va leur rester loyal, juste et impartial. Pourtant, notre pays n’a jamais été à l’épreuve des scandales de corruption aussi ostentatoires que sous son règne. Pour le dire autrement, on sait que la corruption ne date pas de son règne. Cependant, son institutionnalisation remonte de lui. Dans le passé, lorsque le scandale arrive au niveau du peuple, tout au moins, le pouvoir organisait des poursuites judiciaires de principe en dehors des cas de règlement de comptes. C’est pendant son règne que nous avons vu des éléments du pouvoir protégés par la puissance publique malgré qu’ils soient mis en cause dans des affaires de corruption de façon ostentatoire. L’affaire de l’avion présidentiel et l’achat d’armes et d’équipements militaires en sont des illustrations.

Il s’est fait passer pour un bon musulman, disposé, une fois élu, à islamiser notre pays alors même qu’il est défini par la constitution comme un pays laïc. Où est la laïcité dans un pays où le président promet de fermer par exemple les bars, les maisons closes. C’est vrai aussi que deux ans après son élection, les bars et maisons closes continuent à faire le bonheur de leurs clients au su et au vu des fidèles musulmans. Un pays laïc, à mon avis, est un pays où le président est le président de toutes les sensibilités religieuses. Dans un tel pays, la religion est strictement ramenée à la sphère privée. Le plus grand mal que le président est en train de faire à ce pays c’est le fait de saper le principe de laïcité que Modibo KEITA, le père de la nation dont il revendique l’héritage, a conquis. Je crois qu’il n’est pas à la hauteur d’un démocrate convaincu de montrer à chaque occasion publiquement qu’il est un bon musulman. Être un bon musulman, pour un président, c’est surtout savoir être juste et impartial vis-à-vis des minorités comme à l’égard de la majorité.

Chanter inch Allah à toutes les occasions peut attirer un moment la sympathie de la communauté musulmane mais pas pour toujours, et le risque, c’est qu’il crée inéluctablement et légitimement un sentiment de discrimination chez les autres sensibilités religieuses et même au-delà. Il est évident qu’il a cessé d’être le père des hommes de mars 2012 mais aussi de leurs amis au regard du sort qu’il leur a réservé. Il est vrai que l’ex junte constituait une menace pour son pouvoir. Il faut même le féliciter pour avoir débarrassé le pays de l’emprise de cette bande de criminels et d’apatrides.

Cependant, il leur doit pour une large part son pouvoir. Il est évident que sa rupture avec eux ne peut pas ne pas affecter sa légitimité au sein de l’armée et bien au-delà. Elle souffre également du côté des musulmans même si les leaders religieux sont ou font semblant d’être avec lui. On peut imaginer que le soutien qu’il a bénéficié de la part de la communauté musulmane n’était pas gratuit. Elle lui avait soumis un cahier de charges relatif entre autres à la fermeture des bars et des maisons closes. Elle avait obtenu son engagement à lui donner satisfaction. Il n’a pas pu honorer son engagement. On lui a trop demandé plus qu’il ne le fallait. Comment dans un pays qui se dit laïc et donc libéral on peut demander la fermeture des entreprises privées pour la simple raison que leur existence gênerait certains ? Personne, musulman ou non, n’est obligé d’y aller. Cependant, ces entreprises ne sont pas non plus tenues à fermer leurs portes. Il ne fallait pas non plus promettre l’impossible surtout de la part de quelqu’un qui a la réputation d’être un homme de vérité. Le problème est qu’il ne pouvait pas non plus leur dire la vérité et espérer obtenir leurs voix. Il faut surtout dire que ce sont les différents scandales de corruption, de népotisme et de clientélisme qui ont sérieusement fragilisé la légitimité du président.

