Braquage d’une boutique de vente de bazin à Korofina : Un policier grièvement blessé

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    Ainsi, après l’attaque de la rue qui passe devant la Bibliothèque nationale, le braquage de la Station Total au marché Golf et le hold-up de la Quincaillerie 2002 en face du cimetière de Lafiabougou, le tout en une semaine, les bandits ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi une boutique spécialisée dans la vente du tissu “bazin” très prisé en cette veille de fête de Ramadan. La témérité dont a fait preuve ce groupe se passe de tout commentaire. En effet, la boutique qui a été attaquée se trouve juste derrière le Commissariat de police du 6ème arrondissement.

    Surpris en pleine action par les policiers, le gang n’a pas hésité à ouvrir le feu sur les policiers qui ont riposté. Un policier a été grièvement blessé au cours des échanges de tirs.

    Curieusement, dans ce braquage comme dans tous les autres évoqués plus haut, les bandits ont réussi à se tirer d’affaires. Toute chose qui interpelle les services de sécurité quant à l’insécurité généralisée dans le District de Bamako où il est quasiment impossible de sortir à certaines heures de la nuit

    Du côté des policiers, l’on continue de dénoncer le manque de moyens. En effet, dans l’une de nos précédentes parutions, on mettait en exergue l’insuffisance d’armes dans les commissariats de Bamako. Certes, des armes individuelles existent mais, face aux gros moyens utilisés par les bandits, il est grand temps de doter la police en armes collectives.

    Autres griefs formulés par les policiers dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes c’est la faible dotation en carburant car les ressorts territoriaux des différents commissariats sont si vastes que le carburant qui leur est donné est très en deçà. ” Après quelques tours, nous sommes obligés d’arrêter la patrouille pour faire le racket afin de pouvoir acheter du carburant et continuer ” a confié un policier, non sans gêne.

    Le ministre de la Sécurité intérieure, le Général Sada Samaké, doit revoir son dispositif qui, au regard des braquages et autres attaques à main armée dans le District de Bamako et environs, se révèle inefficace et contre productif. Les bandits bravent les forces de l’ordre et de sécurité au grand dam des populations. Cette révision du dispositif est d’autant plus salutaire qu’elle pourrait éviter que les citoyens ne s’arment pas pour leur propre sécurité en se rendant justice face à des malfrats déterminés et bien armés.

                                 D. YOSSI

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