Organisation pour la mise en valeur du bassin du fleuve Sénégal (OMVS) : La communication, une priorité

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Le réseau des journalistes de l’OMVS-section Mali (REJAO), en collaboration avec l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a organisé du 19 au 20 octobre dernier à la maison de la presse de Bamako, un séminaire d’information sur les activités de l’organisation, ses réalisations et ses perspectives.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Mamdou Diaby, secrétaire général de l’énergie et de l’eau, en présence de Mme Ly Fatoumata Kane, coordinatrice de la cellule Nationale OMVS au Mali, M. David Dembélé, représentant du réseau pour les activités de l’OMVS (REJAO) et plusieurs experts de l’organisation.

Prenant la parole, M. David Dembélé, représentant du REJAO-section-Mali a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence à la mémoire de feu Hamed Abdel Feta, ancien haut commissaire adjoint à l’OMVS décédé le 21 septembre dernier à Dakar.

Il a ensuite félicité notre compatriote Ahamed Diané Séméga pour sa nomination à la tête de l’OMVS et qui, dit-il, évoluera en terrain connu, ayant été ministre en charge du dossier et président des ministres de l’OMVS.

Selon M. Dembélé, les journalistes sont fiers de l’OMVS reconnue mondialement comme un exemple d’intégration. « Nous (les journalistes) voudrions aussi jouer notre partition dans le développement de cet outil indispensable aujourd’hui, car, en plus de nos productions énergétiques, l’OMVS, c’est l’irrigation, le transport de l’eau potable, la santé, l’éducation », a commenté M. Dembélé.

C’est pourquoi, dit-il, ‘’nous avons voulu organiser cette rencontre afin de permettre aux journalistes de savoir quelles sont les ambitions de l’OMVS, ses grands chantiers et ses attentes’’.

« Il s’agit pour nous donc, de mieux connaitre et mieux faire connaitre notre institution commune pour le bonheur de nos populations », a conclu le confrère.

Mme Ly Fatoumata Kane, coordinatrice  de la cellule nationale de l’OMVS au Mali a pour sa part rappelé que l’organisation a pour objectif principal : le développement des activités socioéconomiques autour du bassin du fleuve Niger et du Sénégal.

« La mise en place de cet réseau est un outil très important pour pouvoir communiquer non seulement sur les activités que la structure mène au niveau des pays membres de l’Organisation, mais aussi aider à sensibiliser les populations qui vivent autour de ces bassins pour l’atteinte des objectifs », a précisé Mme Ly.

Enfin, Mme Ly Fatoumata Kane invitera l’ensemble des journalistes à adhérer au réseau, avant de réaffirmer l’engagement du département de tutelle à continuer d’appuyer le réseau.

Quant à M. Mamadou Diaby, secrétaire général de l’eau et de l’énergie, il a indiqué que le REJAO est né de l’initiative de l’OMVS de communiquer dans le deux sens : faire connaitre les activités qu’elle mène dans les 4 pays membres ainsi que les besoins  des usagers du bassin.

Aussi, M. Diaby a dit être confiant, qu’après cette formation, les journalistes seront à même de transmettre  aux populations les attentes du système, mais aussi ses besoins.

Il a aussi souhaité que les différents REJAO de l’OMVS des pays membres communiquent entre eux.

Quelques grandes réalisations et perspectives de l’OMVS

Au cours de la rencontre, les experts de l’OMVS, M. Afo Maiga, M. Amadou Lamine N’diaye, et M. Mohamed Bedredine, ont édifié les journalistes sur  la politique de l’OMVS, ses réalisations et ses perspectives dans le domaine de l’énergie, de l’eau et de développement social.

Selon M. Mamadou Lamine N’diaye directeur de  l’environnement et du développement durable, l’OMVS a été créée en 1972 à Nouakchott par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal  (la Guinée a adhéré à l’organisation en 2006), sur une superficie  totale de 2 712 000 km2dans le but de faire face aux conditions hydro-climatiques des années « 70 ».

A ses dires, l’organisation a pour objectif de réaliser l’autosuffisance alimentaire pour les populations du Bassin, réduire la vulnérabilité des économies des Etats membres face aux aléas climatiques ainsi qu’aux facteurs externes, accélérer le développement économique, préserver l’équilibre des écosystèmes dans la sous région et plus particulièrement dans le Bassin, sécuriser et améliorer les revenus des populations de la vallée.

Pour M. Afo Maiga,  représentant de la SOGEM (Société de gestion de l’énergie de Manantali), le barrage de Manantali est la première grande réussite de l’OMVS dans le domaine de l’irrigation, de transport de l’eau potable et de l’énergie.

Ce barrage a été suivi de l’usine hydroélectrique de Félou.

Mieux encore, selon l’expert de l’OMVS, l’organisation couvre 40 à 50% des besoins en électricité du Mali, 20 à 30 % de la Mauritanie et 10 à 12%  du Sénégal.

Enfin, a expliqué M. Mohamed Bedredine, coordinateur du PGIRE (projet de gestion intégrée des ressources en eau et de développement pour les usagers multiples du bassin du Sénégal), le projet est la plus grande réalisation de l’OMVS dans le domaine de développement social.  En plus, précise-t-il, il a permis de réaliser d’importantes activités en appui à la pêche, à l’hydro agricole, à la santé et dans le cadre du changement climatique.

 

Djibril Kayentao 

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