Quand le ministre Yaranga Coulibaly tente de ”vendre ” l’agriculture malienne

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Comme son prédécesseur Agatham Ag Alassane l’a fait en 2010 ;  l’actuel ministre de l’Agriculture a fait un exposé sur les potentialités du Mali dans ce domaine pour susciter l’intérêt d’éventuels investisseurs.

Le Mali est un pays essentiellement agricole, ce qui est démontré par les données suivantes : l’agriculture fournit 35% du produit intérieur brut (PIB) 30% des

Discours du ministre Yaranga à Casablanca

recettes d’exportations et occupe 85% environ de la population active du pays. Celui-ci ambitionne de devenir une puissance agricole et, à moyen terme, se hisser au rang des pays émergents grâce à une mise en valeur judicieuse de ses potentialités agricoles considérables qui sont les suivantes :

–           2 millions d’ha de terres irrigables dont la moitié est située en zone  Office du Niger avec un taux d’exploitation d’à peine 10%;

–           Environ 43,7millions d’ha de terres utilisables pour l’agriculture, l’élevage et la foresterie dont seulement 6 millions, soit 13% environ, sont cultivés actuellement ;

–           La présence de deux grands fleuves (Niger et Sénégal) et leurs affluents qui offrent de grandes potentialités en termes de terres irrigables et de ressources en eau (60 à 70 milliards m3 par an) ;

–           Une grande capacité de réserve en eau souterraine estimée à 3000milliards de m3  avec une capacité de reconstitution de 150milliards de m3 par an.

L’existence de nombreux  oueds et oasis  dans les régions du nord (Kidal, Gao, et Tombouctou) propices à la culture de décrue et à la phoeniciculture, de marchés national et sous – régional, d’une recherche agricole performante, d’un dispositif d’appui conseil expérimenté et implanté sur tout le territoire national vient compléter ce dispositif.

L e ministre Yaranga Coulibaly de souligner que la coopération Sud-Sud, initiée par la FAO en 1996 dans le cadre  du programme spécial en faveur  de la sécurité alimentaire, offre de nombreux avantages comparatifs. Au nombre desquels le profit de l’expérience et des compétences spécialisées déjà acquises dans un pays en développement par un autre pays en développement, le coût des experts moindre pour les mêmes résultats. Par rapport à la coopération Nord-Sud plus de vingt fois. En plus, ils sont en relation directe avec les populations. S’y ajoutent la similitude des réalités pour les pays en coopération, une plus  grande flexibilité dans le transfert des technologies. Enfin la coopération Sud-Sud n’est pas antinomique de la coopération Nord-Sud. Elle en est complémentaire.

Pour illustrer son propos, Yaranga Coulibaly a cité le partenariat entre Toguna Agro-industrie, l’Office chérifien des phosphates, l’institut d’économie rurale du Mali et l’institut national de recherche agricole (INRA) du Maroc pour élaborer un projet sur la carte de fertilité des sols au Mali dont la mise en œuvre doit être poursuivie, a -t-il souligné. Il a également salué les achats d’engrais du Mali au Maroc, ces dernières années. Une initiative qui, selon lui, doit être “ soutenue par les deux gouvernements

Enfin le ministre malien de l’Agriculture a évoqué ”certains  axes prioritaires” qui, de son point de vue, doivent retenir l’attention si l’on veut accélérer la coopération sud-sud et la rendre efficiente.

Il s’agit de la formation des Hommes, de l’identification des domaines prioritaires de la coopération Sud-Sud, du renforcement des dispositifs d’information des acteurs, de la matérialisation des ressources financières, humaines et matérielles dans la conception et la mise en œuvre des projets et programmes. Il préconise aussi que les pays concernés inscrivent l’approche de la coopération Sud-Sud dans leur politique de développement.

Et de conclure par cet appel : ” Le Mali traverse une crise profonde mais cela ne doit pas décourager les investisseurs qui sont invités à venir travailler avec les opérateurs économiques du pays.

Puisse t-il être entendu.

De grosses pointures maliennes au Forum de Casablance

Une quinzaine d’opérateurs considérés comme de grosses pointures de l’économie malienne ont fait le déplacement à la deuxième édition du forum international Afrique développement du Groupe Attijariwafa Bank à Casablanca.