Il ne rate pas d’occasion pour tenter de la reconquérir. En réalité, il joue à chaque fois sur la fibre patriotique et nationaliste. Et donc l’idéologie est la forme de sa reconquête. On l’a vu se faire passer lors de la cérémonie de signature de l’Accord de paix et de réconciliation nationale pour un nationaliste et un patriote. A tort, pour peu de Maliens, et pour la majorité d’entre eux, il a  répliqué contre les propos du représentant spécial des Nations Unies, Monsieur Hervé Ladsous, jugés désobligeants à l’endroit du peuple et de son président. A titre de rappel, M. Ladsous, dans son intervention mettait en garde en ces termes les autorités maliennes : « le dialogue doit continuer avec les groupes qui ne sont pas ici aujourd’hui ; la possibilité qu’ils signent l’accord de paix à une date ultérieure doit rester ouverte ; et le fait que certaines des parties signent l’accord de paix ne peut à un aucun cas servir de prétexte à la reprise d’opérations militaires contre les non signataires… ».

En réaction à l’intervention d’Hervé Ladsous, il rappelait que « le dialogue a toujours été notre dédicace. Au Mali nous n’avons jamais fait les choses autrement ; nous nous sommes toujours parlés entre frères maliens et nous allons continuer de le faire ». Plus loin, à son tour, il mettait en garde la communauté internationale. On peut le résumer de la sorte : que la signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale reste ouverte aux non signataires, il disait en être, bien sûr, favorable; « pourvu que ce ne soit pas une prise en otage du Mali et de la paix au Mali ». Ajoutait-il « je suis très clair là-dessus ».

Hasard ou pas, il avait trouvé l’occasion de montrer à son peuple qu’il pouvait se reconnaître en lui. On se rappelle de ce que certains ont appelé « la vérité d’ami d’IBK à la communauté internationale ».Est-ce, une vérité  ou un subterfuge aux fins légitimistes? En tout cas le lendemain il s’était réconcilié avec son peuple. Cependant, elle n’a été que d’une courte durée parce que son discours patriotique et nationaliste n’a pas suffit pour redonner confiance au peuple. Il faut du temps pour qu’une profonde blessure se cicatrise. La confiance que son peuple avait placée en lui avait été sérieusement galvaudée.                                  L’affaire de l’avion présidentiel, l’achat d’armes et d’équipements militaires, l’implication arrogante de la famille, des proches dans la gestion du pouvoir et autres dérives comme la levée de la poursuite judiciaire lancée contre certaines personnalités des groupes armées accusées de crimes contre l’humanité, les larmes pour les victimes de Charly hebdo ainsi que pour les deux journalistes français assassinés à Kidal, la libération du terroriste, Wadoussene l’avaient sérieusement mise en souffrance au point que le soutien des nombreux partis politiques et pas les moindres au RPM aux élections législatives partielles dernières en commune V n’a pas suffi pour éviter de le mettre en difficulté face à l’URD. Il a même fallu un second tour et surtout des moyens financiers colossaux pour difficilement gagner contre le principal parti politique rival.     Comme nous le savons tous, le pays s’apprête à aller aux élections locales dans quelques mois. Craint-il de les gagner difficilement voire les perdre ? En tout cas, avec la faible légitimité dont il jouit aujourd’hui, une victoire probable de son parti n’est pas acquise d’avance. Si les choses devaient rester là où elles sont tout laisse à croire que les élections locales prochaines ne seront pas faciles. Donc il est plus que nécessaire pour lui de travailler à la réhabilitation de sa légitimité.

A cela, il me semble, travaille sa dernière intervention. La méthode est la même. Elle consiste à se faire passer pour quelqu’un qui a un souci constat pour la nation. Ce souci est d’abord la sauvegarde de l’indépendance et de la souveraineté du Mali. Sa volonté de les affirmer est perceptible dans la reconduction de sa réponse au représentant spécial des Nations Unies, Hervé Ladsous. On la retrouve précisément dans la phrase où il dit : « je veux que chacun sache aujourd’hui, encore plus, que nous tiendrons tous nos engagements ». On la voit mieux encore dans cette autre phrase où il rappelle que « la République n’a jamais manqué d’honorer aucun engagement ».

