Communale à Tombouctou : Le RPM vole la victoire de l’Adema / URD, situation déjà explosive dans la ville

2

En effet, les communales du 20 Novembre ont été émaillées à Tombouctou par une fraude massive savamment orchestrée par le RPM avec la complicité active de l’administration locale.

Après le dépouillement des 60 bureaux de vote de la commune urbaine de Tombouctou,  des bulletins de vote de toutes sortes ont été décomptés en faveur du Parti présidentiel en alliance avec L’UM RDA au détriment de la liste Adema – PASJ /URD logiquement victorieuse au regard de tous les pronostics des fins connaisseurs de la carte politique de Tombouctou,  où l’Adema – PASJ seule maintient la mairie depuis 1992. Au nom de l’apaisement du climat, l’Adema Pasj s’est allié avec l’URD 2ème force politique de la commune de la paix. La surprise fut grande lorsque des bulletins non estampillées par l’encre rigide réglementaire,  des bulletins déjà votés par des marques en lieu et place des empruntes et des bulletins non extraits des souches ont permis au RPM et son alliés de bourrer les urnes dans 7 centres sur les 8 que comptent la commune. Il s’agit des centres de Alpha Moya de Bellafarandi, quartier du maire sortant candidat à sa propre succession Halle Ousmane, du Centre de Cheick Sidi Mah moud de Sankore, du Centre de Yehia Alkaya de Badjinde, bastion du candidat Abdoulaye Kalil Ascofare de l’URD,  du Centre de Bahadou Aboubacar de Sareikaina, du Centre Allimam  Assayouti de Djingareiber, du Centre AB Santao de Hammabangou et du Centre Cheick Nouh de Kabara. Dans tous ces centres, comme au jeu de Poker les premières et deuxièmes forces politiques se sont vus submergées par le vote massif de ces bulletins soit un total de 47 bureaux, où  ils ne l’ont emporté dans aucun bureau.  Par constat d’huissier,  toutes les urnes constatées en présence du Préfet de Tombouctou sont bourrées par ces faux bulletins. Depuis, les vagues de contestations de la majorité écrasante de la cité des 333 saints ne faiblissent pas à travers marches,  conférences,  meetings et autres rassemblement de populations sidérées par un complot. La justice malienne est saisie pour l’annulation de suffrages qui auraient pu l’être par les présidents des bureaux n’eut été la grande complicité à tous les niveaux au regard des dispositions de l’article 89 de la loi électorale. En tout cas,  cela est un coup dur à  notre démocratie et à  l’Etat de droit. Par ailleurs, d’autres violations flagrantes de la loi électorale sont dénoncées par les populations dans leur écrasante majorité notamment par l’ auto proclamation de certains militants du RPM comme président des bureaux de vote à  Bellafarandi et la désignation d’assesseurs dont les noms ne figurent pas sur la décision du Préfet portant nomination des présidents et des assesseurs du cercle.  A ce niveau des poursuites sont engagées contre ces personnes auprès du procureur de Tombouctou. Des détenteurs de bulletins non utilisés sont aussi poursuivis au tribunal de céans. En tout cas,  pour la paix civile et la stabilité de la cité de Ahmed, l’Etat et la justice se doivent de rétablir la vérité des urnes avant qu’il ne soit trop tard pour une situation  déjà explosive au regard de la détermination des populations qui réclament justice.

 

Correspondance particulière

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Seulement de la retenue et que la justice soit dite La ville a trop souffert, tergiverser amènerait au suicide Que Dieu nous en garde Amine ! Politiciens ayez pitié des peuples innocents qui passent malheureusement à chaque instant, pour vous, au second plan. Les élections oui, mais pas de mascarades, source de soulèvements populaires. Remettez aux victorieux leur place, n’est là réside la stabilité.

Comments are closed.