Bamako, vite morte : La grève fait mouche

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    La ville de Bamako a été totalement paralysée hier  lundi 19 décembre 2011. Cette paralysie s’est caractérisée par l’absence des véhicules de transports en commun et  la fermeture des commerces dans la capitale.

     La cause de cette grève était d’exprimer de vive voix le raz le bol de plus d’un secteur par rapport au silence criard des autorités face à la cherté de la vie marquée par l’augmentation des frais de location des magasins communaux et de la décision d’application unilatérale de l’anneau Sotrama. Le mouvement a été un franc succès malgré les appels au boycott lancés par des syndicats qui disent ne pas se reconnaître dans les revendications à l’origine de la manifestation. Les grévistes menaçaient de muscler leur mouvement et programmaient  une nouvelle vague de protestation d’ici la fin de l’année.

    Heureusement, un terrain d’entente se dessine.  En attendant la satisfaction entière de leurs revendications, ils sont en tout cas parvenus à se faire recevoir par qui de droit. Ce qu’ils ne prévoyaient pas forcément en si peu de temps. Donc, ils peuvent se targuer d’avoir frappé juste au bon endroit. Car,  en plus des commerces, qu’on considérait comme les premiers  concernés plusieurs autres lieux de travail sont restés fermés toute la journée d’hier.

    Il faut rappeler que la grève d’hier intervient après une série de marches de protestation organisées par l’Association d’appel au Mali (Apma) dont la dernière en date a eu lieu le 9 décembre 2011. L’association Appel du Mali (APMA) proteste contre le maire du district de Bamako Adama Sangaré, accusé de spéculation foncière à outrance, fraude et corruption généralisée dans la gestion du patrimoine foncier du district. Les manifestants  réclamaient la démission du maire traité de « spéculateur foncier »,  la dissolution du conseil municipal du district ;  le retrait pur et simple de la gestion du foncier aux maires ; l’arrêt de morcellement des aires de jeux des jeunes, des espaces verts, l’expropriation et le morcellement de nos collines ; la prise en conseil des ministres d’une décision interdisant définitivement le morcellement des aires de jeux des jeunes, des espaces verts et de loisir en République du Mali.  Au regard de ce que les bamakois ont constaté hier, ceux qui abusent de leur autorité doivent comprendre qu’il existe une réelle force détenue par le peuple. Le maire du district  fait partie de ceux-là qui doivent faire leur cette  leçon. A retenir que pour l’instant, la grève a été suspendue mais les revendications ne changent pas d’un iota. C’est ce que précisent les grévistes.

     

    Rassemblés par Ousmane Daou


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