Il s’agit de Amadou Djigué (Djigué SA Distribution de produits alimentaires) Youssouf Traoré (PDG de Bani Voyage et président du Conseil Malien du Transport Routier CMTR) Alou Ndiaye ( PDG de la société Ndiaye et Frères SA Distribution des hydrocarbures) Mamadou Diadié Bah ( Directeur général de Gnoumani SA Import- Export) Ousmane Cissé ( Filets de pêche) Saidou Sylla ( PDG DE STT Transit-Transport)  Boka Bathily (Commerce général à Mopti ) Ismael Diallo (EGENEV Bâtiment Travaux  Publics ) Aboubacar Bayoko ( Ets Bagayoko à Sikasso) Mamadou Yattassaye (Ets Mamadou Yattassaye à Kayes) . Le Groupe GDCM (Céréales) était représenté par son directeur financier Cheick Tidiane Tall, la CMDT ( Filière cotonnière) également  par son directeur financier Mahamadou Yarissi, la société Dramera et Frères ( SODRAF commerce général) était représentée par son directeur commercial Mbaye Dramera, la SODIBAF(automobile) par Mahamadou Diagana.

Côté officiels, outre les deux ministres de l’Agriculture et du Budget, Yaranga Coulibaly et Marimpa Samoura, on notait la présence de Mahamadou Seck, conseiller du ministre de l’Economie et des Finances et Modibo Tolo, secrétaire général adjoint du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM).

 

Distinction

Le Groupe Houd Investissement du Mali  3ème lauréat des trophées de la Coopération Sud-Sud

c’est sous les ovations nourries de l’immense salle archicomble du Regency Hyatt de Casablanca que le Groupe  Houd Investissement, une société malienne, a été proclamée 3ème lauréate des trophées de la coopération Sud-Sud. C’était dans la foulée de la cérémonie de clôture de la 2ème édition du Forum international Afrique  Développement du Groupe Attijariwafa Bank.

Selon M. Houd Baby qui l’a fondé en 2003,  le Groupe Houd Investissement procède d’une “ferme volonté ” de rompre avec 20 années passées dans le négoce pour aller dans le secteur de l’industrie.

C’est ainsi que dan l’industrie hôtelière, l’hôtel Nord-Sud, sis à l’ACI 2000 à Bamako, a vu le jour. Dans l’industrie du gaz, Sigaz Mali et Sigaz Burkina ont été créées.

Depuis 2009, le Groupe a pris pied dans l’industrie agro-alimentaire en se dotant d’un moulin à blé et d’un moulin à mais. Pour développer cette activité, il projetait de démarrer  l’exploitation d’un moulin en mars dernier au Niger et compte s’installer à moyen terme au Burkina Faso, en Guinée-Bissau et en Côte d’ivoire.

A cet effet, le Groupe a besoin d’un financement important parce qu’il compte investir près de  28 milliards de Francs Cfa à moyen terme. D’où l’appel pressant lancé par son promoteur en recevant son trophée devant un aréopage d’investisseurs en quête d’opportunités.

La Compagnie Sénégalaise d’Entreprise (CSE) qui jouit d’une solide renommée autant que son promoteur Alioune Sow, a été désignée 2ème lauréate. Son représentant, qui a reçu le trophée, a rappelé qu’elle existe depuis 42 ans et qu’elle est pionnière dans l’intégration africaine puisque, depuis toutes ces longues années, elle construit des routes et des ponts dans l’espace UEMOA.

Le  trophée du premier lauréat a été décerné à l’entreprise burkinabé VELEGDA dirigée par une femme. Une brave dame qui brasse beaucoup d’activités et qui a prouvé qu’on peut ne pas être sorti d’une école de management  et réussir dans les affaires pourvu d’être sérieux et rigoureux dans ce que l’on entreprend.

Auparavant une liste de sept entreprises nominées avait été déclamée. Dans l’ordre, il s’agit de SOFERGA, Gabon (Matériaux de construction) God M, Congo (Distribution) Geofor, Cameroun (Forage, Géosciences) Mauritanienne du transport et de la logistique, Mauritanie, CIMNT, Maroc (Ciment, granulé et béton) Buzzichelli, Maroc (Montage industriel) SIFCA, Côte d’Ivoire (industrie agro-alimentaire).

Rassemblés par  S. HAIDARA


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