Attaque de la prison de Niono : Quatre-vingt-treize évadés, deux surveillants blessés et deux motos emportées

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Après la prison de Banamba, celle de la localité de Niono, située à Ségou, 4ème région administrative du Mali, a été attaqué dans la nuit du 5 au 6 décembre 2016 par des individus en motos.

En effet, arrivés sur des motos, les assaillants au nombre de cinq et non encore identifiés, n’ont pas eu de peine pour s’en prendre violemment à la maison d’arrêt  de Niono. Ils sont parvenus à ouvrir la prison laissant ainsi la voie libre à plusieurs détenus qui ne se sont pas fait prier pour prendre la tangente. C’est ainsi que 93 détenus se sont évadés, dont le nommé Aly Diallo dit Dagaba, poursuivi pour détournement de quarante-sept (47)  millions de nos francs.

Côté gardien de prison, le bilan provisoire fait état de 02 surveillants blessés, à savoir les sergents Sombé Traoré et Tièmoko Touré. Les assaillants ont en plus emporté 2 motos, appartenant aux surveillants de prison.

Le ministre de la justice, lors de la cérémonie d’ouverture de la semaine des droits de l’homme a, dans son allocution, informé l’assistance de cette attaque. Il a affirmé que les forces de défense et de sécurité dépêchées sur les lieux contrôlaient la situation.

Cette nouvelle attaque et au sud, inquiète la population, surtout qu’après Banamba, le ministre de la justice avait promis que toutes les prisons bénéficieront de sécurité renforcée.

L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais des témoins sont formels: il s’agissait de terroristes. Il faut noter que 3 évadés ont été capturés.

Abdoulaye KENE

 

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1 commentaire

  1. Si on pouvait qualifier un gouvernement d’irresponsable, le notre n’allait pas en échapper à ce qualificatif. Comment un groupuscule d’apprentis djihadistes peut attaquer la prison de Niono, libérer les prisonniers, s’en aller et disparaître dans la nature comme rien n’était. Monsieur le Ministre où sont les forces de défense et de sécurité du Mali, s’il vous plait? Je ne parle même pas de la minusma qui a oublié sa mission de protection des populations du Mali. Elle se plait dans ces bureaux feutrés de Bamako. Niono subit ainsi une énième attaque qui intervient après celle de Banamba et cela dans un contexte d’état d’urgence. S’il vous plait monsieur le Premier Ministre, sortez nous du système formel, marqué par la lourdeur, la corruption, le népotisme, l’enrichissement illicite, l’insouciance et sonnez la mobilisation du peuple du malien afin de vaincre à la racine le mal qui gangrène le Mali et qui n’a que trop duré. L’homme malien (y compris le militaire) aime sa patrie et je suis sur qu’il n’a pas peur de mourir pour cette patrie. Mais il nous faut des hommes et des femmes leaders tout simplement techniquement compétent pour assurer un management de qualité. Le management de qualité manque au Mali. Sortez nous de la politique politicienne.

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