Avec plus de 12 millions de bovins et plus de 26 millions de caprins : Le Mali importe pour 20 milliards de FCFA de lait et produits laitiers par an

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Le Mali, à l’instar de la communauté internationale a célébré le lundi 01 juin 2020, la journée mondiale du lait. C’était dans la salle de conférence du ministère de l’Élevage et de la Pêche, sous la conduite du ministre Dr KANE Rokia MAGUIRAGA, en présence de plusieurs acteurs de la filière, notamment les producteurs, les transformateurs, les commerçants, les transporteurs, les consommateurs et ceux qui ont des activités en rapport avec le lait et les produits laitiers.

« Avec 12 111 128 bovins, 19 183 500 ovins, 26 486 240 caprins et 1 241 093 camelins au 31 décembre 2019, le Mali est l’un des plus grands pays d’élevage de la sous-région. En dépit de tout ceci, notre pays importe pour 18 à 20 milliards de F CFA en lait et produits laitiers par an pour couvrir les besoins de la population », a déclaré avec regret,  Mme KANE Rokia MAGUIRAGA, ministre de l’Élevage et de la Pêche. Selon elle, la problématique de la collecte et de la transformation du lait cru local se pose avec acuité.

Le gouvernement du Mali a posé des actes de taille, pour booster la production laitière et améliorer la consommation du lait et des produits laitiers, parmi lesquels, l’adoption de la politique nationale de développement de l’Elevage ; la mise en œuvre de la stratégie de valorisation du lait cru local à travers le projet de développement et de la valorisation de la production laitière au Mali (PRODEVALAIT) avec comme objectifs, d’ accroitre sensiblement la production locale de lait; d’assurer l’accessibilité et la collecte du lait local pour les industries de transformation et d’implanter à travers le pays des industries de valorisation du lait local, a égrainé Dr KANE Rokia MAGUIRAGUA.

En effet malgré les effectifs du cheptel national et son potentiel de production en lait, notre pays importe chaque année pour 15 à 20 milliards de FCFA en lait et produits laitiers en vue de couvrir les besoins de la population. En outre, la consommation moyenne par habitant et par an reste encore faible, soit 12 litres pour une norme de 60 litres admise par la FAO. Les atouts enregistrés dans le développement de la filière, notamment l’environnement politique, institutionnel et technique favorable, le savoir-faire local des éleveurs, les acquis importants en santé, alimentation et génétique et l’implantation de centres de collecte de lait cru à proximité des zones de production, sont réels. Mais la filière est confrontée à des contraintes dont le faible niveau d’investissement pour la mise en place et le développement d’unités de transformation du lait. D’où le recours à l’importation qui ne correspond pas toujours aux préférences alimentaires de nos compatriotes. Face à ces multiples défis, le ministre en charge de l’Elevage a rappelé que le gouvernement a adopté depuis, une stratégie nationale de valorisation du lait cru local qui a eu comme résultat l’organisation et la structuration des bassins laitiers, la construction et l’équipement de plusieurs centres de collecte et de mini-laiteries. Déjà, il faut noter qu’une unité laitière est en cours de réalisation dans la Zone industrielle de Bamako dans le cadre du programme d’urgence sociale du président de la République. Selon Mme KANE Rokia MAGUIRAGA, la transformation du lait reste l’un des défis majeurs de la filière dans notre pays, avant de rassurer que le département qu’elle dirige est résolument engagé dans cette voie et ne ménagera aucun effort, en collaboration avec l’ensemble des acteurs, pour relever ce défi.

Philippe Charles le Bon MESSE

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