Ferme piscicole Boubacar Diallo : Une production d’environ 600 tonnes attendue

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La ferme piscicole Boubacar Diallo ambitionne de produire, pour la première année, entre 500 et 600 tonnes. La structure a été visitée le vendredi dernier par le ministre de l’Elevage et de la Pêche, le Dr Bokary Tréta, accompagné de certains membres de son Cabinet et du Directeur régional de la pêche de Koulikoro.

 

 

Distante de40 kilomètresde Bamako, la ferme Boubacar Diallo est située à Tanima, dans la zone de l’Office du Périmètre Irrigué de Baguinéda entre le fleuve et le canal.  Cette zone regorge de nombreuse potentialités de pisciculture à cause non seulement de la qualité des sols utilisés pour la riziculture, mais aussi par la présence de sous produits pour l’alimentation des poissons et l’existence de marché pour l’écoulement de la production. Bâtie sur une superficie de10 hectares, la ferme comprend une écloserie fonctionnelle, des bassins (au total 50 en béton et 7 en argile) et des étangs en terre bâtie. Cette écloserie est une unité composée de deux pièces : une petite ou toutes les opérations de biologie et de reproduction s’opèrent et une autre avec une grande salle où sont installés les bacs d’alevinage après le stade larvaire. Dans cette salle est relié un bac de décantation en béton armé d’une capacité de280 mètrescube d’eau avec des ralentisseurs qui permettent d’oxygénation de l’eau.  A signaler que l’ensemble de ce système de conduite d’eau est assuré par des tuyaux PVC à pression.

 

1 300 000 000 investi

D’un coût global de 1 300 millions de FCFA, le projet pour sa première année, produira entre 500 à 600 tonnes de poissons pour s’étendre progressivement à 1 500 tonnes sur deux ans. Justement, pour la production et la commercialisation du poisson, la ferme Boubacar Diallo compte mettre sur le marché ses premiers poissons dans trois mois. Au niveau de cette ferme, il est aussi installé des bassins de traitement des eaux usées d’une capacité de160 mètrescube. Dans la zone d’intervention de ce projet privé, en plus du développement de la pisciculture, la riziculture connait un essor considérable. En témoignent la présence d’une association des riziculteurs et la mise en place de 37 dispositifs fonctionnels.  Société Anonyme à Responsabilité Limitée (SARL), la ferme piscicole Boubacar Diallo, grâce aux compétences des agents, est ultra moderne avec des équipements de dernière génération pour une capacité de production d’alevins estimée entre 3 et 7 millions. La ferme piscicole Boubacar Diallo, c’est aussi, une usine d’aliments située dans la zone industrielle de Dialakorobougou. L’unité industrielle, dénommée «Usine d’aliments Sambalagnon» a, selon le Directeur Général, Boubacar Diallo, une capacité de production de 3 tonnes à l’heure. Pour le Directeur Général, les produits utilisés dans la fabrication de ces aliments sont, entre autres, le maïs et la farine.

Le ministre de l’Elevage et dela Pêche, qui a assisté à une séance d’insémination de poissons au cours de cette visite, n’a pas manqué à manifester toute sa satisfaction. «Ma satisfaction est immense quand je retourne sur ces lieux. Nous étions là au mois de septembre quand le projet était en chantier. C’est très réjouissant ce que nous venons de voir. On nous avait dit que le projet allait être en exploitation, quand on va revenir. Aujourd’hui, ce que nous avons vu, est sans commentaire. C’est heureux de voir des citoyens maliens mouiller le maillot pour avoir des solution aux problèmes de développement, de lutte contre l’insécurité alimentaire et d’augmentation des revenus de nos populations. Nous pouvons dire, sans fausse modestie, qu’il a réglé deux problèmes fondamentaux de la pisciculture dans notre pays, à savoir le problème d’alevinage avec capacité de les transporter pour l’ensemble des pisciculteurs et le problème d’alimentation des poisons. Cela par le système d’exploitation aquacole qu’il a mis en place» a déclaré le ministre de l’Elevage et dela Pêche.

Bokary Tréta, de noter que le gouvernement apportera tout son concours nécessaire pour la promotion de ce projet.

Yaya Samaké, envoyé spécial

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