Crise scolaire : Les partis offrent leur médiation

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Mardi 28 mai 2010, la classe politique, toutes tendances confondues, s’est réunie à l’hôtel Nord-Sud, à l’ACI 2000 de Bamako, pour plancher sur  la crise scolaire. Les débats étaient présidés par le Colonel Yousouf Traoré, président de l’UFDR.  

Cette  rencontre avait pour but de procéder à une analyse de la crise scolaire et proposer des solutions de sortie de crise. Le président de séance, dans son intervention, dira qu’en 1993, c’est la classe politique qui avait sauvé  l’école et que cette année aussi, ce devoir lui revenait.

Lors des débats, le représentant du Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR), qui est aussi enseignant du supérieur et syndicaliste, soulignera que l’année scolaire est loin d’être  sauvée, malgré la sortie du Premier Ministre, jeudi à la télé, pour faire croire à aux Maliens que la crise tire vers sa fin. Selon toujours ses dires l’ORTM qui est une télé d’Etat a diffusé la seule  partie qui fait plaisir à l’Etat. L’orateur révélera qu’à l’heure où il parlait, les propositions du gouvernement et des syndicats enseignants grévistes étaient loin les unes des autres. "Donc, encore le lundi, les professeurs  ne seront en classe.", a annoncé l’intervenant.

Un autre responsable politique imprégné de la situation scolaire annoncera que si rien n’est fait  d’ici au 15 juin, l’année sera déclarée blanche au niveau de la faculté de médecine en application des dispositions du CAMES. Certains intervenants ont tout simplement demandé la démission des deux ministres en charge de l’école qui, selon eux, ont échoué dans la résolution de la crise. D’autres, à l’instar du docteur Sissoko du parti FDM,  iront plus loin en demandant la démission du Premier Ministre et de son Gouvernement, lesquels se seraient montrés incapables de gérer la crise. Blaise Sangaré de la CDS a tenté, en vain, de contester les propos de ceux qui prétendaient que la rencontre n’était qu’une farce organisée par le gouvernement lui-même. Le représentant du parti d’opposition Sadi a expliqué qu’il revenait au gouvernement de trouver des solutions à la crise scolaire et non aux partis de refléchir à sa place.

En définitive, les représentants des partis politiques ont rédigé un communiqué commun dans lequel il demande au gouvernement de prendre des mesures rapides pour sauver l’année scolaire et l’école malienne.

Une deuxième rencontre des partis est prévue pour demain mardi. Ce sera l’occasion de faire le point des progrès éventuellement obtenus grâce à la médiation d’un "Groupe de contact" formé de 9 partis et chargé par la rencontre de prendre langue avec l’Etat et les syndicats grévistes. Ledit Groupe de contact est présidé par le colonel Youssouf Traoré et a pour vice-président Younous Dicko du RDS.  

 

Abdoulaye Guindo

 

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