Journée Internationale des douanes : Moumouni Dembélé rend hommage aux soldats de l’Economie !

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Moumouni Dembélé
Moumouni Dembélé, DG Douanes

Comme des essaims d’abeilles, les douaniers du Mali sont sortis nombreux pour marquer d’un grand sceau cette édition 2015 de la journée internationale des douanes. Ils étaient plusieurs centaines, cadres, responsables de bureaux, agents de douanes, chargeurs, opérateurs économique et d’autres partenaires des douanes à prendre d’assaut la salle de conférence, aménagée sous un chapiteau dressé dans la cour de la DGD. Une mobilisation qui n’est pas passée inaperçue par le directeur général des douanes, l’Inspecteur général Moumouni Dembélé. Lequel a tenu à remercier tous ceux qui ont fait le déplacement, dans ces locaux de la Direction Générale des Douanes, pour magnifier avec eux cette belle journée.

Pour placer l’événement dans son vrai contexte, Moumouni Dembélé dira que l’édition de cette année 2015, est dédiée à mettre en valeur la démarche coordonnée des services de contrôle aux frontières, à la fois sur le plan national et international, dans leurs efforts visant à améliorer leur efficacité en matière de maîtrise des flux commerciaux et des voyageurs, tout en préservant l’équilibre par rapport aux nécessités du contrôle. D’où l’occasion pour lui d’indiquer que ce thème proposé par l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD), à savoir « gestion coordonnée des frontières », place au premier plan, le principe de la coordination des politiques, programmes et produits évitant ainsi de donner l’impression de favoriser une solution unique.

« La gestion coordonnée des frontières doit permettre notamment de réduire le double-emploi, de diminuer les coûts des transports et les temps d’attente, et de renforcer les liens entre tous les acteurs intervenant à la frontière » a indiqué le premier responsable des douanes du Mali. Et de poursuivre qu’elle revêt une importance capitale qui mérite l’attention des plus hautes autorités de tout pays. Pour le directeur Dembélé, en choisissant ce thème, l’OMD offre  assurément une excellente opportunité d’échanges entre tous les acteurs impliqués dans le commerce international. C’est pourquoi du haut de la tribune de cette cérémonie, il a salué tous les partenaires de la Douane malienne pour leur accompagnement multiforme dans la gestion des relations de notre pays avec l’Extérieur.

Les grands chantiers de l’an 2015

Le directeur général de la douane malienne, dans son allocution d’ouverture signalera que l’année 2015 marquera le 10ème anniversaire de l’adoption par l’OMD du Cadre des Normes SAFE, qui prône une plus grande sécurisation des échanges internationaux.

Ce cadre, basé auparavant sur deux piliers essentiels, à savoir les partenariats Douane/Douane et Douane/entreprises, comportera désormais un troisième pilier intitulé partenariat Douane/Autres services gouvernementaux, prenant ainsi en charge les évolutions récentes découlant de la gestion coordonnée des frontières

« L’Administration des Douanes du Mali a mis à profit ce Cadre des Normes pour initier des reformes en vue d’être au diapason des meilleures pratiques à travers le monde » confie Général Moumouni Dembélé. Et de signaler que le basculement du système informatique douanier au SYDONIA WORLD est un indicateur pertinent de la volonté des Douanes maliennes de partager l’information, afin d’être plus efficace.

En effet, ce nouveau système offre plus de possibilités de connexion aux différents partenaires pour échanger des informations tant à l’intérieur du pays qu’en dehors des frontières. « Toutes ces réformes ont été rendues possibles grâce à l’appui constant du Département de tutelle et à l’accompagnement de tous nos partenaires » a indiqué le DGD. A cet effet, il a exprimé sa reconnaissance et ses remerciements à tous ces acteurs publics et privés.

Avant de conclure son discours d’ouverture, le directeur générale des douanes a salué et encouragé tous les agents des douanes. « Des agents, véritables porteurs de ces réformes qui permettront, à coup sûr, de répondre efficacement aux attentes du Gouvernement et des milieux commerciaux » conclu dans un ton emprunt de sagesse, le directeur général Moumouni Dembélé.

Gestion coordonnée des frontières, un concept décortiqué à l’assistance !

