Kita : Le PDRIK, une réponse aux besoins des populations

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Avec comme objectif global d’améliorer les revenus et les conditions de vie des populations rurales des Cercles de Kita et de Bafoulabé, à travers l’amélioration de la production agricole, des infrastructures de transport rural et de l’approvisionnement de la population en eau potable, le projet de Développement Rural Intégré du District de Kita et de ses environs (PDRIK), entre dans sa phase2 (PDRIK II) qui est l’une des meilleures initiatives orientées vers l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans notre pays.

 

Une première phase très réussie

Créé par le Décret N°04-38/P-RM du 19 février 2004, portant création du Projet de Développement Rural Intégré de Kita, la première phase de cet ambitieux projet a été réalisée entre 2004 et 2008. Financé par la BID, l’OPEP, le GRM, pour un coût global prévisionnel de 11.616 milliards de FCFA, le projet est réalisé à plus de 10 285 milliards; soit un taux d’exécution global de 89%.

 

La première phase de ce gigantesque projet a engrangé des résultats probants; entre autres l’aménagement de 565 ha de bas-fonds et plaines sur une prévision de 950 ha; l’aménagement de 154 km de pistes rurales sur 154 km prévus ; la construction d’un pont de 163 m sur le Baoulé dans le village de Balinda; la réalisation de 74 forages dont 53 productifs équipés de pompe à motricité humaine, sur 50 forages prévus; la réhabilitation de 236 forages sur 236 forages prévus ; la construction de 21 écoles sur 20 écoles prévues; la construction de 10 CSCOM sur 10 CSCOM prévus; la formation de 11600 néo-alphabètes sur une prévision de 13600 et de 255 animateurs sur une prévision de 238; la construction de 42 centres d’alphabétisation sur une prévision de 42; l’équipement de 451 exploitants sur une prévision de 2000 exploitants; le placement de 246 prêts en intrants sur une prévision de 300 prêts; la revégétalisation de 61 ha sur une prévision de 61 ha; la plantation de 101.000 arbres sur une prévision de 101.000; l’aménagement de 2 mares sur une prévision de 3.

 

Cela ne s’est pas déroulé sans difficultés. A titre d’exemple, on peut citer: l’instabilité institutionnelle, car le projet a beaucoup souffert du changement multiple de son autorité de tutelle. En effet, il était géré d’abord par la CMDT à sa création en 1999, puis par la DNA, la DNGR, la DNHE (gestion par composante) à la faveur de la politique de désengagement au niveau de la CMDT. Ce n’est qu’en 2004 que la tutelle a été confiée à la DNA; la faiblesse financière des entreprises locales; qui a eu pour conséquences de pénaliser les bénéficiaires qui ont dû attendre longtemps les infrastructures qui étaient en construction.

 

Une seconde phase pleine de promesses 

 Le Projet de développement rural intégré du district de Kita et ses environs (Phase II) a été évalué par une mission de la Banque Islamique de Développement (BID) au Mali du 06 au 16 mai 2012. Il parachève les actions de développement non réalisées entièrement et financées par la BID au niveau du Projet de Développement rural Intégré en Aval du barrage de Manantali (PDIAM) et au niveau du Projet de Développement rural Intégré de Kita (PDRIK).

 

Son financement est assuré par la BID, le Gouvernement malien à hauteur de 12%, pour un coût total deVingt Trois Millions Sept Cent Dix Mille (23 710 000) dollars des Etats unis d’Amérique; soit Douze Milliards Soixante Millions Quatre Vingt Onze Mille Cinq Cent (12 060 091 500) francs CFA. Le financement de la BID est à hauteur de 88% de durée de Quatre ans (2013 à 2016).

Les objectifs qui lui sont assignés sont : l’amélioration des conditions de vie des populations rurales des préfectures de Kita et de Bafoulabé. En effet, les habitants de ces zones rurales sont confrontés à de nombreuses contraintes de développement qui sont, entre autres, l’enclavement, le faible niveau d’équipement agricole, le faible niveau d’organisation des producteurs et de faibles rendements agricoles.

 

Spécifiquement, le projet vise à accroitre, diversifier et sécuriser la production agricole, à travers l’aménagement des terres; la fourniture d’intrants agricoles; le renforcement des capacités des organisations paysannes à travers la fourniture de services de vulgarisation; lamélioration des revenus des agriculteurs; l’amélioration de l’accès de la population aux infrastructures sociales de base, à travers la construction des points d’eau potable et contribuer au désenclavement de la localité de Kita, à travers la construction des routes de desserte et de ponts.

