Affaire de vol et de meurtre : Oumar Koné condamné à la réclusion à perpétuité

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    L’affaire ministère public contre Oumar Koné pour assassinat fut jugée en appel le mardi 23 juin dernier. Oumar Koné gardien de son état au moment des faits, en 2002, travaillant pour le colonel Boubacar AW, demanda et obtint de ce dernier un fusil de chasse. Il utilisera par la suite cette arme pour tuer un individu dont l’identité n’a pas été relevée durant le procès. Il dissimula ensuite le corps dans deux sacs de 100 kilos, céda son fusil au taximan pour payer le prix du transport avant d’aller jeter le corps dans la chaussée submersible. Il lui est aussi reproché d’avoir soustrait frauduleusement pendant plusieurs nuits 6 cartons de carreaux et 7 sacs de ciments. Après son arrestation, Oumar ne nia pas les faits mais argua pour sa défense qu’il a tué par la légitime défense. Il expliqua que la victime voulant le poignarder, il a agi sous la contrainte. Par ailleurs, il avoua avoir détourné près de 80.000 francs CFA que son patron lui avait remis pour payer une facture de livraison de sable à une certaine Konimba Diarra. Le procès fut rapide dans la mesure où Oumar a reconnu de nouveau  tous les faits qui lui ont été reprochés devant ses juges, et n’ayant pas non plus bénéficié de circonstances atténuantes, il fut condamné à passer le reste de ses jours en prison.

    Abdoulaye Alfadi Sidibé, Stagiaire

     

     

    AFFAIRE D’INFANTICIDE

    Peine maximale pour Oumou Barry

    La session de la Cour d’assises du mardi 23 juin 2015 de la Cour d’appel de Bamako vient de juger Oumou Barry pour le meurtre de sa fille âgée de quatre mois. Elle fut condamnée par ses juges à la réclusion à perpétuité.

    Le jugement d’Oumou Barry fut rapide dans la mesure où elle reconnut tous les faits. En 2009, elle a tué de sang-froid sa fille de quatre mois, alors qu’elle vivait depuis 2008 en concubinage avec Bakary Coulibaly, à Sossé, dans la commune rurale de Sanando. Après un court séjour à Bamako, les deux amants retournèrent au village où Oumou Barry s’installe dans la famille de son amant et donna naissance quelque mois plus tard à un bébé prénommé Fatoumata Coulibaly. Peu de temps après, elle est chassée de la famille par la mère de Bakary suite à une mésentente et trouve refuge dans la famille d’un certain  Madou Fomba. Son logeur constatera  par la suite l’état grave de son bébé et lui fit savoir qu’elle sera seule à enterrer son « naturel ». Dans la nuit du 3 avril 2009, elle amène sa fille au bord du fleuve Niger et la jette dans l’eau. Le corps ne fut retrouvé que deux jours plus tard. A l’enquête préliminaire comme à l’information, elle reconnut sans détour les faits mais argua qu’elle a commis cet acte ignoble en désespoir de cause. Elle dit avoir agi de peur de se retrouver seule et sans soutien pour élever un nouveau-né. N’ayant bénéficié d’aucune circonstance atténuante, ni de la clémence de ses juges, elle écope de la réclusion criminelle à perpétuité.

    Abdoulaye Alfadi Sidibé, Stagiaire

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    1 commentaire

    1. Que risque le colonel Boubacar AW, quelle a été sa peine dans cette histoire , à mes yeux , il s’est rendu coupable de manière passive à ce délit en attribuant une arme à son gardien. M. le journaliste, il ne fait aucune mention de cette partie dans ton article. Éclairer notre lanterne.

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