Éditorial : Le temps des vérités

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IBK hier lors du forum international des jeunes
Une vue de la cérémonie de lancement du forum, hier, au CICB

Lors de l’ouverture du Forum international organisé par le Conseil national de la Jeunesse autour de la problématique de la paix et du développe dans le Sahel sous l’angle des jeunes, le président de la République a effleuré les négociations en cours a Alger.

 

On retiendra au moins deux vérités. Primo, ce qui se passe au Mali concerne toute la région. En somme, le tremblement peut avoir le Mali comme épicentre mais ses répliques se ressentiront aussi bien chez les voisins qu’au-delà de leurs frontières. Secundo, sans nommer quelqu’un, IBK a souhaité que le médiateur (qui qu’il soit) ne lui demande pas d’appliquer au Mali des solutions qu’il n’a pas lui même appliquées ou administrées à son pays. Quand on sait que les discussions en cours à Alger sont en train de patauger, on peut penser que le président de la République fixe de manière définitive les bornes que personne ne devrait franchir.

 

En un mot comme en mille, le Mali ne saurait être une terre d’expérimentation hasardeuse dont la finalité serait son éclatement. Mais cela oblige l’état central  à imaginer des solutions et des pistes pour la prise en charge des communautés par elles-mêmes, solutions et pistes qui seraient profitables à toutes les communautés maliennes, qu’elles soient du nord ou du sud.
Autant le Mali doit résister à la tentation des solutions de facilités concernant la crise du nord, autant il doit éviter la paresse intellectuelle qui laisse le champ libre à des donneurs de leçons qui professent depuis des décennies sous nos cieux comme sous d’autres. Une délégation du FMI réside dans notre pays depuis une semaine. Au terme de sa mission le 25 septembre prochain, elle doit juger sinon de la moralité de nos gouvernants du moins de la moralité de la gouvernance.  Par delà la polémique suscitée et entretenue autour des marchés de l’avion présidentiel et des équipements militaires, il faudrait faire le diagnostic de nos instruments de gestion pour en corriger les lacunes. Mais en aucun cas, nous ne devrons prêter le flanc à des fonctionnaires venus d’ailleurs pour dénigrer le pays et rogner sur ses capacités de propositions. Pire, il faudrait empêcher le FMI et ses fonctionnaires de jeter l’anathème et le discrédit sur nos cadres en les faisant passer pour des corrompus ou des voleurs dès lors qu’ils tentent d’imposer leur interprétation des faits à la légalité. Trop longtemps nos autorités ont été sur la défensive, preuve qu’elles auraient des choses à se reprocher si l’on en croit le FMI. Il revient à nos autorités, comme le président l’a dit lors de son interview, de corriger ce qui doit l’être; mais également de se montrer inflexible quand les actes posés sont conformes à la législation en vigueur.

Akhimy Maiga

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. JE VOUS REMETS EN LIGNE MON ANALYSE DE FÉVRIER 2012 SUR LA SITUATION SOCIO POLITIQUE ET SÉCURITAIRE DU MALI.

    Plus de 2 ans après mes craintes se sont malheureusement avérées être fondées.

    **********

    La danse des masques:

    Ça y est, à un peu plus d’un mois des élections d’avril 2012 ce n’est plus la douleur du terrorisme et du banditisme que vit le septentrion malien, mais c’est carrément un pays divisé en deux.

    Des organisations terroristes et criminelles comme l’aqmi et autres Ançar Dine (le mnlaqmi ayant explosé depuis peu) ont reçu sans trop de mal (pour eux pas pour nous) à déloger l’armée malienne (qui n’est plus que l’ombre d’elle même après 20 ans de bouffecratie autorisée à des généraux vauriens) de Tessalit, Menaka, adaramboukane et bien d’autres localités des trois régions du nord.

    Ce n’est plus la perte des recettes touristiques, qui nous préoccupe, mais la perte tout court de nos trois régions du nord grâce au laxisme d’état avec en prime 200 000 maliens jetés sur le chemin de l’exil et montrant à la face du monde la détresse qui est la notre.

    Nous en tremblons déjà de frissons, à l’idée qu’on a plus d’armée pour y faire face sans l’aide américaine et autres pays amis alors que c’est minimum (100*20= 2000 milliards de francs Fcfa d’argent public qui ont été dépensés par nos généraux vauriens depuis 20 ans dans cette armée).

