Office du Niger : Le PDG, M’Baré, propose une revue à mi-parcours du contrat-plan

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 La 5ème réunion du Comité de suivi du contrat-plan 2014-2018 Etat-Office du Niger – exploitants agricoles s’est déroulée le mercredi 7 décembre dernier à la direction générale de l’Office du Niger, sise à Ségou. Cette rencontre était placée sous la houlette de Soussourou Dembélé, président du comité de suivi du contrat-plan et également conseiller technique au Ministère de l’Économie et des Finances. C’était en présence du Président directeur général de l’Office du Niger, Dr Mamadou M’Baré Coulibaly, entouré pour la circonstance de ses proches collaborateurs, des membres du comité de suivi, des représentants des producteurs et de plusieurs invités. Au cours de cette rencontre, le PDG de l’Office du Niger a tiré la sonnette d’alarme quant à l’avenir du géant agricole malien. Il propose surtout une révision du contrat-plan à mi-parcours.

D’entrée, le PDG de l’Office du Niger a rappelé que cette cinquième réunion du Comité de suivi contrat plan 2014-2018 est un outil privilégié de planification à moyen terme et fruit de la collaboration entre tous les acteurs pour contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la lutte contre la pauvreté par une croissance économique accrue en zone Office du Niger.

Mamadou M’Baré Coulibaly a présenté aux membres du comité, conformément à sa recommandation, le niveau de réalisation des engagements des parties à travers le renseignement des tableaux d’indicateurs. Il en ressort que la mise en œuvre du contrat-plan au 1er semestre de cette année a été marquée essentiellement par des activités autour des axes relatifs à la gestion de l’eau et à la maintenance du réseau hydraulique, à la gestion du foncier, à l’extension des périmètres rizicoles et aux préparatifs du démarrage réussi de la campagne agricole 2016-2017, à travers l’intensification agricole dans un contexte de la poursuite de la subvention des engrais et de l’opération 1000 tracteurs.

Mamadou M’Baré a souligné ensuite les objectifs essentiels de la campagne en cours à savoir, l’aménagement de 3 303 ha, la réhabilitation de 7 711 ha et l’ouverture de 55 km de drain ; la mise en valeur de 146 113 ha pour une production attendue de 914 979 tonnes de riz paddy avec un rendement moyen de 6,26 tonnes à l’hectare. La mise en valeur de 10 964 ha en cultures maraichères pour une production attendue de 325 952 tonnes, la mise en valeur de 12 722 ha d’autres spéculations de diversification pour une production attendue de 128 664 tonnes.

« Face aux ambitions de la campagne agricole conjuguées à la faible dotation budgétaire de l’Etat, l’Office du Niger a consenti d’énormes efforts pour le financement de l’entretien du réseau primaire par les fonds de la redevance destinés à l’entretien du réseau secondaire. Ce qui, à terme, finira par avoir un impact négatif sur le fonctionnement de l’ensemble du réseau hydraulique. », a indiqué le patron de l’entreprise, pour montrer aux acteurs impliqués que malgré des bons résultats enregistrés, des difficultés minent le géant agricole sous-régional.  A ses dires, certaines difficultés telles que le rythme très lent des aménagements des terres et des réhabilitations influent très négativement sur les objectifs de la campagne. A titre d’exemple pour cette campagne, la superficie prévue était de 131 700 ha de culture (en saison casier et hors casier et Sossé /Sibila), seulement 82,48 % de cette prévision ont été atteints soit 108 625 ha, faute d’augmentation de superficie. Autre problème majeur soulevé par le M. Coulibaly au cours de cette réunion : l’inspection du contrat-plan. Selon lui, depuis le premier semestre 2016, le contrat plan est entré dans sa troisième année et cela coïncide avec la fin de l’élaboration du document de l’étude du Programme d’aménagement hydroagricole de la zone Office du Niger (PAHA).  « Une revue à mi-parcours du contrat-plan devient nécessaire.», a-t-il conclu.

Le nouveau président du comité de suivi du contrat-plan, M. Soussourou Dembélé, s’est, à son tour, félicité des avancées réalisées par la direction générale de l’Office du Niger et a dit prendre bonne note des recommandations faites pour le devenir de l’Office du Niger. Il a par ailleurs invité les différents acteurs à redoubler d’efforts pour l’atteinte des objectifs d’ici à l’horizon 2018.

La rencontre a aussi permis d’adopter le procès-verbal de la quatrième réunion, faire le point de l’exécution des recommandations de la précédente réunion et d’examiner le rapport sur l’exécution du contrat-plan au premier semestre 2016 et les questions diverses.

Aliou Badara Diarra

 

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  1. Agence Ecofin) – D’après les données de la FAO, la production rizicole malienne a connu une hausse de 4% cette année. En effet, estime l’institution, le pays a produit 2,3 millions de tonnes de riz paddy en 2014 en raison de conditions météorologiques favorables.

    Cette hausse vient s’inscrire dans une tendance qui a vu la production malienne passer de 1,9 millions de tonnes de riz paddy en 2012 à 2,2 millions de tonnes en 2013, en dépit des difficultés politiques rencontrées par le pays durant cette période.

    Pour la campagne 2014-2015 la FAO prévoit une production de paddy qui tournera également autour de 2 millions de tonnes.

    Le Mali qui consomme annuellement environ 1,5 million de tonnes de riz décortiqué n’en importe que 150 000 tonnes.

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