Scandale de « l’engrais frelaté » : Le Parena recommande la démission de Treta et de Bakary Togola

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Mali: l’opposant Tiébilé Dramé réclame une table ronde sur la sécurité
Tiébilé Dramé

L’affaire « engrais frelaté » a fait long feu dans la presse pour connaitre un rebondissement à l’Assemblée nationale, avec l’interpellation du ministre du développement rural Bokary Treta, sans connaitre son épilogue. Le ministre n’aura pas joué le jeu, ou du moins a-t-il caché des choses. Le Parti pour la renaissance nationale (Parena), un parti d’opposition présidé par l’ancien ministre des affaires étrangères Tiebilé Dramé, a fouiné dans ce dossier, une enquête rondement menée au Mali, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Le résultat est probant : un Mémorandum sur le scandale de « l’engrais frelaté» et la crise au sein des organisations de producteurs de coton. Le Mémorandum a été adopté le 27 juin 2015, par le Comité Directeur du Parena.

Ce Mémorandum du parti du bélier blanc est accablant pour le régime IBK dont il appelle le ministre à la démission, ainsi que le président du GIE en charge de l’attribution des marchés d’engrais, et nom moins président de l’Apcam. Le président IBK n’est pas moins indexé dans ce rapport accablant du Parena qui note : « Au Mali, le marché de l’engrais et des pesticides, c’est  la poule aux œufs d’or. C’est bon an, mal an, des dizaines de milliards de francs CFA. Pour la campagne agricole 2015-16, c’est plus de  60 milliards de francs CFA pour les engrais et 20 milliards pour les pesticides. Outre les facilités douanières et fiscales accordées aux importateurs, l’Etat subventionne l’engrais à hauteur de 35 milliards de francs CFA pour la campagne en cours. Il est dès lors incompréhensible qu’un fournisseur malien vende la tonne d’engrais plus chère au Mali qu’au Burkina et en Côte d’Ivoire. Seize (16) fournisseurs se partagent le marché de l’engrais cette année. Les principaux bénéficiaires sont : Toguna Agro Industries et Somadeco. Les protagonistes du scandale en cours sont : les deux fournisseurs ci-dessus mentionnés, le président du syndicat des producteurs de coton,  le Groupement d’intérêt économique (GIE) qu’il préside, les membres de ce GIE,  le Gouvernement du Mali avec en tête le Ministre du Développement Rural et le président de la République. Les victimes sont : le paysan, le contribuable,  le consommateur et l’Etat  maliens.  Entre autres conséquences, ce scandale risque de déstabiliser la filière coton qui est un des piliers de l’économie nationale. La morale publique ne sort pas grandie de ce nouveau scandale de l’ère IBK »…

Averti par le gouvernement ivoirien

Selon le Mémorandum du Parena, le 14 janvier 2014, le Ministre ivoirien de l’Agriculture, M. Mamadou Sangafori Coulibaly, a prévenu son homologue malien : « Il nous revient de manière récurrente, que des engrais non conformes aux normes de qualité, telles que définies dans le Manuel de procédure de Contrôle des engrais de la CEDEAO, sont importés et commercialisés en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. Les sociétés importatrices sont, pour la plupart, installées en Côte d’Ivoire et au Mali ». Le Ministre ivoirien termine par des recommandations : « Aussi ai-je l’honneur de porter à votre connaissance cette situation, aux fins de dispositions que vous voudrez bien prendre dans votre pays, pour protéger les producteurs, utilisateurs finaux de ces engrais, contre ces opérateurs économiques véreux ». Curieusement, le gouvernement malien n’avait jusque-là pas ouvert d’enquêtes après avoir été informé par le Gouvernement ivoirien de l’introduction au Mali d’engrais ne correspondant pas aux normes fixées par la CEDEAO. Il a fallu que Toguna saisisse en novembre 2014 le Gouvernement au sujet de « la qualité douteuse des engrais » importés par Somadeco pour que des tests soient effectués à partir de février 2015, soit plus d’une année après l’alerte donnée par le ministre ivoirien. Et pour des résultats non encore définitifs. Entretemps,  notre ministre du Développement Rural n’avait même pas daigné répondre au courrier du chef du gouvernement prévenu, le 2 décembre 2014,  par le Ministre de l’Industrie d’alors.

