Le nerf de la guerre moderne mobile : L’autorité doit rappeler à l’ordre les chasseurs de primes

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La guerre via le téléphone sans fil ne finit jamais. Depuis l’avènement d’Orange, elle prend des proportions démesurées en violation des règles de la concurrence.

Il est absolument nécessaire que l’autorité sévisse pour rappeler à l’ordre les chasseurs de primes sans foi ni loi. Pour commencer, elle doit savoir qu’au moment où les nobles citoyens maliens, épris de paix et de justice, pleurent à juste raison leurs morts en ce douloureux temps de guerre larvée au septentrion, d’éternels chasseurs de primes prennent un malin plaisir à amuser la galerie pour remplir leurs poches par téléphones interposés ? Et sans scrupule.

L’autorité doit mettre au pas ces spécialistes, des filous à cols blancs. Pour la bonne et simple raison que lorsque ces dits spécialistes lambinent dans la routine, la tête pensante Orange cherche à feu continue à satisfaire, vaille que vaille, le Malien qui oublie naturellement tout le bien fondé à lui apporté hier.

En 2002, le marché de l’Internet au Mali tournait avec des connexions de 64 kbps aux prix de 1 200 000 Fcfa par mois. Pendant la même période, en France, l’accès à Internet avec 512 kbps seulement se monnayait à 20 euros (environ 19 000 Fcfa) par mois.

Treize années se sont écoulées depuis et cela représente une éternité à l’échelle des Tic. A l’époque, une minute d’appel à l’international coûtait 900 Fcfa alors que l’appel off-net revenait à 430 Fcfa et l’appel on-net à 270 Fcfa la minute.

Seuls les nantis pouvait se payer une carte SIM au prix exorbitant de 150 000 Fcfa (disponible sur le marché noir seulement), joindre son proche d’ici et d’ailleurs et surfer sur la toile à satiété.

Bref, le téléphone et l’Internet étaient des produits de luxe au Mali.

Si de nos jours la carte SIM est gratuite ou presque, c’est qu’Orange-Mali est passé par là. Elle a fait du téléphone et de l’Internet non plus des produits de luxe, mais de simples outils de travail incontournable et de communication à la portée de toutes les bourses. Même les mendiants SMS. Qui dit mieux !

En tout cas, dès son avènement, Orange  fixe le prix de la carte SIM au prix raisonnable de 30 000 Fcfa, mène la cadence dans ce sens et fixe les règles du jeu sur le terrain de la concurrence. A un point tel que la puce ne coûte que la modique somme de 500 Fcfa avec à la clé du crédit, du bonus et des SMS à gogo. D’où sa gratuité.

Grâce à sa stratégie commerciale, une minute de communication internationale revient aujourd’hui à 198 Fcfa la minute tandis que l’appel of-net coûte 108 Fcfa et l’appel on-net au même prix pour une minute. Faire comme Orange, c’est mieux que tenter de la déstabiliser en poussant la jeunesse à boycotter ses produits.

Naturellement, le jeune naïf Malien demande et attend plus en matière de sans-fil. Consciente de cet instinct latent que réveille le business, la tête pensante Orange prend en charge la préoccupation de cet insatiable consommateur au point qu’elle le surprend chaque jour en gain sonnant et trébuchant, au grand dam des spécialistes qui végètent dans la torpeur en bon tricheur. Ces copistes à la gomme, experts en dénigrement, finissent toujours, de surcroît, par marcher sur les platebandes d’Orange juste pour tenter, une fois de plus, de la presser et non lui ravir la vedette en concurrent loyale.

A ce propos, l’opérateur historique fit échec et mat le premier. Pour avoir tenté de presser ce fruit suave et juteux, les pionniers du transfert d’argent au Mali perdent la face, là où les nouveaux chasseurs de primes déclenchent sans succès une vaste campagne de dénigrement pour tronçonner l’oranger. C’est en cours. Une orange tombe. Mais, comme par enchantement, l’oranger reste entier et debout sur ses racines : son savoir-faire et bien-faire.

Avec elle, la population derrière elle, la concurrence change le visage du sans fil en toute loyauté. C’est même devenu une banque mobile virtuelle grâce à Orange qui donne ainsi une leçon magistrale aux banques classiques de la place obligées de coopérer avec elle pour être à proximité de la source de l’argent, nerf de la guerre.

Pour le reste, il ne faut jamais oublier que «comparaison n’est pas raison». Alors, il faut raisonnablement diagnostiquer les tarifs Orange et son concurrent .

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