En effet, comme a eu à dire le directeur général des douanes, le choix de la «Gestion Coordonnée des Frontières » comme thème de la journée internationale de la Douane 2015 se révèle, opportun et pertinent pour les gabelous maliens. C’est pourquoi, lors de cette célébration de la journée internationale des douanes, une communication a été faite par l’Inspecteur des douanes Harouna Dembélé, Directeur de la Réglementation du Contentieux et des Relations Internationales.

Dans son exposé, l’inspecteur Dembélé a brossé le concept de la «  gestion coordonnée des frontières » en trois grandes lignes. A savoir : « La gestion des frontières, les nouveaux défis », « la coopération nationale et internationale » et les « avantages de la GCF.

De prime abord, il indiquera que l’expression « gestion coordonnée des frontières » (GCF) fait référence à une approche coordonnée des services chargés du contrôle aux frontières, que ce soit au niveau national comme au niveau international, en vue d’une gestion efficace de la circulation des biens et des personnes et soucieuse de préserver l’équilibre avec les exigences liées au respect de la loi. Que si l’organisation mondiale des douanes (OMD) a choisi de recourir plutôt à l’expression de « gestion coordonnée des frontières », il s’agit d’une démarche qui veut rendre compte du rôle central de la coordination des politiques, des programmes ainsi que les résultats, et d’éviter ainsi de favoriser une seule solution.

Le Directeur de la Réglementation du Contentieux et des Relations Internationales, dans sa communication, après avoir longuement développé les défis, risques et menaces qui entravent la gestion coordonnée des frontières dira que l’environnement frontalier, évolutif par nature, impose d’adopter une méthode structurée en vue de rationaliser l’exécution des règles et de synchroniser les stratégies des différents services aux frontières. « De ce fait, si les interventions et les inspections ne sont pas gérées de manière appropriée, les délais de dédouanement  et les retards pour les voyageurs s’allongent, les investissements dans les services et les infrastructures s’alourdissent, de même que les coûts supportés par les entreprises et, au bout du compte, par l’utilisateur final » schématise M. Dembélé.

En outre, pour la coopération efficiente dans la gestion des frontières, l’inspecteur Dembélé approprie deux dimensions : verticale et horizontale. « La dimension verticale de la coopération à l’intérieur des services porte sur la coordination et la coopération entre les différents niveaux administratifs, depuis l’organe d’Etat jusqu’aux unités travaillant aux frontières. La dimension horizontale porte pour sa part sur la coopération entre diverses unités aux différents niveaux du service » a-t-il laissé entendre. Avant d’expliquer que La coopération internationale entre les services est l’autre pilier de la GCF. Elle repose sur un cadre juridique solide regroupant deux ou plusieurs pays. La coopération et la coordination effectives entre les différents services aux frontières se déroulent sur trois niveaux  différents : La coopération locale entre les fonctionnaires des deux côtés de la frontière (ex. Bureaux de Zégoua et Pogo), la coopération bilatérale entre Etats voisins et La coopération multinationale.

La dernière partie de cette conférence a porté sur les avantages de la GCF. Dans ce chapitre Hamidou Dembélé indiquera que La GCF peut comporter de nombreux avantages et bénéficier au gouvernement comme à chacun des services présents aux frontières. Notamment, l’élimination, les contradictions et les répétitions dans les différentes politiques, la capacité des gouvernements à traiter plus efficacement les questions stratégiques relatives aux services présents aux frontières et à proposer ainsi un point de vue systémique en matière de gestion des frontières.

A l’issue des échanges, questions et observations, le conférencier a souligné que l’élaboration d’une politique de GCF doit reposer sur une base aussi large que possible et bénéficier des points de vue ainsi que du soutien des services présents aux frontières, des autorités politiques et du secteur privé.

Cette conférence débats a été suivie par une remise de certificat de mérite de l’Organisation Mondiale des Douanes à une quarantaine de douaniers de tous grades. Parmi lesquels, l’Inspecteur des douanes Alassane Traoré, ancien directeur régional de Kidal, qui a vécu avec courage les différentes crises sécuritaires du septentrion malien. Un exemple de bravoure que le directeur général des douanes invite à prendre comme source d’émulation pour tous les douaniers du pays.

Moustapha Diawara

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