Dans sa conclusion, le Parena note que l’interpellation du ministre en charge de l’agriculture n’a pas permis d’éclairer l’opinion sur les enjeux et les dessous de la guerre que se livrent des opérateurs économiques du secteur sur fond d’utilisation opaque de dizaines de milliards de francs CFA au vu et au su des pouvoirs publics. Au contraire, le Ministre a entouré d’un épais brouillard le sujet. Au lieu de respecter le droit légitime à l’information des élus  du peuple, il s’est débiné en passionnant le débat et a demandé, pour enterrer la question,  la création d’une commission d’enquête parlementaire !

La responsabilité du Président engagée

Il a été démontré que le président IBK n’ignore rien de l’affaire de l’engrais et de la situation au sein des producteurs de coton. La crise de « l’engrais frelaté » est un nouveau scandale de la gouvernance IBK. Elle survient après le scandale du deuxième avion présidentiel, celui des commandes fumeuses de fournitures destinées à l’armée et de nombreuses autres dérives. Les deux premiers scandales de l’ère IBK  ont été couverts par le Président. C’est ainsi qu’à ce jour, le peuple malien ignore combien a effectivement coûté le Boeing 737, qui en est le véritable propriétaire, qui sont les actionnaires de Mali BBJ, la société créée à la Vallée, aux Antilles britanniques  par le gouvernement du Mali  pour exploiter l’avion du Mali. Le peuple saura très vite si le président de la République est capable de punir les auteurs de ce nouveau scandale, s’il va encourager la violation des textes de l’OHADA ou s’il va faire comme lors des scandales de l’avion présidentiel et des commandes de fournitures destinées à l’armée dont les protagonistes continuent de narguer le peuple malien : couvrir de son autorité les auteurs et les pratiques de mauvaise gouvernance.

Enfin le PARENA  recommande la démission de M. Bocary Tréta,  Ministre du Développement Rural ; celle de M. Bakary Togola,  président du GIE et du syndicat des cotonniers ; la dissolution du GIE que dirige M. Togola ; une enquête impartiale  sur  cette sordide affaire de l’engrais douteux ; l’instauration d’une gouvernance transparente au sein des coopératives des producteurs de coton ; le renouvellement, conformément à l’acte uniforme de l’OHADA, des structures des coopératives de producteurs ; l’audit de l’impact sur la qualité de la production agricole de la subvention que l’Etat accorde annuellement à l’achat de l’engrais ; le renouvellement des instances et du bureau de l’APCAM dont le mandat arrive à échéance le 20 juillet prochain.

  1. Daou

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Campagne agricole 2015-16

  • 60 milliards de francs CFA pour les engrais
  • 20 milliards pour les pesticides
  • 35 milliards de subvention de l’Etat
  • Treta, Bakary Togola, IBK impliqués?

L’implacable rapport du Parena donne des précisions sur le mécanisme de l’attribution des marchés de l’engrais et les responsables en cause. Le « GIE » présidé par Bakary Togola et les commandes 2015-2016. Depuis la restructuration du secteur coton en 2006, le marché des engrais est géré par un Groupement d’intérêt économique (GIE) présidé par le président de l’Union nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton (UNSCPC) connue sous le nom de syndicat des cotonniers. L’Office de la haute vallée du Niger (OHVN) et la CMDT (Compagnie malienne de développement textile) sont  membres du GIE devenu un des acteurs-clés du secteur agricole. C’est ce GIE qui se réunit chaque année pour attribuer aux fournisseurs soumissionnaires les parts de marchés et les milliards correspondants. Car l’engrais,  c’est une affaire de milliards. La campagne est financée par les banques et par l’Etat qui subventionne le prix de l’engrais à hauteur de 35 milliards. La récolte étant collectée et vendue par la CMDT, les paysans reçoivent leur dû après remboursement des prêts bancaires. Son président, M. Bakary Togola, est devenu, au fil des ans, un des hommes les plus importants du pays. Cet homme préside également l’APCAM (Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali). La présidence du GIE est liée à celle de l’Union des sociétés coopératives des producteurs de coton (UNSCPC) qui connaît une profonde crise de gouvernance.

