Couverture électrique du sommet Afrique France de Bamako : Engagement tenu par la société AGGREKO, à l’EDM de régler ses dettes

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Les Maliens ont eu peur lorsqu’ils ont appris  qu’ils pourraient manquer de jus par la faute de l’EDM-Sa endettée jusqu’au cou.  Son fournisseur AGGREKO a mis en demeure la nationale d’électricité mais a finalement choisi de laisser passer le sommet Afrique-France et la coupe d’Afrique des Nations. Mieux, c’est la même société qui a couvert le sommet de Bamako.

Le surendettement de l’EDM-SA est une réalité bien que les services du département veulent croire que les révélations sur cette affaire soient le fait d’une simple calomnie. Ils ont laissé entendre que malgré les avertissements de son partenaire, l’état a pris toutes les dispositions utiles pour une sécurisation énergétique du rendez-vous de Bamako. Mais ce que le ministère ne dit pas et qui constitue la grande ironie, c’est que c’est AGGREKO qui a « alimenté » le sommet. Ses installations étaient d’ailleurs bien visibles sur le site du CICB où s’est tenue la rencontre des chefs d’état.

Comme l’a reconnu le Ministre de l’énergie Malick Alhousseini lui-même, le fonctionnement de l’EDM est assuré par la location à hauteur de 60% de sociétés partenaires. Il faut ajouter que le choix de la société AGGREKO est lié à l’expérience et à l’expertise que celle-ci a mis sur la table.  A l’échelle nationale, elle produit à elle seule 78 MW avec 38,7% pour la ville de Bamako. Au plan mondial, elle fournit 13.000 MW dont plus de 1600 MW en Afrique. La desserte pour Abidjan est de 214 MW, tandis qu’elle est de 100 MW pour le Benin et 350 MW pour le Nigéria. Elle a aussi entre autres fourni de l’électricité aux jeux olympiques de Chine, la coupe du monde au Brésil, les jeux d’Hiver à Londres et même l’investiture du Président américain Barack Obama.

L’EDM va-t-elle se mettre à jour pour éviter qu’en fin janvier 2017, les Maliens ne se réveillent dans la douleur et l’obscurité en pleine semaine de travail.  Il faut préciser que la nouvelle échéance donnée par AGGREKO pour suspendre sa production est fixée à la fin de ce mois. « Compte tenu du partenariat fort entre nos deux sociétés, et conscient des évènements majeurs que va connaître le Mali dans les semaines à venir, notamment le sommet Afrique-France et la Coupe d’Afrique des Nations, la Direction Générale d’Aggreko, a ordonné la reprise de la production pour toutes les centrales. Toutefois, elle a donné des instructions fermes pour suspendre la production le mardi 31 janvier 2017 à minuit si avant cette date nous ne recevons pas la totalité des créances échues, soit le montant de 10 901 120 Euros », indique la direction d’AGGREKO dans un de ses récents courriers.  Le Ministre de l’énergie n’a donc pas plus de deux semaines pour trouver un accord satisfaisant  avec son partenaire. Pour l’heure, les Maliens sont braqués sur la CAN au Gabon et ne veulent pas croire que dans quelques jours, ils pourraient se retrouver sans électricité.

 

Mama Paga

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