 

Le projet couvre tout le cercle de Kita, soit 33 communes et quelques 200 villages et une partie du cercle de Bafoulabé pour optimiser et compléter les investissements déjà existants qui ont été réalisés dans le cadre du Projet de Développement rural Intégré en Aval du barrage de Manantali (PDIAM) clôturé en 2010 et cofinancé par la BID et d’autres bailleurs de fonds.

 

Les résultats attendus sont :1100 ha de bas-fonds aménagés dans le cercle de Kita; 680 ha de périmètres en maîtrise totale aménagés à Mahina (cercle de Bafoulabé) ;90 km de pistes rurales construits dont 70 km entre Tambaga et Manantali et 20 km entre Sirakoro et Toufinko;30 forages réalisés dont 10 équipés de pompes solaires et 20 de pompes manuelles ; 1 pont réalisé sur le fleuve Daroumé entre Kénienifé et Soféto.

Le projet compte cinq composantes qui sont :

 

Composante 1 : Aménagement Hydro-agricole

L’objectif de développement de cette composante est de contribuer à l’amélioration et à la sécurisation de la production agricole à travers l’aménagement de 1780 hectares et le renforcement de la productivité agricole.

 

Composante 2 : Infrastructures de désenclavement

L’objectif de développement de cette composante est d’apporter un appui au désenclavement des zones de production agricole à travers la construction de pistes rurales et d’un pont dans l’esprit de favoriser le déplacement des personnes et l’écoulement des produits agricoles.

Le projet aura à construire 90 km de pistes rurales (Tambaga-Manantali : 70 km) et (Sirakoro-Toufinko : 20 km).

 

La Construction d’un pont sur le fleuve Darouné entre Kéniénifé et Séféto

 

Composante 3 : Hydraulique villageoise

L’objectif de développement de cette composante est d’apporter de l’eau potable aux populations rurales du cercle de Kita. Il s’agit essentiellement de réaliser 30 nouveaux forages (10 forages équipés de pompes solaires et 20 forages équipés de pompes manuelles) dans la préfecture de Kita.

 

Composante 4 : Etudes et supervision

Le processus de recrutement d’un Bureau d’Ingénieur Conseil est en cours pour superviser l’exécution du projet en coordination avec l’UGP. Les Services de Consultants comprennent:actualiser l’APD pour l’aménagement des 680 hectares en maîtrise totale, l’élaboration du DAO et la supervision des travaux, réaliser l’APD pour l’aménagement de 1100 hectares des bas-fonds, l’élaboration du dossier d’appel d’offres et la supervision des travaux, réaliser l’APD pour la construction de 90 kms de piste et d’un pont, l’élaboration du dossier d’appel d’offres et la supervision des travaux, réaliser l’APD pour l’élaboration du dossier d’appel d’offres et la supervision des travaux pour la construction de 30 forages hydrauliques et concevoir et exécuter le système de suivi-évaluation du projet.

 

Composante 5 : Unité de Gestion du projet

Le projet est mis en œuvre par une unité de gestion de projet (UGP). Cette unité est dirigée par un coordinateur et son personnel.

 

La stratégie du présent projet est basée sur la responsabilisation des bénéficiaires, des organisations paysannes. Les responsables des organisations paysannes, à tous les niveaux, seront encouragés et formés afin qu’ils s’assument et deviennent des interlocuteurs directs et acteurs principaux des actions du projet.

 

Le projet cherchera en outre la plus grande complémentarité possible sur le terrain avec les autres interventions des bailleurs de fonds (le Projet d’Appui au Développement des Productions Animales dans la zone de Kayes Sud (PADEPA- KS), PGIRE, etc.).

 

La démarche du Projet sera basée sur une approche participative avec une forte implication et responsabilisation des populations bénéficiaires et des collectivités territoriales décentralisées dans la réalisation des ouvrages et leur mise en valeur.

H.K.D

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3 COMMENTAIRES

  1. Ooooooh c’est moi, c’est moi, j’ai gagne9, youpi \o/Merci merci ! Il faut qu’on s’organise un petit aprem’ pour se voir maintenant, et tseetr Arkham Horror, n’est-ce pas ;)Je l’ai de9je0 dit mais je le re9pe8te, bonne continuation avec ton blog que je suis toujours avec plaisir, et vivement une prochaine lecture commune !

  2. Et si nous terminions ce de9bat par une bonne citaiton non de Marx mais du pe8re dominicain Lacordaire ? Entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, le maeetre et l esclave, c est la liberte9 qui opprime et la loi qui libe8re. Avis e0 me9diter par tous les libe9raux et e0 comple9ter par une lecture intelligente du prophe8te biblique Amos.

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