    Il y a de quoi se poser la question où est parti l’argent?
    Tous ces milliards pour le “repli stratégique”?
    C’est quand même impressionnant!!!

    Après la grande bouffe de l’argent du fonds mondial, sidéens, paludéens et tuberculeux sont laissés à leur triste sort car, comme disait Alpha Blondy “Wari Bana Guelèya bè bèkan”.
    Surtout “Wali Wari”, l’argent d’autrui, Oh my God! “Aramou do” pour reprendre l’expression d’un imam du quartier.

    L’école, quant à elle, cherche toujours sa voie, entre surenchères et irresponsabilités, avec un enseignement supérieur dans l’agonie. Moi, ça me donne la chaire de poule.

    La formation de qualité et l’emploi salarié sont, depuis belle lurette, un luxe de plus en plus inaccessible pour la jeunesse malienne.
    Il est loin le temps où les présidents Felix Houphouet Boigny et Oumar Bongo accueillaient à bras ouverts les instituteurs maliens.

    La grande saignée de “l’initiative poches”, oh pardon, “l’initiative riz” et autres forfaits des “bouffecrates” s’ils ont permis à nos “nouveaux riches” de se retrancher dans des états majors politiques avec leurs butins (recouverts du sang malien), ils n ‘ont pas permis au Mali d’avoir son auto suffisance alimentaire, tant promise.

    Et c’est avec le coeur serré que les maliens ont regardé ATT, à Niamey, participer à l’appel à l’aide internationale pour nourrir les maliens, passé en boucle sur les médias du monde entier (suite au déficit des pluies de 2011 et la menace de la famine au Sahel).
    Moi, ça m’a donné la nausée.

    L’incivisme et l’impunité sont devenus les terreaux fertiles d’une corruption institutionnalisée qui tire chaque jour des maliens dans les ténèbres de la pauvreté et de la misère, réduisant la plupart d’entre nous à la mendicité, à la résignation, à l’informel, à la prostitution, aux jeux de hasard, à l’immigration et au volontariat.

    Face aux fausses vraies campagnes de cinquantenaire de notre indépendance, se dressent étonnement des politiques de mendicités forcées, érigées en système de gouvernance par les seigneurs de Koulouba.

    Celles-ci (les politiques de mendicités forcées), ont transformé ce beau pays (dont les souverains, jadis, transportaient et distribuaient des tonnes d’or en Arabie et forçaient l’admiration des peuples du monde) en une bourgade malpropre de Chine merci, Kadhafi merci, Usa merci, Fonds mondial merci, France merci, Allemagne merci, Japon merci, Pays bas merci, Millenium Challenge merci, Suisse merci, Afrique du sud merci, Algérie merci, Roi Fhad merci, Niger merci, Mauritanie merci, Burkina merci…

    Voilà côté tableau, c’est pour cela que le monde entier n’hésite pas, une seconde, à renvoyer nos compatriotes à Senou, fuyant cette misère noire, voulue et entretenue par nos propres dirigeants, à coup de charters.

    Mieux, maintenant il les assigne, carrément, à résidence en leur refusant les visas de séjour.

    Oh que j’ai honte!

    Et pourtant mon pays, le Mali, n’est pas pauvre. Eh bien oui!

    Il possède un sous sol riche qu’on pille à tout vent.

    Il est riche de ses terres fertiles qu’on brade au premier venu.

    Il est suffisamment arrosé par des cours d’eau pour irriguer des millions d’hectares de cultures agricoles, ériger des dizaines de barrages hydroélectriques, pour distribuer de l’eau potable (source de vie) et de l’électricité bon marché (facteur incontournable de développement) aux 14 millions de maliens.

    Il est riche de sa jeunesse qui ne demande que formation de qualité et emploi rémunérateur pour enfin retrouver une vie digne et respectable dans la société.

    Les seuls problèmes, sont que le Mali n’a pas de dirigeants et une classe d’intellectuels apatrides abat sur le pays, comme une chape de plomb, une corruption et une médiocrité inouïes dans l’impunité totale, volatilisant (comme une goutte d’eau sur un fer chauffé à rouge) tout espoir de création durable de richesses.

