Sotelma-Malitel : Le syndicat exige le départ du Drh !

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A la faveur d’une assemblée générale ordinaire qu’elle a tenue à la Direction générale, jeudi dernier, le syndicat national de la télécommunication (Syntel) dirigé par Daouda Traoré, a exigé le départ de son actuel directeur des ressources humaines de la société, Jacques Berthé.   

 

Les syndicalistes ont été on ne peut plus clairs : " la direction (de Sotelma) choisira entre M. Berthé et nous ". La guerre étant déclarée entre les syndicalistes et son actuel Drh, la Direction générale de la Sotelma aurait rassuré les premiers en leur confiant que M. Berthé n’est plus leur directeur des ressources humaines, et que par conséquent, " il n’est plus un interlocuteur des travailleurs de la société ".

Les syndicalistes reprochent à leur Drh son incapacité à gérer les dossiers du personnel de la société, accentuée surtout par le brûlot qu’a été la question de l’Assurance maladie obligatoire (Amo) à laquelle nombre d’agents de la société  ont dit non.

 

Assurance Santé

Sotelma-Malitel crache sur l’Amo et s’allie à Colina-Sa !

La nouvelle a été donnée à la faveur de la dernière Assemblée générale du syndicat des travailleurs de la société de téléphonie. Tous les travailleurs, ayants-droit et ascendants de la Sotelma-Malitel, soit environ 4000 dont 738 employés concernés, sont assurés à hauteur de 312 millions de nos francs. Et leur assureur n’est autre que ColineSa, très connue dans le domaine.



La société contractante qu’est Colina-Sa consent à miser exactement 20 millions de nos francs par an dans les frais de soins ou d’hospitalisation (à l’intérieur comme à l’extérieur du pays et qui n’excèdent pas 30.000 francs/jour) de chaque travailleur de la Sotelma-Malitel (du DG au planton, en passant par le chauffeur, la secrétaire et les techniciens et autres commerciaux…).

Au total, 4000 personnes seront prises en charge par cette assurance. Ce qui fait un total de 283 enfants, 600 parents vivants, 738 employés (soit 551 hommes et 186 femmes). La part de cotisation de chaque employé de la société s’élève à seulement 9100 F. Une raison valable de dire poliment non à l’Assurance maladie obligatoire (Amo) à laquelle l’Etat malien a voulu soumettre ses travailleurs. Au jour d’aujourd’hui, selon le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Sotelma, Daouda Traoré, plus de 600 personnes sur les 738 employés de la société ont individuellement dit non à l’Amo, à l’exception de ceux qui doivent aller à la retraite cette année. Car, pour avoir été un des signataires des documents de l’Amo puisque affilié à l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), le syndicat ne peut officiellement dire non à l’Amo, a précisé M. Traoré.

 

Amadou Salif Guindo

 

Sotelma-Malitel

 

Ok pour l’actionnariat salariés de 10%, mais…

Les travailleurs de la société l’ont demandé. Ils l’ont difficilement décroché. Mais, des problèmes demeurent, car les travailleurs de la Sotelma ne semblent pas prêts à se lancer dans cette aventure des 10% des actions de la société qu’ils ont " faite " et qui équivaut à 32 milliards de nos francs.

En effet, depuis la privatisation de la société, reprise par le groupe Maroc-Telecom (51% de ses actions), les travailleurs de la Sotelma ont exigé que 10% des actions sur les 49% que l’Etat malien a décidé de garder, leur soient concédées. Plus d’un an après, la bonne nouvelle tombe. A la faveur du Conseil des ministres du mercredi dernier, le gouvernement a officiellement décidé de céder 10% sur les 49% des actions dont il dispose aux salariés de la Sotelma. Ce qui fait la bagatelle de 32 milliards de nos francs.

 

L’énormité de ce montant inquiète déjà les travailleurs de la société qui doutent de leur capacité à mobiliser toute la somme demandée. Car, concession ou cession n’est pas synonyme d’octroi. Et, au moment où certains travailleurs de la société militent pour l’option de l’octroi (cession gracieuse), car le capital humain de la société valant plus que les 32 milliards, d’autres pensent déjà que c’en était plus la peine. Cette dernière catégorie de travailleurs pense qu’il faut placer la barre des exigences moins haute en la mettant au niveau de 3%.

Toute chose qui fait croire que la lutte du syndicat des télécommunications  et de son supérieur immédiat (syndicat national des postes et télécommunications- affilié à l’Untm) aura été vaine ; surtout que le bout du tunnel est déjà atteint. Ce qui relève d’une épreuve à la Sisyphe.

 

Amadou Salif Guindo

 

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