Edito : Trahison sur la conscience

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Peuple malien. De l’intérieur à l’étranger, la souffrance a atteint son paroxysme. Maître décideur de son propre destin, l’histoire retiendra qu’il a été son propre assassin. Un homme, considéré comme messie, ou la guerre civile, il s’impose l’imposteur pour raison de son passé ; un passé mal interprété par le peuple à cause de la fluidité verbale de ‘’l’homme à poigne’’. L’enfer pour le malien, ce n’est plus pour demain. Ce futur lointain conditionné à la mort ou ce voyage à l’au-delà. Aujourd’hui, le peuple malien vit l’extrême ; l’enfer terrestre. C’est ainsi que son choix le récompense. Quatre ans  passés, plus rien ne reste de l’honneur d’un peuple dont l’histoire des ancêtres primait la justice sociale. Ils sont chantés à tout moment en refrain par hypocrisie. Nos gouvernants responsables de ce chaos ont oublié le peuple ; ils ont oublié le Mali. Les promesses, elles n’étaient que la stratégie pour atteindre la cime.  ‘’ Dieu, le Mali, Ma Conscience’’, ‘’Le Mali d’abord’’,  200.000 emplois, lutte contre la corruption… Rien de toutes ces paroles données n’est visible.  Au contraire,  le régime s’aventure dans la gestion ‘’tout pour moi seul’’, ‘’le peuple, Adieu’’. Tous les domaines sont paralysés aujourd’hui. Au regard du degré de la déception, difficile d’y croire à un lendemain meilleur pour ce pays      avec ces hommes sans sens de responsabilité. La corruption a pris de l’encenseur en lieu et place de l’escalier du passé. Même les paysans ont senti la foudre du vol du denier public. Engrais frelatés, tracteurs etc, ils ont été victimes des manges mil (politiques) et des saisons agricoles sont parties en fumée.  Les gouvernants, famille, amis, alliés… chacun se remplit les poches comme si le bien public est égal au libre-service. Les promesses d’emplois se matérialisent par la création de milliers de chômage à travers la politique du régime sous prétexte de rendre Bamako propre. Espoir perdu, nombre sont les fils de pauvres maliens qui ont pris le chemin de l’étranger. Sans moyens, ils meurent comme des mouches dans la mer. Leur rêve d’arracher les parents de la pauvreté par tous les moyens se limite là ; ils sont repêchés au bord de la mer ou flottants en plein milieu de l’eau salée. Dans les familles victimes, les larmes sont intarissables, parfois des suicides sont enregistrés. Ces bras valides morts à cause de la mauvaise gouvernance ; leurs frères qui travaillent là-bas sont aussi des cadavres vivants. Ils sont sous le poids  de l’enfer. Autrefois confrontés à la haine de la terre d’accueil, ils sont victimes de nos jours de la politique de nos gouvernants. Ceux-là qui se mettent désormais devant  les autres pour chasser, humilier leurs propres frères. Le rendement financier de ces Maliens de la diaspora en terre malienne, ils s’en fichent !

Le Mali du présent, la réalité est sombre. Partout, la situation s’embrase. Cherté de la vie, insécurité, injustice sociale… voilà à quoi le quotidien est fait. Au-delà de ces remarques, le régime a transformé ses propres fonctionnaires en adversaires. Dans tous les domaines, des grèves se manifestent sous le regard silencieux d’un gouvernement insouciant. Les enfants ne partent plus à l’école, les centres de santé sont fermés… de grèves en grèves illimitées, le Mali a perdu la face. Si l’Etat explique son refus pour raison de manque de moyens parfois, il n’en manque pas quand il s’agit des hommes en armes ou leur vie de pacha.

La CMA et autres groupes armés n’ont jamais réclamé sans être satisfaits dans les heures qui suivent. Ces décideurs politiques ont la  vie comparable en un paradis terrestre : maisons en château, voitures de luxe, vie de prince… ils n’ont jamais manqué de moyens dès qu’il est question de leur propre personne. D’où viennent ces sous ? De la caisse de l’Etat malien. Des milliards appartenant au peuple malien tombent dans leurs (dirigeants) greniers et ils transforment en un laps  de temps   leur mode de vie.

Alors comment avec ces dérives consciemment exercées au détriment du peuple, ils veulent toujours avoir l’estime, qu’on croit en leur bonne volonté de faire de ce Mali l’eldorado ? Cela  ne relève que de l’utopie !

Une chose est certaine : ils ont trahi le peuple malien. Tôt ou tard,  ils auront cette trahison sur la conscience. Dieu est observateur ; il châtie l’injustice. Le Peuple malien se soumet en la volonté de Dieu qui peut se manifester en tout moment. Pas la résignation, loin s’en faut. Mais observer pour mieux bondir au moment opportun.

Boubacar Yalkoué

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4 COMMENTAIRES

  1. M. Boubacar Yalkoué,il faut taper moins moins fort. Les paysans ont senti la foudre du vol du dernier public depuis longtemps,avant qu’IBK ne soit président. Si IBK te donne un poste demain,ton ton changera par la suite. Tu parles de l’imigration,depuis quand des maliens s’installent à l’étranger? On peut être opposant et dire la vérité. Nous ne devons pas aller jusqu’à dire certaines choses dans ce pays. Toi tu imputes tout à IBK. IBK a hérité ce pays en crise. Toi tu parles comme tout s’est gâté sous IBK. Je ne suis membre d’aucun parti politique.

  2. Moi, franchement je me demande souvent qu’est-ce qui est nouveau dans le comportement de IBK. Depuis plus d’un quart de siècle qu’il occupe le devant de la scène, il a toujours été ce corrompu qu’il est. Il a toujours été cet homme de compromission que l’on voit maintenant mais cela ne nous a pas empêché de faire de lui un Kankélén tigui, un homme de parole, un homme à poigne et même un homme propre. On l’a élu parmi 29 candidats qui pour nous étaient responsables de la décadence de l’État alors que IBK qui fut à la Primature, au Perchoir et président de parti n’était comptable de rien….

    Ce n’est pas en sanctionnant tout cela avec un plébiscite de 77% que nous devrions prétendre obtenir autre chose de lui

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