Double résultat au Baccalauréat 2017 : Ce que l’on doit comprendre !

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Il s’agit des situations bien prévues par les textes  portant l’organisation des examens au Mali. D’ailleurs ce n’est pas la première fois que ça arrive, en 2015 à Kita, au pôle de correction  de Kayes des élèves qui avaient été déclarés admis au Bac, ont tous été recalés après de telles anomalies constatées.

C’est l’article 38 de l’arrêté N°1385 qui le précise : ‘‘Tout candidat admis, par erreur révélée par la suite, dans les deux (2) mois qui suivent la proclamation des résultats, perd immédiatement le bénéfice de son succès et est tenu de restituer aux autorités compétentes les documents relatifs  audit succès’’. Le même article poursuit dans son alinéa 2 : ‘‘De même, tout candidat ayant échoué, par erreur révélée par la suite, dans les deux (2) mois qui suivent la proclamation des résultats, est rétabli dans ses droits’’.

Et le pour le cas double résultat au Baccalauréat 2017 au pôle de correction  de Koulikoro, c’est le même article 38 de l’arrêté N°1385 qui a été mis en exécution. Soit 221 élèves qui avaient été déclarés admis ont été recalés, d’autres qui étaient recalés ont été déclarés admis. Il nous revient que l’erreur est technique et provient  du secrétariat du  pôle de correction  de Koulikoro qui a largement fauté  lors de la saisie des moyennes annuelles des élèves. Parmi les ‘‘nouveaux recalés’’  d’autres ont eu la mention bien et avaient 18 comme moyenne annuelle alors  qu’en réalité ils n’ont que  6 comme moyenne  annuelle.

Les anomalies ont été constatées après plainte  de certains parents et des directeurs d’académie de la région de Koulikoro qui ont plaidé la cause de certains bons élèves ayant échoué avec près de 18 comme moyenne annuelle, ont indiqué des responsables du ministère de l’éducation lors d’une rencontre les médias courant semaine dernière.

Selon les mêmes sources des enquêtes  sont en cours pour situer les responsabilités. Ils ont rassuré que des sanctions seront prises contre ce ‘ laxisme impardonnable’’.

Tout de même, a-t-on aussi indiqué, les ‘‘nouveaux recalés’’ ne doivent  pas s’attendre à une réparation quelconque. C’est la loi qui a été appliquée, tout élève ou parent d’élèves  exigeant plus de transparence sur la question, leur  seront gentiment présentées  les feuilles d’examens,  notes et moyennes annuelles du ‘‘nouveau recalé’’, a-t-on aussi prévenu lors de cette rencontre avec les hommes de médias qui a été conjointement animée  par les M Mamadou Abdou Alpha Touré et Housseyni Touré, respectivement chef de cabinet et chargé de mission  au ministère de l’éducation nationale.

D.Samaké

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Si nous traitons nos ministres de voleurs et corrompus, soyons vraiment des modèles à tous les niveaux dans le choix des responsables de secrétariat, des correcteurs, des informaticiens et vérificateurs de notes pour éviter de pareilles fautes. Chacun doit faire violence sur lui-même pour choisir ses collaborateurs en fonction des compétences et non des relations.

  2. Enseignant et Directeur d’école à la retraite j’avoue que certaines pratiques dans le choix des agents de traitements des examens et concours ( compositions aussi bien que corrections ) doivent être revues pour ne pas dire moralisées au grand bonheur de tous.
    Quand on sait que certaines participations à ces étapes de la vie scolaire le sont par des pots de vin et non par compétence avérée, l’on comprend alors aisément que des erreurs puissent les émailler de façon durable. En clair il est temps de mettre un terme à la corruption dans un secteur aussi sensible que l’enseignement.
    La désormais vérité populaire selon laquelle “un coup de piston vaut mieux que cent ans d’étude” est à mettre sous les éteignoirs pour l’émergence d’un Mali nouveau, celui-là même dont rêvaient nos devanciers

  3. le cas de cette année relève de la pure irresponsabilité et de la peur. ce sont les enfants des officiers du prytanée militaire, qui ont lamentablement échoué et il fallait à tout prix qu’ils soient admis sous la pression de leur papa. et donc rayer les admis officiels pour donner la place à ces enfants . Dommage pour ce pays. si ce n’était pas ça on aurait pu revenir sur les cas de Sikaso et autres académies.

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