Grève dans les mines : La Secnami suspend son mot d’ordre, mais…

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Énorme ouf de soulagement pour les sociétés minières du Mali, mais certainement aussi pour le gouvernement. En effet, la Section syndicale nationale des mines et des industries (Secnami), affilée à Untm, a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève prévue du 8 au 13 août.

Cette décision est le  résultat de la rencontre entre le ministre des Mines, Tiémoko Sangaré,  et les responsables dudit syndicat le vendredi 5 août 2016                                                                                         La journée de vendredi n’a pas été de tout repos pour le nouveau ministre des Mines, car il était face à la première fronde depuis sa nomination, et il fallait être très attentif et être à l’écoute des travailleurs de ce secteur qui est le premier pourvoyeur de richesses dans notre pays. Le préavis de grève de la Secnami concerne toutes les filières de l’activité minière, notamment les sociétés minières et géologiques, les sous-traitants, les cimenteries et toute l’administration minière et industrielle. En effet, il est exigé la levée immédiate de la suspension de travailleurs syndicalistes à Robex Nampala; le respect strict des termes de l’accord intervenu entre le Cnpm, le ministère des Mines et la Secnami; l’adoption et l’insertion d’un plan social dans la convention collective des sociétés et entreprises minières, géologiques et hydrogéologiques en République du Mali; l’amélioration des conditions de vie et de travail dans les cimenteries conformément à ladite convention collective; l’instauration immédiate de la prime de découverte; le paiement intégral de 24 mois d’arriérés de primes des contractuels licenciés à l’Aurep; l’élargissement du champ d’application de la convention collective des mines aux   sociétés sous-traitantes évoluant sur les sites miniers; l’arrêt immédiat des actes de sabotage et d’intimidation liés à la grève; l’arrêt de la violation de la liberté syndicale et enfin la réintégration du travailleur Oumar Cissé, licencié abusivement, de la Chambre des mines, etc. Sur la base des compromis, les différents acteurs ont décidé de mettre l’accent sur le dialogue pour éviter la crise. Pour qui connait l’importance de ce secteur, une grève des miniers n’est pas sans conséquence sur l’économie nationale. Pour avoir ainsi évité le  chaos, le ministre des Mines vient de montre   sa grande capacité d’écoute et surtout son sens de la responsabilité. Face à des syndicalistes décidés à avoir satisfaction de leurs doléances, le ministre a su trouver les mots justes pour calmer les ardeurs des uns et des autres. Malgré la suspension de leur mot d’ordre de grève, ces derniers disent suivre l’évolution de leurs doléances. En cas de non satisfaction, la grève pourrait se déclencher à tout moment. Le secteur se caractérise par de fréquents conflits de travail dans toutes les sociétés minières, conflits qui tournent essentiellement autour de revendications salariales. L’absence d’un cadre de référence national en matière de traitement salarial en serait la cause. Il est donc impératif pour le nouveau ministre des Mines de faciliter les négociations autour de la convention collective afin d’aboutir à un consensus pour éviter les conflits de travail. La résolution de ces crises ne peut que contribuer à la promotion de l’emploi des nationaux et des populations habitant à proximité des sites miniers.

Paul N’GUESSAN

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1 commentaire

  1. Les travailleurs maliens ont pris les mauvaises habitudes de leurs colonisateurs français.
    Les grèves sont mauvaises pour les travailleurs.Ça riste de faire perdre beaucoup d’argent a la
    firme et pire de la couler.Le mali est un pays pauvre,si les travailleurs ne sont pas contents de leurs salaires,ils n’ont qu’a se mettre à leur compte et ils verront que l’economie c’est pas du
    marxisme.Combien de firmes ont mis la clé sous la porte aprés des grèves?
    Comme si le mali n’avait pas assez de problèmes comme ça.

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