Des commandes contestées

Pour la campagne agricole 2015-2016, plus de  60 milliards de francs CFA seront déboursés par les producteurs de coton et l’Etat maliens au titre des engrais et 20 milliards pour les pesticides. Le 4 octobre 2014, le GIE dirigé par Bakary Togola, a délibéré et attribué les marchés d’importation de l’engrais de la campagne agricole 2015-16 à seize (16) opérateurs pour les 210.000 tonnes du secteur coton et à huit (8) opérateurs pour les 37.000 tonnes destinées au secteur céréales pour des prix unitaires oscillant entre 317.000 F et 245.000F la tonne. Créée en 2008, Toguna Agro Industries s’est imposée très vite comme un opérateur majeur du marché des engrais. Adjudicataire à  l’issue du dépouillement du 4 octobre 2014, de 136 .000 tonnes sur les 247.000 tonnes, Toguna a saisi officiellement le Gouvernement, en novembre 2014, de « la qualité douteuse des engrais fournis par la société SOMADECO », un autre fournisseur, explique le Mémorandum du Parena. Après plusieurs semaines d’atermoiements, les autorités ont fini par ordonner des analyses en laboratoire. Pour vérifier la qualité des engrais livrés, des échantillons ont été  prélevés chez tous les fournisseurs sur un total de  9 000 tonnes livrées.  Les résultats provisoires, communiqués, le 8 avril, par la Direction Nationale de l’Agriculture, ont démontré que 37% des 9000 tonnes ne correspondent pas aux normes de la CEDEAO car  déficitaires en phosphate, azote, potasse et autres éléments nutritifs. Le 21 mai 2015, le président du GIE s’est vu obligé d’écrire à une vingtaine de fournisseurs  pour les inviter à « prendre les dispositions utiles pour le retrait et le remplacement » des quantités d’engrais hors normes. Si 37% de 9000 tonnes sont déficitaires en phosphates, azote et potasse, qu’en est-il des 238.000 autres tonnes qui n’ont pas fait l’objet de vérification?, s’interroge le parti du bélier blanc. Quel pourcentage des 238.000 tonnes est hors normes ? Les quantités déjà acheminées auprès des producteurs ont-elles toutes été retirées ?

Les contre-vérités de Treta 

Lors de son passage à l’Assemblée Nationale, le Ministre Bocary Tréta n’a pas répondu aux questions posées par les députés. Regardant les députés dans les yeux, il a affirmé qu’il ignorait tout de la passation des marchés de l’engrais par le GIE dirigé par M. Bakary Togola. Avec aplomb, le Ministre a dit, aux députés, aux paysans et au pays tout entier  qui le suivaient à la radio et à la télé  qu’il n’était mêlé ni de près ni de loin à la passation des marchés d’engrais. A l’écouter, la question de l’engrais  est laissée à la seule discrétion du GIE présidé par Bakary Togola. Ainsi donc, le Gouvernement se désintéresserait de l’achat de l’engrais dans lequel l’Etat apporte une subvention de 35 milliards de francs CFA ! Les faits contredisent gravement le Ministre, étaye le Parena. D’abord, une représentante du Ministre du Développement Rural et une conseillère technique de la Ministre de l’Economie ont participé à la commission qui a attribué les 247.000 tonnes d’engrais aux 24 heureux fournisseurs, le 4 octobre 2014. Ensuite, dès la fin du « dépouillement des offres », le président du GIE, M. Bakary Togola, est allé soumettre au Ministre Bocary Tréta, dans son bureau, les résultats aux fins de validation.

IBK savait tout … Il a laissé faire

Lors du Conseil Supérieur de l’Agriculture tenu le 26 mai 2015, le président de la République a dénoncé le scandale de « l’engrais frelaté». Il a exprimé son indignation, a parlé « d’éthique » et de « morale » et a promis qu’il n’y aurait pas « d’impunité ». Et pourtant, rien ne permet de penser que le président de la République n’était pas au courant de cette ténébreuse affaire connue de plusieurs ministres et du Premier ministre depuis les débuts.

