Paix et cohésion sociale : Des universitaires sensibilisés sur la justice transitionnelle

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L’Association Internationale des Etudiants en Sciences Economiques et Commerciales (AIESEC) In Mali à travers le Projet PROPAJER, en collaboration avec la CVJR, a organisé une conférence nationale, le samedi 04 juin 2022, à l’hôtel Salam de Bamako, sous la présidence de M. Ibrahim Coulibaly, président national de l’AIESEC IN Mali.

C’était en présence du représentant du ministre de la jeunesse et des sports, M. Sékou Oumar Coulibaly, directeur du centre national pour la promotion du volontariat, de Cheick Oumar Coulibaly, vice-président administration au sein de la Commission Vérité Justice et Réconciliation, et le représentant du Gouverneur du District de Bamako.

Il faut rappeler que l’AIESEC est une organisation internationale, apolitique, indépendante et à but non lucratif. Elle est entièrement gérée par des étudiants et des récents diplômés de l’école supérieure. Elle a été créée en 1948, juste après la deuxième guerre mondiale par des jeunes ressortissants d’Europe, aspirants à contribuer au rétablissement d’une paix durable dans le monde au sortir de la deuxième guerre mondiale.

Placé sous le thème : « Rôle de la jeunesse dans le processus de paix et de réconciliation nationale », le Projet PROPAJER se veut une contribution à l’instauration d’une paix durable au Mali en renforçant les capacités par l’entremise de la jeunesse.

Majoritairement composée des jeunes allant de 18 à 30 ans, l’AIESEC in MALI regroupe plus de 200 universitaires engagés pour la cause commune. Son combat vise à améliorer la prise en compte de la voix des jeunes hommes et jeunes femmes dans le processus de réconciliation du Mali.

«Dans une société comme la nôtre durement touchée par le conflit durant ces années où le degré de la cohésion et le vivre ensemble est fortement compromis par des clivages ethniques, socio-économiques ou politiques…, les multiples initiatives sur l’entrepreneuriat jeune qui commencent à prendre de l’ampleur, doivent être soutenues », selon Ibrahim Coulibaly, président national de l’AIESEC in Mali, qui estime aussi que ces initiatives peuvent créer des lieux de socialisation entre les jeunes et fournir ainsi un instrument de cohésion sociale contribuant à établir une paix durable.

Le représentant du ministre de la jeunesse et des sports, Sékou Oumar Coulibaly s’est dit heureux de la présence massive des jeunes. Il a salué les initiateurs de l’évènement pour avoir réfléchi à un problème qui occupe pratiquement l’esprit de tous les Maliens, la recherche de la paix et la réconciliation.

A son tour, le vice-président Administration au sein de la CVJR, M. Cheick Oumar Coulibaly a fait part à l’assistance des activités de l’organisation qu’il représente. « La CVJR travaille presqu’une année sur ce projet. Nous avons eu à faire beaucoup d’activités dans le cadre de la promotion de la justice transitionnelle à travers des activités de formations dans les universités et dans les quartiers. Nous avons fait un concert à Ségou et un autre à Bamako».

La chargée de communication du projet PROPAJER, Niagalé Guindo,

a rappelé que ce projet permet aux jeunes d’acquérir un sentiment réel d’être impliqués et entendus. « Il permet de répondre aux aspirations des jeunes et à les aider à devenir des acteurs centraux dans l’élaboration, dans la diffusion et dans la consolidation des politiques de justice transitionnelle », souligne-t-elle.

Et d’ajouter : « en tant que jeune active, dans dix ans, je préfère d’abord voir mon pays en paix, je vois mon pays épanoui et émergent. Je vois mon pays qui a conduit de grand-chose, un pays qui se tourne pour se dire qu’il y a dix ans, on avait dit qu’on ne pouvait pas le faire, mais qu’on a fait ».

Il faut noter que cette conférence nationale a enregistré la présence d’une trentaine d’associations. Elle a mis un accent particulier sur la justice transitionnelle qui est le noyau central de tous les pays en crise.

Sidy Coulibaly

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