Edito: IBK, la rupture du contrat!

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Ibrahima Coulibaly dit IC, Dirpub "La Nouvelle tribune"
Ibrahima Coulibaly dit IC, vice-président Assep

Un adage bien connu de chez nous ne dit-il pas que:” si tu ne sais pas ou aller, retourne toi et regard d’où tu viens, tu sauras où aller” Un an après sa brillante élection à la tête de l’Etat, l’homme au point d’acier et l’armure de fer sur lequel les maliens et les maliennes ont jeté leur dévolu, ne serait-il qu’une illusion perdue? En tout cas, nombreux sont aujourd’hui ceux qui crient à une tromperie sur la marchandise tant les espoirs sont loin d’être comblés.

Par le destin, IBK est un homme de crise sans le savoir et peut être même sans le vouloir. Qu’il s’en souvienne! En 1994 quand le président Alpha Oumar Konaré l’invitait au devant de la scène comme premier ministre, le Mali tanguait sur le plan social avec les grèves intempestives des élèves et étudiants, la fronde sociale des travailleurs, la marche de religieux et des commerçants sans oublier la rage politique de l’opposition. IBK d’aujourd’hui n’est que la nostalgie de cet IBK et c’est là la clef de son succès électoral. Même si les contextes ne sont pas typiquement les mêmes, le Mali est dans une crise et logiquement, les maliens dans leur subconscient, pensaient qu’Ibrahim Boubacar Keïta en tant que président allait refaire ses exploits des années 1994 et même plus. Mais hélas, l’emballage est peut être encore bon mais le produit est déjà périmé.

Aujourd’hui, face aux multiples défis qui l’assaillent, comment comprendre qu’IBK ne puisse tirer aucune leçon de ses années de premier ministre doublé de président de l’Adema? Qu’a-t-il donc fait de ses expériences de président de l’assemblée nationale? La grande culture politique dont -il se réclame s’est-elle éteinte en un an?

Le dossier du nord qui pèse plus de cinquante pour cent dans son élection, malgré l’ouverture des négociations, est loin de connaître son épilogue. Le choix des hommes dans les différents gouvernements a toujours été considéré comme une trahison du peuple. Le pouvoir familiale semble s’installer dans la durée tant la famille est puissante et omniprésente. Les rapports politiques avec les alliées se dégradent à l’épreuve de la cohabitation. Le gouvernement actuel, au lieu d’être une équipe est un congloméra d’hommes et de femmes qui se regardent en chien de faïence malgré le code de conduite et de solidarité qui n’aura vécu que le temps de son adoption au conseil des ministres.

Pour ne rien arranger, les scandales d’argent à hauteur de milliards dans des marchés d’avion, d’armements ou encore de rénovation de résidence ou du  palais présidentiel, ont fini par rompre  le contrat  entre le président IBK et le peuple malien dans une large majorité.
En son temps, le président Alpha Oumar Konaré, face aux graves crises qui ont secoué les deux premières années de son mandat, avait trouvé la formule magique : « Le Mali peut tanguer, mais le Mali ne chavirera jamais ». IBK le Mali tangue, les maliens veulent être rassurés. A quand votre formule ?

Ibrahima COULIBALY

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2 COMMENTAIRES

  1. On ne veut pas de formule d’IBK, mais de solution. Les problèmes étant mal posés, difficile d’avoir des solutions. Que dieu sauve ce pays que les islamistes ont bradé à IBK.

  2. Merci pour votre brillante analyse grand frère. J’espère qu’il trouvera lui aussi sa formule In Chaala.

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