Le Président  a reçu le 2 mars 2015 au Palais de Koulouba le « Collectif des producteurs de coton pour la  défense de la bonne gouvernance » qui l’a longuement entretenu du fonctionnement non démocratique de l’Union des coopératives,  de la fin du mandat de M. Bakary Togola depuis 2013, de la  violation des textes régissant les sociétés coopératives et de  la mauvaise gouvernance des organisations paysannes. Le Président avait promis aux cotonniers rencontrés qu’il allait s’occuper de l’affaire….Le Collectif attend toujours ! Plusieurs mois auparavant, samedi 4 octobre 2014, IBK a reçu à Sébénincoro, le président du GIE venu lui soumettre les résultats de l’attribution des marchés d’engrais. Après s’être rassuré que les heureux bénéficiaires des contrats de milliards sont des opérateurs économiques amis, le chef de l’Etat a validé les résultats du dépouillement fait par l’équipe de M. Bakary Togola. Ces mêmes résultats qui avaient été préalablement approuvés par le Ministre du Développement Rural. Aux anges, M. Bakary Togola quitta la résidence de Sébénincoro,  escorté par deux motards de la Sécurité présidentielle qui l’ont conduit à son bureau. Nombre de ceux qui étaient  encouragés par le discours de fermeté du Président sur « l’engrais frelaté » ont été déçus  de le voir  se rendre, du 4 au 6 juin 2015,  à Rome pour une réunion de la FAO, avec deux des principaux protagonistes de l’histoire de « l’engrais frelaté » : le Ministre Bocary Tréta et Bakary Togola, président du Syndicat des cotonniers, président de l’APCAM et président du très stratégique GIE de l’engrais. Quel message le chef de l’Etat a-t-il  envoyé aux dix-sept millions de Maliens en se rendant à Rome en ce moment précis avec le ministre Treta et Bakary Togola? s’interroge encore le Parena.

B. Daou

 

 

Commentaires via Facebook :

12 COMMENTAIRES

  1. JE SUIS HEUREUX DE CONSTATER QUE LES BRAVES INTERNAUTES COMPRENNENT MAINTENANT L’IMPORTANCE ET LE RÔLE DE L’OPPOSITION .

  2. Il y lieu de s'inquieter de l'extention des diadistes sur tout le territoire nationational et de la margianisalisation da Chine qui vient de s'offrir le 3em pont et un hopital

  3. Vraiment cette fois ci je suis d’accord avec Tièbile Dramé c’est sa qu’on veut de lui, il a raison TRETA doit demissionner tout simplement que la faute soit directe ou indirecte, s’il ne démissionné il met en mal l’honneur d’IBK et son programme, moi je suis un pro IBK depuis 2002, l’avion Présidentiel je peux comprendre mais cette fois ci il faut que la sanction tombe c’est indéniable, vive le Mali, Vive IBK, vive la paix et le Mali prospère.

    • Alors tu peux comprendre l’achat de l’avion surfacture mais tu ne peux pas comprendre l’achat de l’angrais frelate. Alors peux-tu comprendre la grande presence de la famille d’IBK dans son gouvernement? et aux posts cles dans l’Assemblee Nationale? Peux-tu comprendre que le materiel militaire a ete achete surfacture aussi? De grace IBK n’a pas d’honneur, iIBK est physiquement et mentalement frelate lui-meme. Le poisson pourit par sa tete mon frere.

  4. ELAIRCISSEMENT SUR LES ENGRAIS DIS « FRELATE»

    Mes chers amis, mon souhait aujourd’hui est d’apporter plus d’éclaircissement sur les commentaires les plus fantaisistes qui vont bon train au sujet de la sensible question des engrais dites « frelatés » par certains (Journalistes, députer, paysans etc..), c’est un terme pas du tout approprié à le dire, frelater signifie décomposé, dénaturé, falsifié, trafique, alors aucun de ce mot n’a pas été utiliser par le LABOSEP pour qualifier les résultats des 163 échantillons (dont 73 pour le coton, 49 pour les céréales et 41 pour l’urée qui ont été prélevés.) analysent. Donc d’où vient ce mot ????, une très bonne question.

