Accès à l’eau et à l’électricité : Le Ministre Malick Alhousseini au pas de charge

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A toutes les étapes, le chef du département de l’énergie et de l’Eau a fait le point, avec les techniciens, de la situation des installations électriques et d’adduction d’eau potable. Objectif : concrétiser la mise en œuvre du Programme d’Urgences Sociales du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta

En compagnie des membres de son cabinet et de plusieurs responsables des structures relevant de son département, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Malick Alhousseini, a effectué, du jeudi 2 au samedi 4 mars, une visite dans les Régions de Sikasso, de Ségou et de Koulikoro. Il s’agissait d’une mission de supervision pour faire, avec l’ensemble des services techniques compétents du département de l’Énergie et de l’Eau, le point de la situation de la desserte en eau potable et en électricité.

Située à environ 140 km de Bamako, la ville de Sélingué a été la première localité visitée par le ministre Malick Alhousseini et sa délégation. Accueillis sur place par les autorités administratives et politiques, les visiteurs se sont rendus à la centrale hydro-électrique et à la station de pompage de la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP – SA). Construit en 1976 et mis en service en 1986, le barrage de Sélingué a, de nos jours, plus que jamais besoin d’une vérification générale. En effet, 3 des 4 groupes qui font tourner l’important ouvrage doivent impérativement être révisés.

Par ailleurs, les travailleurs disent être confrontés à des problèmes environnementaux, avec l’utilisation anarchique de produits nocifs dans le cadre des opérations d’orpaillage. Ayant prêté une oreille attentive aux préoccupations soulevées, le ministre a promis d’y apporter des solutions dans la mesure du possible. Les mêmes assurances ont été données par Malick Alhousseini aux agents de la station de pompage de Sélingué. « Conformément aux orientations du président de la République, un projet récemment adopté en conseil des ministres, financé avec le concours de la Banque mondiale, va nous permettre, à partir de juillet 2017, de lancer les travaux de construction d’une adduction d’eau complète au niveau de Sélingué, avec un coût de 3,6 milliards sur 15 mois », a-t-il annoncé.

De Sélingué, la délégation a pris la direction de Ouaramadiana (commune de Tiakadougou Dialakoro relevant de Ouélessébougou) pour constater de visu les prouesses de l’usage énergétique de l’huile de Jatropha. Là, il s’agit d’un projet pilote de promotion du bio carburant. Visiblement impressionné, le ministre a déclaré que c’est réellement une expérience pilote de mise en œuvre de la stratégie nationale de promotion du bio carburant. « Je pense que cette initiative va se poursuivre et se généraliser sur l’ensemble du territoire dans le cadre d’un programme qui rentre dans le programme d’urgence sociale 2017 – 2020 », a-t-il promis.

À Bougouni, étape suivante de la tournée, le chef du département en charge de l’Énergie et de l’Eau s’est prêté au même exercice en inspectant les installations de la SOMAGEP – SA, de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP – SA) et d’EDM – SA. Le ministre s’est félicité qu’à Bougouni, il n’y a pas de crise d’eau, avec une bonne gestion de la situation d’ensemble, même s’il existe un déficit. Selon lui, les dispositions sont prises pour renforcer l’adduction d’eau de Bougouni qui coûtera au budget d’État 3,7 milliards. Sur le plan de l’électricité, le ministre s’est dit rassuré par ce qu’il a vu au niveau de la centrale thermique. Il a rappelé que l’année dernière, il y a eu des acquisitions de nouveaux groupes qui seront bientôt renforcés.

De l’eau pour les 20 années à venir. C’est avec le gouverneur de la 3è Région administrative du Mali, Bougouzanga Coulibaly que le ministre de l’Énergie et de l’Eau a, dans la matinée du vendredi, visité le projet d’interconnexion ; la station de pompage et de traitement d’eau de Sikasso ; la direction régionale de l’hydraulique et celle de l’énergie. Le passage de la délégation sur les chantiers des forages de Missirikoro – gérés par la SOMAPEP – SA – a été un moment important de cette étape. Lancé en 2015 et d’un coût d’environ 32 milliards de nos francs financés par le royaume du Danemark, le Projet d’appui dano-suédois au Programme sectoriel eau, assainissement (PADS- PROSEA) couvre les localités de Sikasso, Koutiala, Kayes et Kati. « C’est un programme très important pour la ville de Sikasso. C’est une aubaine pour la population du Kénédougou, ce que j’ai vu aujourd’hui me rassure et je dirai à la population de Sikasso qu’il y aura encore de l’eau pour les 20 années à venir », a affirmé Yaya Bamba, président du Conseil régional de Sikasso, visiblement joyeux.

Ely Dembélé, chargé de programme à l’ambassade du royaume du Danemark au Mali, a aussi exprimé sa joie en constatant que cet appui danois à la production et à la distribution de l’eau au Mali a servi à faire des installations de grande importance qui serviront à soulager l’accès à l’eau potable des populations maliennes.

Par ailleurs, le ministre Alhousseini a décidé que tous les chefs-lieux de cercle de la 3è Région qui ne sont pas dans le périmètre de la SOMAGEP et de la SOMAPEP vont être pris en compte par ces deux sociétés plus l’EDM – SA dans le cadre d’un schéma directeur d’ici 2020.

Au terme de l’étape de Sikasso, le ministre s’est dit interpellé par le retard constaté dans l’exécution des différents projets. Il a également jugé important le renforcement des capacités des structures déconcentrées de l’État tant dans le domaine de l’énergie que de l’eau. Aussi, les capacités techniques des sociétés en charge du développement du service public de l’électricité et de l’eau potable ont besoin d’être renforcées.

Malick Alhousseini a insisté aussi sur la mission attendue des collectivités territoriales qui sont les maîtres d’ouvrage en ce qui concerne les centres ruraux et semi – urbains. « L’État apporte l’investissement mais la gestion incombe aux collectivités territoriales. Au niveau de la région de Sikasso, on a un taux de panne très élevé de près de 25%, cette situation doit changer », a martelé le ministre.

C’est dans l’après-midi de vendredi que la délégation ministérielle est arrivée dans la ville de Koutiala, située à environ 410 km de Bamako. Dans la capitale de l’or blanc, le ministre a d’abord visité la station de production dans la commune rurale de Sincina avant de faire un tour au poste interconnexion d’EDM – SA. La commune rurale de Sincina, installée en altitude, connaît d’énormes difficultés d’approvisionnement en eau.

Source : Ministère de l’Energie et de l’Eau

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