Tribune – L’amertume d’un citoyen exposée aux Maires !

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A Mrs les Maires des différentes communes de Bamako,

Je suis un habitant de Hamdallaye. Ma maison, héritage de mes parents est à côté d’une forge métallique. Vous pouvez imaginer les nuisances sonores dues à la scie métallique en particulier sans parler des différents bruits de martellement et autres.

Nous sommes obligés par ce temps de canicule de vivre les fenêtres fermées et même à travers les vitres que nous avons dû ajouter aux grilles il est parfois impossible d’oublier le bruit transperçant et interminable de cette scie.

Mes questions s’adressent aux différents Maires. N’a-t-on pas le droit de vivre en paix dans un quartier non industriel de la ville ?

 N’y-a-t’il pas des normes de qualité de vie à appliquer impérativement en dehors de toute célébration ou anniversaire du pays. Un honnête citoyen à Bamako doit-il fermer les yeux continuellement pour ne pas être agressé par le spectacle lamentable des ordures qui traînent à chaque coin de rue ? Doit-il boucher son nez pour ne pas s’évanouir à cause des odeurs que dégagent les égouts en ce début d’hivernage ? Doit-il porter un casque antibruit pour protéger ses tympans qui risquent d’être atteints et s’éclater par les vibrations perçantes des bruits des forges incrustées au milieu des habitations ?

Messieurs les Maires, vous ne pouvez pas augmenter les salaires pour que la vie des gens devienne acceptable mais vous pouvez faire appliquer les règles de qualité de vie qui préservent la tranquillité et la santé physique de vos concitoyens.

A quand l’attribution gratuite d’un périmètre artisans-forge dont le travail honore et classe le Mali parmi les premiers pays ayant un artisanat digne de ce nom ? A quand le transfert de ces forges dans une zone industrielle, sur des emplacements attribués à nos braves forgerons en remplacement de leurs zones de travail urbaines et non vendus à des prix prohibitifs.

Il n’est pas difficile d’améliorer la qualité de vie des Bamakois sans léser le travail de nos artisans. A quand donc ce transfert ?

Au nom des habitants nombreux des alentours des forges.

Mahamane Sidibé
Maître de second cycle. Hamdallaye

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