    Les analyses chimiques ont été effectuées suivant le Manuel d’Analyses des Engrais (CEDEAO 2012) pour la détermination de l’azote (N), du phosphore (P2O5) et du potassium (K2O) au laboratoire Sol-Eau-Plante de Sotuba. Ainsi, pour le complexe coton, la norme recommandée était de 14-18-18. Selon le résultat du laboratoire, l’engrais était de 13-14-15. Pour Sogefert, il est aussi en dessous de la moyenne à savoir : 13-16-15. Avec Somadeco, c’est pareil : 13-16-17. Pour Sopam, il est de 14-14-16. Pour l’urée, la norme est fixée à 46% les résultats de l’analyse de laboratoire ont donné ce qui suit : 44% pour la Société Fasodjigui, SAD, SMIAS, GDCM, Arc-en-ciel et El Farouk, 43% pour Somadeco.
    Chers amis en des situations pareil on dira l’engrais est hors normes et non frelaté comme les gens le dis pour mettre de huile dans le feu, c’est une guère politique pas technique, c’est une peau de banane jeter sous les pieds du Ministre malheureusement devant il n’a pas eu les mots pour se défendre.
    Les quantités hors norme on parle de 3440 tonnes d’engrais, il ne saurait avoir d’incidence particulière parce que ces 2% d’engrais hors normes ne sont pas de mauvaises qualités. Hors normes veut dire simplement que les éléments doivent être dans des normes données. Le complexe coton dont on parle, contient 14 unités d’azote, 18 unités de phosphore 18 unités de potassium, 6 unités de soufre et 1 unité de bore. Le soufre et le bore sont des éléments caractéristiques du complexe coton qui le différencie du complexe céréale.
    Sans le soufre et le bore en micro dosage, il n’y a pas production de coton normal. Ces deux éléments sont importants. Si d’aventure, au lieu de 14 unités d’azote, il y a 11 unités ou 17 unités même si les autres sont au dosage indiqué on parle de produit hors normes. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’engrais de mauvaises qualités puisqu’il y a la présence d’autres éléments qui servent à quelques choses.
    Pour qu’il n’y ait pas de surdosage ou de sous dosage par rapport à un des éléments, il faut que ça reste dans ces normes de 14 unités au lieu d’être à 11 ou à 17. Voilà ce qu’on peut appeler hors normes ; qui ne veut pas dire forcément mauvaise qualité.
    Un engrais n’est pas de la nourriture avec une date de péremption. Ce qui est intéressant dans un engrais, ce ne sont pas les molécules présentes mais les éléments chimiques qui sont contenus dedans et qui bien évidemment ne sont pas modifiés par les conditions de stockage, sauf à avoir une ambiance hautement radioactive qui provoquerait des transmutations. En ce qui concerne l’azote, c’est vrai que sous l’action d’une très forte humidité, l’urée peut s’hydrolyser (c’est se passe dans le sol), l’ammoniaque peut oxyder et former des nitrites et des nitrates ce qui peut éventuellement gênant, et son épandage deviens aussi très difficile. Chers amis l’engrais est souvent confondus à de la nourriture pour les végétaux. C’est un pauvre concept. Les vraies nourritures des plantes sont le gaz carbonique et l’eau. Bien vrai que les engrais peuvent entrer avec l’eau dans la fabrication de la sève brute. L’engrais est plus comparable aux vitamines l’azote, le phosphore et le potassium et d’autres Oligo-éléments sont nécessaires mais pas indispensable à la division cellulaire et à l’élaboration des enzymes qui permettent la photosynthèse et la croissance. La quantité de ces éléments qu’une plante utilise pour sa croissance est plutôt petite, seulement quelque pour cent du poids de ces tissus secs.
    Donc je pense il ne doit pas avoir de panique à ce point parce que il est tout à fait possible de compenser la perte en passant par une règle de trois. C’est-à-dire, pour le complexe coton, la norme recommandée était de 14-18-18. Ce qui signifie que dans 100Kg d’engrais nous avons 14% de N, 18% de P et de K soit 14kg de N et 18Kg de P et K (la règle est simple prendre X% d’une quantité c’est multiplier par X et diviser par 100) donc tous les agents peuvent faire ce calcul pour leurs paysans.
    Que les fournisseurs soient punis conformément à l’article 26 du REGLEMENT C/REG.13/12/12 RELATIF AU CONTROLE DE QUALITE DES ENGRAIS DANS ‘ESPACE CEDEAO qui stipule : Tout fait du fabricant, de importateur, du distributeur ou de leur représentant qui contribue au non-respect de toute disposition du présent Règlement constitue une violation. Il s’agit entre autres de :
    a) déficience en éléments nutritifs non conforme aux limites de tolérance maximales réglementaires ;
    Et son article 29 stipule aussi que : Sanction des violations Les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour sanctionner les violations des dispositions du présent Règlement.

