Braquages sur les routes de Bougouni : Des porteurs d’uniforme soupçonnés

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    Courant ce mois, en 10 jours, trois braquages ont eu lieu contre les paisibles citoyens sur les routes de Garalo, de Syientoula et de Toba dans la commune de Dogo. Le bilan est une perte en  vie humaine et la dépossession d’importantes sommes d’argent et téléphones portables. La situation sécuritaire dans la circonscription administrative de Bougouni devient de plus en plus inquiétante, car des porteurs d’uniforme ont été soupçonnés.

     

    En fait, du 6 au 16 janvier 2014, les bandits armés ont fait trois attaques dans la circonscription administrative de Bougouni.

     

     

    Le premier cas a eu lieu sur la route de Garalo le 6 janvier 2014 aux environs de 22heures à quelques kilomètres du Poste de contrôle (PK) de Sikasso. Un minibus 207 transportant des forains venant de Garalo est tombé dans l’embuscade des malfrats qui avaient dressé une barricade avec un tronc d’arbre dans un endroit difficile à pratiquer  compte tenu de l’état trop dégradé de la route.

     

     

    Lorsque ce minibus est tombé dans leur filet, les braqueurs n’ont pas tardé et ont commencé la fouille du véhicule et les passagers à bord. Les passagers ont été dépossédés des sommes d’argent importantes et d’autres  biens. Au cours de la même opération, un camion de la CMDT partant pour le  ramassage de coton est aussi tombé dans l’embuscade. Selon nos sources, Le chauffeur de ce véhicule a été fusillé par les malfrats pour avoir refusé d’obtempérer l’ordre d’éteindre le phare  de son  véhicule au moment où  les bandits fouillaient les passagers du minibus. Après l’attaque les 6 bandits ont fui dans la brousse avant l’arrivée des forces de sécurité.

     

     

    La deuxième attaque  s’est déroulée du 9 au 10 janvier 2014. Un autre braquage a été perpétré dans la commune rurale de Syientoula, ex-arrondissement de Kéléya. Cette embuscade visait les commerçants et exploitants de l’orpaillage traditionnel de Kemokola.

    Mais, les chasseurs ont déjoué le coup et les malfrats ont pris la fuite.

     

     

    Le plus récent cas est celui du 16 janvier  2014 sur le tronc Sido et Toba. Le camion transportant les forains de Ouélessébougou venant de la foire de Toba dans la commune de Dogo a été braqué par les 6 bandits cagoulés munis d’armes à feu  et d’armes blanches.

    Les passagers à bord du véhicule ont été dépossédés de leurs sous, de leurs  téléphones portables et d’autres biens. Après avoir commis leur forfait les bandits ont pris la fuite sur des engins à deux roues.

     

     

    Sur les trois attaques qui viennent d’être cités, aucune identification  n’a été faite  sur les malfrats au moment des faits. Le gendarme arrêté par les populations de Ounrou aurait perdu sa pièce d’identité qui a été ramassé par des gens le lendemain du braquage. Seulement dans les trois cas, les victimes ont remarqué que des membres de ce  groupe de bandits parlaient la langue locale bamanankan avec  l’accent sonrhaï et ils sont au nombre de 6 environ. Ils ont  opéré dans tous les cas avec  des armes à feu et des armes blanches.

     

     

    Cependant, suite à la fréquence des attaques des bandits armés dans la zone, la tension de la population est montée d’un cran. La population accuse les forces de sécurité pour leur  incompétence à assurer la sécurité des personnes et leurs biens. Certains  affirment même que ce sont des porteurs d’uniforme qui concourent aux  différents braquages. Cette thèse a fait de grands échos lorsqu’un gendarme en service à l’Office  de Lutte contre les Stupéfiants à Sikasso et un civil ont été appréhendés par  les chasseurs dans la commune de Syientoula alors qu’ils étaient sur les traces des braqueurs. Après arrestation de ces personnes, la mairie de Syientoula a été saisie de l’affaire qui, à son tour a porté la situation devant la brigade de gendarmerie de Bougouni et le Préfet.

     

     

    Mais avant d’être mis à la disposition de la gendarmerie de Bougouni, le maire de Syientoula a été rapproché par une équipe de porteurs d’uniforme muni d’un ordre de mission signé par le procureur de la République de Sikasso. C’est au maire que ces porteurs d’uniforme ont déclaré qu’ils constituent une équipe de lutte contre les stupéfiants qui était en mission sur le terrain au moment des faits et que  le civil qui les accompagnait était un de leurs informateurs.

