Bamako : L’inquiétante insalubrité en Commune I

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La gestion des ordures ménagères et des eaux usées est un véritable casse-tête chinois pour les autorités et populations de la Commune I.

“Ce problème est devenu un quotidien pour la mairie. Il y a une politique de sensibilisation au niveau de la population. Pour cela, nous faisons des passages au niveau des médias pour mieux atteindre les populations”, souligne Sanoussi Coulibaly, maire chargé d’assainissement en Commune I.

A l’en croire, la solution à cette question épineuse doit être une priorité pour toute la circonscription, ce qui n’est toujours pas compris par les populations. “La gestion des ordures ménagères et des eaux usées est un vrai casse-tête. On peut avoir dix locataires dans une concession pour un seul puisard qui ne dépasse pas quatre mètres de profondeur. Cette situation est accentuée par le comportement des populations, qui ne font rien pour aider les autorités communales à assainir les quartiers”, regrette M. Coulibaly.

L’une des préoccupations de la mairie est le refus de certaines familles à payer les GIE pour qu’ils puissent les débarrasser des ordures et le manque de dépotoir.

Le maire délégué du centre d’état-civil de Boulkassoumbougou, Mohamed Niaré, reconnait lui aussi l’engagement de la mairie pour la cause, mais déplore l’absence d’une politique de collaboration avec la population sur la question. Selon lui, l’arrivée d’Ozone a beaucoup impacté sur la collaboration entre la mairie et les GIE.

“Il y avait des contrats entre les GIE et la mairie, mais avec l’arrive d’Ozone, les GIE ont été affaiblis. Nous n’avons pas le pouvoir de contrôle sur Ozone qui est placé sous l’autorité de la mairie du district. Il faut reconnaitre que cette société a déjà montré ses limites sur la gestion des ordures à Bamako”, juge M. Niaré.

De leur côté, les populations se disent conscientes du problème et toutes les conséquences qui en découlent. “Nous sommes conscients de cette situation qui a pour conséquences les maladies diarrhéiques et le paludisme, car elle contribue à la prolifération des moustiques, des mouches et autres insectes dans la société. Vraiment on lance un appel fort aux autorités à nous aide à pallier ce problème”, sollicite Sangaré Alima Konaté, une résidente.

Les autorités de la mairie centrale n’ont donné suite à notre requête de rencontre pour les besoins de recoupement.

Awa Sogodogo,

Stagiaire

 

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