    Oumarou Mohamed Lamine
    Agronome de Formation
    Direction Régionale de l’Agriculture Mopti
    Email : [email protected]

  5. Merci Président Tiébilé Dramé. C’est ce qu’on attends d’un vrai homme politique. C’est un grand service qu’il a rendu à son peuple. Il n’a rien contre le Ministre Treta ou contre Monsieur Togola. il a juste dénoncé des faits graves. Tout bon musulman devrait faire pareillement. Cette affaire de l’engrais frelaté ne fait pas honneur aux maliens à IBK, qui doit prendre ses responsabilités, sinon nous prendrons la nôtre en le traduisant devant la CPI pour Crime contre l’humanité . une diffusion a large échelle de produits dangereux pour la santé des personnes et des animaux est une affaire gravissime. Si IBK était un homme d’honneur, il devrait prendre ses responsabilités en limogeant et en sanctionnant exemplairement les auteurs et les complices de cette affaire. Ne permettons pas que des individus cupides s’amuser avec notre santé. Nous suivons de prés cette affaire.

  6. Bon boulot de la part du PARENA; Mais et maintenant, on fait quoi? Qu’est ce qui va se passer? Où se trouve la société civile? Où est le Forum des Organisation de la Société Civile? Où est le peuple du Mali? Ce peuple est- il conscient des enjeux de cette affaire? A mon avis, on accuse avec une facilité déconcertante les dirigeants du pays pour tout ce qui se passe mais en réalité on ne mérite pas mieux; Ce peuple mérite ces dirigeants; ce n’est pas au bon Dieu de faire changer certaines choses concrètes; si le peuple le veux bien, il peux le faire et il va le faire. L’éveil de conscience patriotique est ce qui manque le plus au malien.

  7. Tant qu’il restera un seul souffle à IBK, il protégera ces voleurs contre le peuple paysan du Mali. ibk s’en fout du paysan, de l’éleveur , du pécheur synonyme au mali de pauvre; or lui, se croit bourgeois mais une bourgeoisie mal placée et assise sur le dos du peuple malien.Venant de ce gars ,rien ne me surprend en termes de mal, de gloutonnerie,de bouffonnerie et pitrerie .

  8. Madames et Monsieurs du Parena,vous incriminez le ministre Treta et le gros analphabète Bakary Togola qui ont sans nul doute leur part de responsabilité qui est grande ,mais celui est au début et à la fin de ce nouveau complot contre le peuple du Mali n’est ni plus ni moins qu’Ibk lui même .Vous imaginez un seul instant le président de la république ne pas s’intéresser à cette poule aux œufs d’or du pays c’est mal le connaître .Ibk et son fils et leurs obligés ont gagné à l’euro million comme le dirait Kassin avec ses pseudo 77%.Ils ont un mépris souverain du peuple et de tout ce qui est “chose publique ” .La seule et unique motivation de ses pirates écumeurs des fonds publics est de s’enrichir rapidement dans des proportions inimaginables en un temps record car eux ils ont vite compris qu’en politique plus qu’ailleurs demain est un autre jour.Ce niéme scandale de l’ère Ibk sera escamoté comme tous les autres sauf si le peuple décidait enfin de se réveiller à l’instar des jeunes sénégalais de y’en a marre et ceux du balai citoyen du Burkina Faso qui nous donnent des leçons de patriotisme et de dignité tous les jours que Dieu fait.Pendant ce temps le fils d’Ibk qui a fait irruption sur la scène politique avec le soutien de la mafia religieuse et celle Corse “achètent ” les jeunes maliens avec leur propre argent pour qu’ils se mettent à insulter matin ,midi et soir d’honnêtes citoyens dont le seul tort est de dénoncer les travers d’un régime d’essence satanique donc voué à l’échec .Heureusement que vous êtes là Tiébilé Dramé et ses camarades et d’autres dignes fils du pays.Ne lâcher rien vous êtes entrain de réveiller le somnambule peuple du Mali qui est comme un volcan dont le réveil n’est jamais attendu.Qu’allah vous aide en ce mois saint de Ramadan.Amen.

  9. Est-ce que ce n’est pas IBK lui-meme qui doit faire la chose noble: demissionner. Le Mali ne marche pas, il nage que dans des scandales et des detournements de denier publique, de la delinquence financiere. du nepotisme, IBK degages!!!!!!

  10. Ils sont tous coupable ibk treta et togola et Seydou nanthoumeils sont joués avec la santé des gens

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