5ème anniversaire de l’adoption de l’accord de Paris sur le climat : Vers une nouvelle CDN avec plus d’ambitions

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Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Bernadette Keita, a présidé hier lundi le 5ème anniversaire de l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat, sous le thème : « Appropriation politique et dynamisation du partenariat pour une mise en œuvre efficace de l’Accord de Paris sur le climat ». Le ministre a réaffirmé l’importance de conjuguer les efforts et d’agir les mains dans les mains au regard du constat alarmant, et aussi les données à notre portée commune illustrent la menace climatique et ses risques.

L’événement a enregistré la présence de l’ensemble des acteurs impliqués dans la protection de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques. Il avait pour objectif de renforcer le partage politique et l’engagement des acteurs dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat au Mali. Il s’agissait, au cours de la journée, de créer  une dynamique d’appropriation de la CDN par les différents acteurs, présenter l’état d’avancement des activités de la révision de la CDN, dynamiser le partenariat en faveur de la CDN.

Le Mali a signé et ratifié plusieurs conventions pour la protection de l’Environnement et la lutte contre les changements climatiques. Parmi ces traités et accords figure l’accord historique de Paris sur le climat, qui est un acquis  majeur du multilatéralisme. En signant et ratifiant, ledit accord, le 23 septembre 2016, le Mali, bien que considéré comme puits de carbone, a confirmé son engagement à contribuer à l’ambition collective de limiter d’ici à la fin du siècle l’augmentation de la température globale de la planète sous la barre de 2°C, voire 1,5°C, par rapport aux niveaux préindustriels. Pour rappel, les engagements de réduction des émissions du Mali sont de 29 % pour l’agriculture, 31 % pour l’énergie et 21 % pour le changement d’utilisation des terres et la foresterie.

Cependant, l’accord de Paris a prévu que les pays révisent leur CDN de manière volontaire tous les cinq ans et avec plus d’ambition. Cette décision a été appuyée par le Secrétaire général de l’Onu lors du dernier sommet climat de New York, le 23 septembre 2019 où il a demandé aux Etats à élaborer des plans d’actions climat plus ambitieux en vue de faire face à l’urgence climatique et au respect des engagements contenus dans l’Accord de Paris sur le climat.

Le Mali à l’instar de plusieurs pays vulnérables et conformément à la ratification de l’Accord de Paris, s’est engagé à réviser sa CDN, avec plus d’ambition. Cette révision affirme la volonté des plus hautes autorités nationales d’évaluer de manière objective le chemin parcouru et de partager avec la communauté internationale l’expérience spécifique du Mali dans un niveau politique plus élevé pour maintenir la dynamique enclenchée dans la lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement du Mali et les partenaires au développement œuvrant dans le domaine du changement climatique se sont engagés à renforcer l’appropriation des enjeux climatiques au Mali à tous  les niveaux et à redynamiser ou créer des cadres de concertation chargés de la communication climatique.

Dans son discours, la ministre a révélé  la réalité du changement climatique qui dit-elle,  nous est plus que jamais réaffirmée à travers les résultats du 5ème rapport d’évaluation du groupe international sur l’évolution du climat (GIEC). « Le constat est aujourd’hui alarmant, car les données à notre portée commune illustrent la menace climatique et ses risques », a-t-elle déploré. A l’entendre, le taux de CO2 dans l’air dépasse le seuil de 2°C d’augmentation de  température préconisé par l’accord de Paris. Les sources d’inquiétudes sont nombreuses. Toutefois, le ministre s’est dit convaincu, aujourd’hui, plus que jamais de l’importance de conjuguer nos efforts et d’agir les mains dans les mains et de manière transparente et inclusive avec toutes les parties prenantes et tous les secteurs de développement pour joindre l’action à l’ambition en faveur de notre planète pour les générations futures. Pour sa part, le représentant des partenaires techniques et financiers, dira que ce processus de révision devra donc impérativement aboutir à une nouvelle CDN avec plus d’ambitions en incluant de nouveaux secteurs dépendant des orientations politiques du MEADD et des conclusions des différentes études qui seront menées.  Il a salué les efforts entrepris par le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable en faveur d’un processus inclusif depuis l’atelier de lancement tenu le 16 mars 2020. En ce qui concerne les PTFS, la CDN constitue pour eux un outil de planification très important dont la mise en œuvre permettrait de transformer le développement économique du pays en prenant en compte la dimension environnementale et sociale.

Ibrahima Ndiaye 

 

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