De son discours il ressort aussi qu’il renouvelle au premier ministre sa confiance absolue. Donc on peut s’attendre au maintien de celui-ci contre la volonté de son parti lors de l’inéluctable remaniement du gouvernement. C’est évident que choisir le PM en dehors de son parti est contraire aux règles du multipartisme. Cependant, il y va de sa légitimité. Choisir le premier ministre au sein de son parti comporte à l’heure où nous sommes le risque de le fragiliser davantage et donc de le délégitimer parce que ce choix politique va approfondir les divisions déjà perceptibles à l’intérieur du parti. Force est de reconnaître que son refus persistant à nommer le PM au sein de sa formation politique le délégitime à l’intérieur de celle-ci. Cependant, ce choix constitue un atout pour la réhabilitation de sa légitimité pour la simple raison, comme il l’a toujours affirmé lui-même, il ne doit pas son élection à son parti, le RPM mais à l’ensemble du peuple du Mali. En plus, comme il l’affirme lui-même le PM jouit de la réputation d’un patriote et d’un homme au souci de la nation auprès de nombreuses couches socioprofessionnelles.  A ce titre, il profite plus de son maintien que de sa perte.

Un autre aspect important de sa dernière intervention, c’est la lutte contre le népotisme, le clientélisme et la corruption. De son intervention, il ressort que désormais ses compagnons seront désignés sur la base des qualités avérées que sont le patriotisme et le nationalisme. Dans la même perspective, il promet également de mettre fin aux rétro-commissions et donc de lutter contre la corruption. Derrière cette promesse, il tend la main non seulement à ses électeurs mais encore et surtout à la communauté et aux institutions financières internationales pour l’accompagner dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale.

Un dernier aspect non moins important de son discours, c’est l’assainissement de la ville de Bamako. Pour la mise en œuvre de ce projet, il ressort de son intervention qu’il tend la main à la communauté musulmane. Cette demande de soutien et d’accompagnement est aussi porteuse de la reconquête de sa légitimité auprès communauté.

Il est certain que s’il arrive à lier l’acte à la parole, il va réussir son objectif, celui de la reconquête de sa légitimité. Au cas contraire, la tâche risque inéluctablement de se compliquer pour lui. Le temps jugera.

Bakabigny KEITA

Professeur de philosophie politique

Ecole Normale Supérieure de Bamako

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7 COMMENTAIRES

  1. Un très bon article, le Président IBK doit beaucoup réfléchir après l’avoir lu, il doit revoir sa façon de gouverner, penser aux maliens, nous nous sommes en faites tromper de dirigeant, IBK n’est pas la solution au problème malien.

  2. Gestion du pouvoir : IBK à la reconquête d’une légitimité en souffrance
    Par Le Prétoire – Date: 27 Juillet 2015

    Je tiens à vous remercier M Keita pour cette contribution portant sur un thème que la majeur partie des Maliens ou du moins ceux qui ont accès aux Net doivent en principe débattre : Légitimité, Sécurité, Economie, Alimentation, Formation, bref l’Education à la vie politique. Votre apport participatif à cette vie se doit être de notre devoir commun, si et seulement si les thèmes que vous abordez parviennent à être nos références par rapport au développement de notre pays.
    Sur la forme, un texte sans faute à mettre à votre actif, témoignant surtout de la rigueur et du sérieux de l’enjeu à débattre. Le choix du thème, un mal du pays parmi tant d’autres…Sur le fonds, il ya tout de même quelques points divergents sur certaines analyses comme par exemple celles sur la laïcité, l’institutionnalisation de la corruption, le choix du PM…

    1- La laïcité : Je cite « …Un pays laïc, à mon avis, est un pays où le président est le président de toutes les sensibilités religieuses… » D’accord ! « …Dans un tel pays, la religion est strictement ramenée à la sphère privée… ». La laïcité dans un pays n’est pas l’absence de la religion et du fait religieux dans une société, ni une séparation de la religion du public au privé, au contraire, tout citoyen croyant, agnostique ou athée qui a une conscience dois pouvoir par exemple parler du clonage, de la bioéthique, participer aux débats publics, à toutes ses questions sociales, d’ordre éthique …etc. dans une société ! En confinant la religion dans le privé, on interdira par exemple à une femme croyante de circuler dans la rue avec un voile. Dans ces cas de figures on tombera dans le laicisisme qui utilise au contraire la laïcité pour combattre le religieux. Et tous les spécialistes de laicité de Jaurès à Condorcet vous diront que la laïcité n’est donc pas un espace de combat contre le religieux, ni une espace que la vie publique range dans le privé. D´accord que selon le principe de la séparation des pouvoirs, (révolution française) la religion fut exclue de l’exercice de pouvoir politique, mais pas le fait religieux, ni la laicité, il y a là une différence fondamentale…

