Assises sur la valorisation des déchets solides urbains : Aucune municipalité ne peut prendre en charge le secteur de l’assainissement, a déclaré M. Bamadou Sidibé, président du Cogiam

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Les assises sur la valorisation des déchets solides urbains ont débuté, hier mardi 16 septembre 2014, à la Maison de la Femme sise à Darsalam, sous la présidence du directeur régional de l’assainissement, M. Seydou Ouologuem. Il avait à ses côtés, le président du Collectif des Groupements Intervenant dans l’Assainissement au Mali (Cogiam), M. Bamadou Sidibé.

Les assises du Collectif des Groupements Intervenant dans l’Assainissement au Mali (Cogiam), financées par le Programme d’Appui aux Organisations de la Société Civile (Paosc II) dureront trois jours. Elles visent à informer les autorités communales et la société civile sur : la connaissance des déchets solides ; les méthodes de valorisation et de gestion des déchets solides ; le financement des activités d’assainissement ; l’implication de la société civile et des populations à la gestion des déchets solides.

Pour rappel, depuis 2006, notre pays et ses partenaires se sont engagés dans le processus d’élaboration de la Politique Nationale d’Assainissement du Mali. Il est important de souligner que cette politique s’inscrit dans la continuité et la complémentarité de la Politique Nationale de la Protection de l’Environnement. Adoptée en 2008 par le Gouvernement, la Politique Nationale d’Assainissement se base sur cinq grands axes à savoir : la stratégie de gestion des déchets liquides ; la stratégie de gestion des déchets solides ; la stratégie de gestion des déchets spéciaux ; la stratégie de gestion des eaux pluviales ; la stratégie de transfert des compétences dans le domaine de l’assainissement.

Selon les constats, de nos jours la gestion des déchets de manière générale est un problème essentiel des Communes du Mali. Pour les responsables du Cogiam, autant bien à Bamako que dans les villes secondaires et les campagnes, les déchets solides sont exposés et sont visibles partout et provoquent la pollution visuelle. Selon ces responsables, les différentes équipes communales qui se succèdent sont confrontées à des difficultés de collecte et de valorisation des déchets ménagers, des déchets plastiques qui ont d’énormes potentialités économiques. Les observateurs précisent que les cadres techniques concernés par la nouvelle forme de gestion urbaine décentralisée de déchets urbains ont besoin de renforcement de capacités pour une gestion efficiente des questions d’assainissement relatives aux déchets solides.

Le président du Cogiam, M. Bamadou Sidibé, estime qu’aucune municipalité quel que soit ses moyens ne peut prendre en charge l’ensemble du secteur de l’assainissement. Pour M. Sidibé, il est important de toucher du doigt les techniques de transformation et de valorisation des déchets solides, et l’impact de es déchets sur l’environnement.

Aux dires du directeur régional de l’assainissement, M. Seydou Ouologuem, aujourd’hui à Bamako il y a beaucoup de réactions par rapport à la gestion des déchets solides. Pour M. Ouaologuem, tout le monde a un rôle important à jouer pour surmonter les difficultés. Selon lui, il est nécessaire de mobiliser les voies et moyens pour faire face aux différents défis.

Le directeur régional de l’assainissement a profité de cette occasion pour mettre l’accent sur l’innovation des équipements des Groupements d’Intérêt Économique (Gie) et des poubelles pour une gestion efficace des déchets solides dans le district de Bamako. M. Seydou Ouologuem a rassuré que sa direction ne ménagera aucun effort pour jouer pleinement son rôle dans la gestion de la problématique des déchets solides.

Tougouna A. TRAORÉ

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