Mort d’Ahmed El Tilemsi, une victoire contre le terrorisme, une victoire pour l’humanité toute entière !

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Dans la nuit du 10 décembre, les forces de sécurité ont encore frappé. Cette fois c’est l’ancien émir du MUJAO qui est mort ! Le campement d’Ahmed El Tilemsi et d’une dizaine de ses hommes a été pris d’assaut la nuit dernière près de Gao. Une certitude : leur chef est mort. Coup dur dans le camp des terroristes, c’est une grande victoire pour le Mali et pour l’humanité toute entière.

 

Les forces de la coalition internationale en collaboration avec l’armée malienne continuent leur mission de sécurité jusque dans les plus sombres recoins des zones annexées par les terroristes au nord du Mali. Après les opérations choc de ces derniers mois dans l’Adrar du Tigharghâr et dans l’Adrar des Ifoghâs, c’est la fin de l’impunité pour les jihadistes jusque dans les dunes les plus reculées.

 

Ahmed El Tilemsi dit Abderrahmane Ould El Amar, était un salafiste notoire doté d’un funèbre palmarès dans sa poursuite du jihad en Afrique de l’Ouest. Arabe Lhemar originaire de Tabankort, issu de la sinistre katibat Oussama Ben Laden, Tilemsi est l’ancien chef de la branche militaire du MUJAO à Ansongo dans la région de la Ménaka. Il était l’un des cadres principaux du groupe terroriste Al Mourabitoune fondé par Mokhtar Belmokhtar à la demande d’Ayman Al-Zawahiri, chef d’AL-QAÏDA. Ahmed El Tilemsi cultivait également des liens étroits avec Boko Haram dans le but d’étendre l’insurrection islamiste dans la bande Sahélo-Sahélienne.

 

A ses débuts, ce trafiquant profiteur fait de la contrebande de produits alimentaires et de cigarettes dans la région de Gao. Il s’oriente ensuite vers une activité de soutien logistique pour la katibat Al Moulathamine d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), dirigée à l’époque par Mokhtar Belmokhtar. En 2008, Ahmed El Tilemsi cède des armes appartenant à des membres des communautés lemhars et kountas à cette katibat. Il joue aussi le rôle d’intermédiaire pour Mokhtar Belmokhtar dans l’achat d’armes et de missiles à des fins terroristes.

 

Ce barbare cruel est responsable de nombreux enlèvements depuis la création du MUJAO en 2011. Il a participé au rapt de 3 humanitaires européens à Tindouf, en Algérie en octobre 2011. En novembre 2012, il est impliqué dans l’enlèvement de Gilberto Rodriguez Leal, ce français d’origine portugaise disparu à Diéma à l’est de la ville de Kayes proche des frontières du Sénégal et de la Mauritanie. Le jihadiste, Ahmed El Tilemsi était également mêlé en 2012 à l’attentat contre la gendarmerie de Tamanrasset et au kidnapping de 7 diplômates à Gao en avril, dont l’un d’entre eux sera sauvagement exécuté. Plus récemment, l’attentat à la voiture piégée du 14 juillet 2014 qui a coûté la vie à un militaire français dans la région d’Al-Moustarat a été revendiqué par le porte parole du groupe terroriste Al Mourabitoune, Abou Assim El-Mouhajir, à l’agence de presse mauritanienne Alakhbar.

 

Animé par le profit de l’activité lucrative d’enlèvement d’otages, Ahmed El Tilemsi reversait de fortes commissions qui permettaient d’alimenter les caisses du mouvement terroriste Al Mourabitoune. Salafiste convaincu, il cultivait également un attrait prononcé pour l’application impitoyable d’une charia radicale. A vouloir trop étendre le jihad en Afrique de l’Ouest, l’ex-chef du MUJAO a causé sa propre perte hier. Sa mort peut être considérée comme une missive de paix pour le Mali et pour l’humanité toute entière.

 

Ibrahim KEITA

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