Douanes maliennes. : Cabale au Bureau 200

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” Guatanamo “, nom de la sinistre prison américaine, au large de Cuba, est attribué à ce bureau de Bamako par les usagers. Point d’hasard puisqu’il apparaitrait comme moins nanti, dépourvu de capacité de recettes et pauvre en ressources humaines. Il aura fallu des réformes récemment pour que ledit bureau commence à faire parler de lui. De quelles réformes s’agit – il ? Pourquoi des grincements de dents suivis de contre -vérités ?

Le Bureau 200 des Douanes Maliennes est bien pourtant domicilié à Sotuba (Bougouba) dans les locaux propices au travail. On le sait, dès sa prise de fonction, le nouveau Directeur Général des Douanes, Aly Coulibaly, procéda à certaines mutations. Des chefs de bureaux et services régionaux permutèrent. Des agents suivirent le mouvement. D’autres restèrent sur place.

C’est dans ce contexte que le Bureau 200 reçut des renforts de taille. A sa tête, Aly Coulibaly plaça une femme qui avait fait ses preuves ailleurs. Naturellement, celle – ci sera secondée par un cadre de valeur. Lui aussi venait de se faire distinguer dans la région de Sikasso, à Koury, et à l’Aéroport Mobibo Keïta de Bamako – Senou, en la personne de Kalilou Niang. Dans le milieu, c’est le chef de Brigade du bureau. Cela ferait près de deux mois que le duo tente tant bien que mal de diriger le bureau, de lui donner un souffle nouveau, de rehausser son éclat. Il fut aidé en cela par les nouvelles mesures de la direction générale. Entre autres, il a été décidé d’affecter désormais les produits et marchandises du versant guinéen vers le bureau en question. Des objectifs furent assignés.

Que fallait – il alors faire ? Le Chef de bureau et son chef de brigade ne faisaient – ils pas face à un défi ? Pouvaient – ils s’assoir dans leurs bureaux et laisser faire les agents ?

N’avaient – ils pas le devoir d’organiser, sinon de réorganiser le travail à l’interne ?

Dès les premiers jours, nous a t – on rapporté, une réunion s’est tenue Chefs et agents discutèrent des meilleurs moyens de pouvoir travailler ensemble. Ceux qui fréquentaient le Bureau 200, il y a un peu longtemps, sont unanimes à dire que l’on ne savait plus qui était douanier, qui ne l’était pas, sur les lieux. Car, il était difficile de voir les agents en tenue de travail.

Dans ces conditions, le chef de Brigade suggéra le port de la tenue désormais. Avec ses agents, il proposa de changer de tenue suivant les  jours : Kati, treillis ou camouflet. Proposition acceptée et qui commença à être exécutée. Autre aspect corrigé sur les lieux, le retard criard des agents. Sans oublier l’absentéisme. Puisque le Chef de brigade et sa patronne sont dans leurs bureaux aux environs de 7 heures, moins souvent, les agents furent invités à faire de mêmes. Le Chef de Brigade en faisait – il a ainsi de trop ?

Cela n’aurait – il pas été du goût de tous ? Et pourtant lors d’une réunion, confidences d’agents, il aurait fait savoir aux uns et aux autres que le Bureau 200 devrait être une famille où les gens devraient se parler, discuter, échanger, partager les problèmes afin de les résoudre. Normalement, une telle prédisposition d’un Chef devrait mettre à l’aise les agents. Hélas !

Ces derniers temps, il se dit beaucoup de choses sir ledit bureau. Le Chef de Brigade est traité de tous les maux. Les réseaux sociaux sont pris d’assaut pour distiller des contre – vérités. Il est fait allusion à ses relations supposées avec le Directeur Général, Aly Coulibaly. Ce qui a fait sourire un fin connaisseur de la boite pour qui ” Guatanamo ” (Bureau 200) ne serait pas le lieu approprié pour ” caser ” un ” ami “. Bref, faut – il avouer que le Bureau 200 est à l’image de l’Administration malienne, en général. Il n’est point facile d’y opérer des changements de méthodes de travail. Longtemps sans Chef de Brigade, au propre comme au figuré, le Bureau 200 était presque en déliquescence. Les agents étaient laissés à eux – mêmes. Ceci expliquerait – il cela ?

B. KONÉ

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