    Un seul exemple: Sotelma, qui était dans l’agonie avec les cadres maliens malgré le dynamisme du secteur des Telecom, réalise avec les marocains en 1 an (+21% d’abonnement pour le fixe, +87% pour le mobile et +99% pour l’Internet. Les ventes bondissent de 31,5% en trois mois au grand bonheur de Maroc Telecom. Source: jeune Afrique).

    Il n’y a pas 36 000 manières, c’est cette création de richesses qui conditionne le développement et le bien être dans un pays, et non pas la politique de la main tendue.

    Qu’on se le tienne pour dit, une fois pour tout!!!

    Et pour les élections générales de 2012, des apprentis sorciers de tout bord s’agitent dans tous les sens, comme des cloches qui sonnent, à chaque occasion pour se porter candidat à la présidence de la république du Mali et promettre ciel et terre aux maliens.

    Ces aventuriers et opportunistes de la 25ème heure de la démocratie malienne doivent montrer patte blanche en matière d’honnêteté, de probité, de dignité, et surtout de capacité à redresser un pays à terre après le désastre ATT.

    Ils doivent aussi nous donner les sources du financement de leur campagne électorale pour que nous soyons en mesure de comprendre et de dénoncer leurs connexions et éventuels conflits d’intérêts avec les ennemis du Mali.

    Enfin, le peuple malien leur demande leur projet de société pour le Mali avec des objectifs chiffrés et vérifiables et des moyens envisagés pour les atteindre:

    -défense et sécurité (restructuration de l’armée et de la police, programmes de leur remise à niveau),

    – santé (infrastructures et qualité des soins),

    -éducation (infrastructures et qualité de l’enseignement),

    – auto suffisance alimentaire (en vrai pas en propagande),

    -emploi, formation professionnelle et développement des ressources humaines,

    -gestion du foncier et la décentralisation,

    -le développement industriel,

    – le développement agricole,

    -infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires, fluviales,

    -télécommunications, énergie, mines, eau potable,

    – politique macro économique,

    -secteur privé,

    -transport urbain et interurbain,

    -développement et gestion des villes,

    -fiscalité,

    -protection sociale, droit et devoirs des travailleurs et syndicats,

    -désertification et politique environnementale,

    – secteur financier et bancaire, financement de l’économie,

    – l’informel,

    -administration et droit et devoirs des fonctionnaires,

    – droits des retraités,

    -commerce intérieur et extérieur, marchés, prix et pouvoir d’achat,

    -services, tourisme,

    -universités, grandes écoles et recherche fondamentale et appliquée,

    -cohésion sociale,

    -épanouissement de la jeunesse, de la femme, de la petite enfance,

    -religion, état et société,

    -culture, sport,

    – justice et lutte contre la corruption, l’incivisme et l’impunité,

    – diplomatie, maliens de l’extérieur, la place du Mali en Afrique et dans le monde…

    Malheureusement à moins de deux mois du scrutin du 29 avril 2012 aucun candidat déclaré ou probable n’a de vrai projet de société claire et étoffé pour le Mali.

    Aucun débat dans les médias pour édifier les maliens sur leur capacité à faire face aux défis actuels et futurs du Mali, leur réelle intention, leur vision, leur équipe, leur moralité, leur passée….

    Les quelques rares sites internet d’état major de campagne électorale sont scandaleusement muets comme des carpes et n’édifient aucun électeur consciencieux.

    Au lieu de cela, ils s’affichent dans une hypothétique danse des masques pour distraire les maliens tout en espérant que des artifices et autres babioles (thé, T shirt et pagnes) vont les aider à atteindre Koulouba dans l’insouciance totale pour qu’on soit repartit pour un autre tour de piste de 5 ans et attendre le résultat des courses.

    Mais maliennes et maliens, que ça soit clair pour tout le monde, on ne peut plus se permettre d’envoyer à Koulouba pour 5 ans encore un autre Béni Oui Oui sous peine de prendre 25 ans de retard (car le mauvais choix est la racine carrée du retard) sur nos voisins qui eux avancent tranquillement.

