La prolifération des déchets plastiques : Un véritable danger à Bamako

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Comme la plupart des grandes villes africaines, Bamako fait face aujourd’hui à de graves problèmes environnementaux  et écologiques liés à la prolifération des déchets plastiques. Malgré les efforts déployés par les autorités à différents niveaux,  on assiste impuissants à la dégradation de l’écosystème et l’insalubrité qu’elle engendre. Le mal devient un souci majeur des gouvernants, qui sont noyés dans l’intérêt égoïste des lobbies du plastique.

 

La modernisation a ses conséquences. C’est le moins qu’on puisse dire avec l’écrasement de nos villes sous le poids des sachets plastiques. Silence, la logique économique est passée par là. Les lobbies du plastique imposent à nos dirigeants leur règle. Les sachets plastiques ont pris une grande  place dans les mœurs de consommation des citadins. Les femmes au marché, les boutiquiers, bref les emballages en plastique sont utilisés dans tous les usages domestiques et dans tous les secteurs d’activités économiques. La seule ville de Bamako produit par an des milliers de tonnes de déchets plastiques. Par effet d’entraînement, le phénomène s’est transporté dans les villes intérieures et les campagnes. Conséquences, les sols de culture (dessus comme dessous) se sont complètement abîmés provoquant un désastre écologique. Car, après usage, ces déchets plastiques sont jetés à terre, inondant  les rues et la nature, au grand malheur des populations, des animaux et des plantes.

Cependant, du fait de leur caractère non biodégradable, les sachets plastiques constituent un grave danger pour l’environnement. Un danger qui nuit non seulement à la santé des hommes et des animaux, mais aussi et surtout à la végétation et au cadre de vie.                                                                                                                          Selon des agents de l’environnement, les déchets plastiques constituent « la menace la plus sérieuse pour l’environnement, pour la santé humaine et animale, en somme pour l’économie mondiale. Lorsqu’ils sont avalés par les animaux, ils provoquent des troubles gastro-intestinaux graves pouvant conduire à la mort souvent ».

Pour le visiteur qui arrive pour la première fois dans capitale malienne, surtout en cette période de pluie, ce qui frappe tout de suite à l’œil ce sont les tas d’ordures que forment les déchets plastiques jonchant les rues, tous les coins et recoins de la ville, voire même dans les habitations.

Selon une vendeuse de nourriture Aminata Traoré « la raison fondamentale de ce fléau, est que le sachet plastique est devenu l’unique emballage pour tout produit au Mali, notamment l’eau, de la nourriture, des produits pharmaceutiques, des comestibles de tous genres et autres ».

Pis, ces déchets obstruent les caniveaux, rendant difficile l’évacuation des eaux usées. Ces endroits deviennent des lieux de prolifération par excellence des déchets de toutes sortes, mais c’est généralement les déchets plastiques qui empêchent les eaux de la pluie de s’infiltrer dans le sous-sol et polluent le paysage.

Pour mettre fin au phénomène, le gouvernement à adopté en début d’année un projet de loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation, l’utilisation des sachets  et emballages en plastiques souples. Malheureusement, l’adoption de cette loi ne semble avoir  servi à rien.

En attendent, espérons que les personnes de bonne volonté et  les associations uniront leur force  pour une large campagne de sensibilisation sur les conséquences des sachets plastiques. Et  l’Etat aussi  invitera  la population pour un changement de comportement notamment axé sur la prolifération des déchets plastiques. Car ces ordures plastiques portent atteinte à la santé, au cadre de vie et au bien-être des populations.

Fily Sissoko

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