Présidentielle française : Sans DSK, la voie est désormais libre pour Sarkozy, mais…

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Libre parce que depuis le début de cette « affaire DSK », son acteur principal et non moins désormais ex-rival politique le plus potentiel de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle française, Dominique Strauss-Kahn a non seulement été (politiquement et socialement parlant)  largement sali, voire éclaboussé par cette affaire, tant aux Etats-Unis qu’en France, mais ce cinglant désaveu international subi par DSK a de quoi le dégoûter définitivement  de la politique.

Du coup, la voie du Président français paraît libre comme l’air et dépourvue de tout obstacle politique, du moins si l’on excepte les candidatures  de certains barons du Parti socialiste (PS), notamment la femme aujourd’hui la plus en vue du PS, Martine Aubry, et dans une moindre mesure, la Royal Ségolène qui n’a pas encore perdu « tous ses poils » politiques face à la prochaine consultation électorale française. Ces deux braves « dames de fer » du PS sont toujours capables d’étonner les électeurs et citoyens français le jour J de l’élection présidentielle. Idem pour François Hollande qui bénéficierait actuellement de la faveur des sondages concernant les primaires : donc un potentiel candidat à la présidentielle. Idem pour certains leaders du PS et…de l’Union de  la majorité présidentielle (UMP) : pourquoi pas ?

C’est dire que concernant cette importante consultation électorale,  Nicolas Sarkozy pourrait toujours être confronté à de sérieux adversaires politiques, en dépit du fait que DSK est d’emblée exclu du jeu et des enjeux de la scène électorale française. D’où la question qui préoccupe l’Elysée et hante les esprits en France : DSK déclaré politiquement « out », soit officiellement, soit officieusement, le Chef d’Etat français pourrait-il pourtant « dormir sur ses lauriers » politiques avant cette date « fatidique » de l’élection attendue de pied ferme par tous les Français, surtout que l’histoire des élections présidentielles nous a toujours démontré que des surprises et autres avatars socio politiques peuvent toujours surgir avant cette date, au moment  même où l’on s’y attend le moins ?

Dans tous les cas, par rapport à cette élection présidentielle, c’est DSK  qui doit pouvoir dormir tranquille. Et pour cause : avec sa disgrâce politique due à son « affaire », même un écervelé politique doit se « tenir à carreaux » (tranquille), ne serait-ce que pour se faire oublier un bon moment, voire pendant de longs mois ou années, avant de prétendre remonter sur la scène politique, réacquérir sa crédibilité perdue et présenter sa candidature à la présidentielle, le cas échéant aux primaires. Une attitude qui doit être dictée par le bon sens et le réalisme politique. DSK se soumettra-t-il à cette dure épreuve ?…Rappelons qu’après sa libération, DSK avait « parachuté » en France, accueilli dès l’aéroport par des officiels (pour la forme et non le fond) et une flopée de journalistes (photographes et paparazzi confondus), tous curieux d’entendre ou de recueillir ses premières déclarations. Mais tous en seront pour leurs frais, car DSK était resté muet comme une carpe hors de l’eau.

Cependant il avait informé qu’il « parlera plus tard ». Un « plus tard » qui tarde toujours à venir, tant DSK se méfie aujourd’hui de tout et de rien. Mais cette méfiance ne l’a pas privé de sa langue, même s’il ne s’est toujours pas prononcé clairement sur son éventuelle candidature à la présidentielle ou sur sa participation aux activités politiques de son parti.

Par ailleurs, DSK s’est prononcé le lundi 19 septembre à propos de l’affaire qui l’a opposé à la « charmante » américano-guinéenne. En effet, il a affirmé sans vergogne qu’il avait bel et bien entretenu des relations sexuelles avec Nafissatou Diallo, mais sur consentement tacite de cette dernière : c’est dire que selon lui, ces relations n’avaient été empreintes d’aucune force ou obligation envers Nafissatou, encore moins des multiples brutalités dont on l’accusait  d’avoir asséné à la belle dame (griffures, coups de blessures, entre autres), sans parler des qualificatifs peu honorables dont on l’avait affublé.

 Quoi qu’il en soit, DSK demeure aujourd’hui politiquement « hors circuit » en France. Aussi, la voie politique de Sarkozy menant à un autre mandat présidentiel semble plus large, sûre et aérée. Mais (car il y a toujours un « mais » en pareille circonstance), est-à-dire que le  jour de l’élection, le prétendant à la future Présidence française (Sarko) ne sera pas confronté à un adversaire politique plus « pur et dur » que DSK ? « That is the question » (là est toute la question ». Mais attendons cette élection pour voir et savoir.

 

Zhao Ahmed A. Bamba


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