     

     

    Après des échanges avec les autorités judiciaires et administratives de Bougouni, le gendarme qui était arrêté et le reste de son équipe sont paisiblement rentrés à Sikasso, contrairement aux rumeurs qui disent que les porteurs d’uniforme arrêtés  sont à la maison d’arrêt de Bougouni. D’autres rumeurs disent que ces personnes ont été déférées immédiatement à Bamako.

     

     

    Le cas de Syientoula a créé une grande confusion quant à la question de savoir si oui ou non les porteurs d’uniforme sont des braqueurs sur les routes, s’ils participent ou pas aux infractions.

     

     

    Car, le gendarme arrêté à Syientoula est natif du nord du Mali avec naturellement un accent qui diffère de celui des sudistes. Le nombre de bandits indiqué dans les braquages rime ou presque avec le nombre de porteurs qui se sont présentés comme membres de la commission de lutte contre les stupéfiants. Beaucoup de questions méritent d’être posées.

    La commission de lutte contre les stupéfiants agit-elle en « hyène dans la peau du mouton » ?

     

    Les braqueurs sur la route de Garalo sont-ils ceux sur les routes de Syientoula et de Toba ?

    En tout cas, jusqu’à preuve du contraire, l’opinion générale considère que le gendarme arrêté faisait partie des malfrats et qu’il aurait perdu sa pièce d’identité dans sa fuite.

     

    L’avenir nous  édifiera davantage.

    Seydou KONE

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    3 COMMENTAIRES

    1. Merci Gangoueus d’avoir poste9 un billet sur ce CHER Hampe2te9 Be2 !Pour ce qui est de la lagnue frane7aise comme effet positif de la colonisation, cela m’est reste9 longtemps en travers de la gorge aussi. Mais je me suis rendue compte en fait que ce n’est pas l’imposition de cette lagnue e0 l’e9cole par le colon qui en soi constitue un effet positif. Il s’agit plutf4t de prendre les effets qui ne peuvent eatre que ne9gatifs de la colonisation et, par notre travail de re9cupe9ration de nos identite9s, de TRANSFORMER ces effets ne9gatifs en effets positifs. Comme dans l’art martial de l’aefkido, lorsqu’on absorbe l’e9nergie de notre attaquant pour la retourner contre lui – puisqu’on a pas re9ussi e0 empeacher l’attaque et que le coup est de9je0 donne9. Et c’est ce que Hampe2te9 Be2 fait quand il e9crit en frane7ais des te9moignages e0 laisser aux ge9ne9rations futures. Comme St-Ralph et toi-meame le deetes, apre8s au moins, la bibliothe8que n’a pas brfble9 ! Il s’agit de se dire en tant qu’Africain, maintenant que nous avons he9rite9 du frane7ais, que pouvons-nous en faire qui ne nous apporte que du bien et qui e9ventuellement nous rendrait plus solide comme peuple et juste comme humain ? L’essentiel est de mener e0 cf4te9 un combat contre la disparition de nos lagnues nationales. Aux Pays-Bas par exemple, le gouvernement paie des chaeenes de te9le9vision anglophones et les met au service du public pour que la nouvelle ge9ne9ration soit parfaitement bilingue car le ne9erlandais n’est pas de grand secours dans un univers e9conomique mondialise9 (bon ok, l’anglais au moins c’est europe9en aussi), mais e0 cf4te9 de cela, il pre9serve aussi autant que possible cette lagnue propre aux Pays-Bas. Parce que une lagnue c’est aussi un outil, et dans ce sens les Africains pourraient tre8s bien se montrer tre8s pragmatiques et s’approprier tout ce qui peut servir leurs inte9reats.Au passage, merci Gangoueus de faire ta part dans la transformation de l’e9nergie ne9gative du frane7ais en e9nergie positive dans ce blog !

    2. Mes frères et sœurs, je jure que les gendarmes de ce pays dérangent tout le monde moi même j’ai vu à selengue des gendarmes aidans les trafic à traverser le barrage et à bougouni ces gendarmes aussi font le travail des douaniers il font le trafic de cigarette je jure et il font des patrouilles en brousse prendre les machines détecteurs qui ne sont pas dédouane contre la bagatelle de 100000 à 150000F .
      Vraiment ces gendarmes dérangent .
      Je me demande ce que fais le DG de la gendarmerie même les policiers le font
      Les citoyens ouvres vos yeux la gendarmerie, la police , ne peuvent pas faire d3s travail douanier

    3. ce lui qui rejete parole de dieu soufrira dans ce monde avant de mourir et il connaitra qui et dieu le jour il sera dans sa tombe un peu de temp il connaitron

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