  2. Monsieur Akhimy Maïga,
    Vous avez raison sur un fait: la corruption existe partout dans le monde.

    Mais, Mr Maïga ce n’est pas une raison pour soutenir les fonctionnaires maliens qui sont corrompus sous prétextes qu’il faut se défendre contre les fonctionnaires venus d’ailleurs pour faire la morale.
    La raison est que le Mali est très pauvre et ne peut pas se permettre de laisser la corruption bousiller le tout petit peu qu’il y a. Car la corruption casse la dynamique de développement des pays très pauvres.

    Le Mali est aujourd’hui incapable de concevoir le moindre projet sans faire recours aux partenaires techniques et financiers. Pourquoi? Parce que la corruption est telle qu’elle pompe une bonne partie du financement d’où un surcoût qui ne peut être financé que par les PTFs et cela tue l’entrepreneuriat.
    Voila pourquoi le Mali fait du surplace.
    Si vous voulez le bien du Mali il ne faut pas soutenir les fonctionnaires corrompus et les dirigeants qui dilapident les deniers publics.

  3. Interview exclusive de Ladji Avion à l’occasion de son 1 an à Koulouba

    -Bonjour monsieur le président et merci de nous accueillir ici à Koulouba.

    -Bissimilaye Rahamane Rahahime, Allaouma sali alla Seidina Mohamedine wa Alla Seidina Mohamedine wa sali
    Dja Dja nasouroulaye walfatou
    Sabis Marabika
    Tabatiada Abilakabi O taaa bama
    Ayatoul kouroussi
    Souratoun Bakara, etc, etc!

    Plaise à Dieu tout le plaisir est pour moi, Inchala.

    -Tout d’abord, en 1 an à Koulouba, qu’est ce que vous avez fait pour le Mali?

    -N’en déplaise aux Hassidi, et aux aigris, par la grâce d’Alla Soubahana Watalla, j’ai pu acheter un avion, des motos et j’ai rénové ma maison à Sébenicoro.

    -D’accord monsieur le président et c’est tout ce que vous avez fait pour le Mali?

    -J’ai aussi réussi à avoir un emploi stable pour mon fils Karim Wade Keita, mes neveux Baby Foot et Ben Boeing Barka da Alla yé.

    J’ai perdu Kidal, mais j’ai obligé les imams à prier beaucoup plus.
    Vous allez voir Inchala que le Mali sera grand car nous allons prier 6 fois au lieu de 5 dans la journée.

    J’ai imaginé un montant de 5500 milliards et faire croire que la Chine va le financer parce que le FMI m’énerve trop.
    Ce ne sont que des Hassidis.

    J’ai pointé mes doigts à l’air et j’ai dit “Inchala” plusieurs fois sans même savoir pourquoi!

    J’ai beaucoup voyagé pour gaspiller le maximum d’argent public c’était trop bien, c’est comme une drogue pour moi.

    J’ai sorti ma tête par le toit des véhicules 4×4, c’était trop marrant car les gens croient à chaque fois vraiment que je vais faire quelques choses pour eux alors que je ne suis pas la pour ça.

    -Ah bon et vous êtes à Koulouba pour quoi alors?

    -Bèh pour moi même, mon grand luxe et pour ma famille!

    Pourquoi cette question?

    Tu es Hassidi aussi?

    -Non pas du tout je suis journaliste et je veux juste comprendre.

    -N’ya fô wa N’ba kè!

    Je suis venu pour mettre ma famille à l’abri du besoin et je ne renoncerai pas à mon objectif, plaise à Dieu.

    Que nul ne doute, Inchala!

    Par la Grâce d’Alla Soubahana Watalla, je suis Mandé Massa et je le resterai, je ne sais même pas pourquoi les gens me demande de libérer Kidal?

    Ce n’est pas mon job!

    Et je ne suis pas la pour ça!

    Eh Karim, as-tu fini de mettre au chaud les 18 milliards que j’ai ramené de la Chine?

    -Oui Papaaaa!

    -Bravo fiston, je suis fier de toi, téléphone à frère Tomi en Corse et organise une fiesta en bateau de luxe dans la méditerranée, Inchalla!

  4. Akhimy Maiga,

    “PETIT NIMPRUDANT PROVOCATEUR” tu vas avoir une belle fessée aujourd’hui pour ton zèle.

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