    2- A la question de savoir « …Comment dans un pays qui se dit laïc et donc libéral on peut demander la fermeture des entreprises privées pour la simple raison que leur existence gênerait certains… » Il faudrait se rendre à l’évidence que le libéralisme tel qu’on nous le présente aujourd’hui au Mali et partout ailleurs dans le monde est dans sa pratique, au delà de tous qu’il peut nous enseigner, la loi du marché, c’est-à-dire que c’est le marché qui fait la loi et partout : Education, Armée, Santé… Si la présence de ces entreprises auraient gêné certains dans ce cas précis, encore faudrait-il savoir le rapport de force qui a pu s’exercer à tord ou à raison entre les différents protagonistes : intérêts, corruptions…

    3- Quant à la réplique d’IBK à M Ladsous, il relève d’un certain populisme plutôt connu dans les cercles de Droite où l’on surfe à chaque fois sur la fibre patriotique, et c’est là justement une reconquête de légitimité en souffrance dont vous faites bien mention. Seulement il se trouve que dans la realpolitik, Droite ou Gauche, Libéraux ou Conservateurs, tout le monde sans exception passe par cette litanie lorsqu’ils sont en mal dans les sondages ! En ce qui concerne particulièrement notre Président, ce n’est pas un phénomène nouveau ; de l’emploi abusif des « Inch’Allah », à sa position claire entre deux pas claires avec la Junte de Sanogo jusqu’à Ladsous, on y remarque cette pratique de la « realpolitik », c’est-à-dire cette adaptation aux faits présents et dans l’instantanéité pour en tirer après un profit. D’un point de vue éthique ou moral on pourra dire aussi hypocrisie !

    4- S’agissant enfin du choix du PM par le Président de la République, vous en déduisez « … Donc on peut s’attendre au maintien de celui-ci contre la volonté de son parti lors de l’inéluctable remaniement du gouvernement. C’est évident que choisir le PM en dehors de son parti est contraire aux règles du multipartisme… ».
    – Sur le plan légal, de manière générale et particulièrement au Mali, aucune loi dans la Constitution n’oblige le Président de la République à choisir son PM dans son rang. Cet exercice ressort de sa pleine autorité. Donc l’absence d’une loi qui régit cette autorité lui autorise en même temps la légitimité de cet exercice : régime républicain ou parlementaire.
    – Sur le plan légitimité : la cohabitation à deux têtes dans l’exécutif a toujours existé, quand bien même Modibo Keita n’est pas « affilié » à un parti. Pour se faire il suffit simplement d’occuper l’AN en ayant une majorité aux législatives : trois cas de figures sont déjà survenus en France 1986-1988, Mitterrand-Chirac, 1993-1995 : Mitterrand- Balladur : 1997-2002, Chirac-Jospin. En outre les régimes Finlandais et Ukrainiens sont connus pour leurs exécutifs respectifs à deux têtes. Donc l’exception, elle fait aussi la règle sinon même la loi.
    Ce n’est pas sûr qu’un Président soit délégitimé de l’intérieur (Parti) quand il nomme un PM hors de cette famille, puisqu’il jure sur serment dés son investiture être le représentant de tous les citoyens. Ce serment le désoblige de tout engagement avec le Parti qui l’a pourtant porté au pouvoir. En revanche, il peut avoir dans l’exercice du pouvoir à gérer des mécontentements relatifs aux strapontins, parce qu’il n’aurait pas tenu certaines promesses faites pendant les campagnes…

    C’était ma réflexion sur votre article que j’ai trouvé intéressant !
    J’espère que vous alliez m’excusez, s’il y a eu écart de langages dans ma réflexion. MERCI !

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