Cour d’Appel de Bamako : Accusé de viol sur une vieille de 70 ans Ibrahim Diallo a été acquitté faute de preuve

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    Dans son audience du mardi dernier, la Cour d’appel de Bamako a acquitté Ibrahim Diallo qui avait été accusé de  viol sur la personne de Tako Ouattara, agée de 70 ans.

    Courant  juin 2011, la vieille Tako Ouattara, 70 ans, habitante de Fourou, se rendait dans  la brousse pour chercher du bois de chauffe. Selon toujours l’information, soudain, le nommé Ibrahim Diallo surgit de nulle part, s’empara de la vielle et abusa d’elle.  Après avoir satisfait sa libido, il abandonna la septuagénaire à son triste sort. Le lendemain, celle-ci le croisa loin de la scène du crime, l’identifia et le dénonça aux chasseurs traditionnels.Ceux-ci l’appréhendèrent sur le champ. Il passa aux aveux avant de se rebifer devant les autorités judiciaires.

    Pendant l’enquête préliminaire et devant le magistrat instructeur, l’accusé ne reconnaitra pas les faits. Il resulte que le certificat d’expertise mentale de l’accusé a attesté qu’il ne souffre d’aucune anomalie psychique ou physique.

    Ces faits punis par l’article 226 du Code Pénal peuvent donner lieu à l’application de peines criminelles.

    Ibrahim Diallo, né en 1976 à Korola et domicilié à Diassala une fois à la barre, ne reconnut pas les faits qui lui étaient reprochés. Par contre Il affirma : «je suis un  thérapeute traditionnel qui sillonne les villages à la  recherche des feuilles d’arbre pour la guérison des malades. Un jour, lorsque j’ai quitté mon domicile pour aller présenter mes condoléances à mon vieux logeur qui était décédé, de retour j’ai emprunté un chemin qui débouche sur Sindji, un hameau du village de Fourou, cercle de Kadiolo. Chemin faisant, j’ai été appréhendé par un groupe de jeunes avant d’être ligoté par les chasseurs et  conduit chez le chef de village. Ils ont fait venir la vieille dame qui, sans m’avoir bien regardé, m’a tout de suite pris pour son violeur. Les chasseurs m’ont directement conduit à la gendarmerie de Fourou»

    Le ministère public, représenté par Iliass  Nafa, Substitut du Procureur à Kati, dans son requisitoire, s’est dit n’être pas convaincu  par  les explications de l’accusé. Il a fait remarquer que celui-ci, à l’enquête préliminaire et devant le juge d’instruction, a soutenu qu’il était parti dans ce village pour la recherche de plantes médicinales et que paradoxalement à la barre,  il n’a pas hésité  à affirmer qu’il était parti pour des condoléances à Karamado et que, à  son retour, il est passé par Sindji. Par conséquent, a requis le ministère public, sa culpabilité doit être engagée.

    L’avocat défenseur, Me Modibo Aly Doumbia, a, quant à lui, fait remarquer  que la vieille dame avait dit, devant le juge d’instruction, qu’elle voyait mal. S’y ajoutent les faits que dans ce dossier, la partie civile n’a pas comparu et qu’il n’y a aucun temoin ni certificat médical ; le doute a fini par s’installer. Or dans pareille situation, la Cour n’est pas à mesure de juger. L’accusé doit bénéfcier de la présomption d’innocence,  a plaidé  l’avocat de la défense.

    La Cour, présidée par Moussa Oulé Diallo, en se référant aux dispositions de l’article 347 du Code de Procédure Pénale, n’a pas retenu la culpabilité d’Ibrahim Diallo et l’a, par conséquent,  purement et simplement, acquitté.

    Adama Bamba

     

     

     

    Lutte contre l’insécurité en commune VI

    Le 10ème Arrondissement neutralise Alassane Sangaré

    C’est une lutte sans merci que le Commissaire principal, Aminata Diallo du 10ème Arrondissement et ses éléments mènent contre les malfrats qui écument la commune VI. Cette fois-ci, c’est la brigade de recherches qui vient de se distinguer avec l’interpellation d’Alassane Sangaré dit Lassibléni, un bandit de grand chemin, dans la nuit du 21 novembre.

    En effet, dans la nuit du 20 novembre, aux environs de 22 heures 30 minutes, Mme la Commissaire du 10ème fut informée du vol d’une moto Jakarta appartenant à Lamine Coulibaly, devant une alimentation, au niveau du Lycée le Progrès.

    Lamine Coulibaly, tailleur de son état, avait, dans la nuit du 20 novembre,  garé sa moto au bord de la route, devant un supermarché, non loin du Lycée le Progrès pour se procurer des accessoires de veste. A sa sortie de la boutique, il fut surpris d’apercevoir un voleur sur sa monture en train de prendre le large. Il a aussitôt alerté la police, qui a dépêché sur les lieux les éléments de la brigade de recherches. La première tentative d’accrocher le malfrat fut infructueuse à part les renseignements pris sur un certain Alassane Sangaré, un malfrat notoire bien connu dans le coin pour ses braquages à main armée. Aussi, une autre décente fut planifiée pour le lendemain.

    Le 21 novembre, aux environs de 22 heures, la brigade de recherches, renforcée par la patrouille du 10ème Arrondissement bouclèrent les lieux suspectés aux fins d’interpeller les malfrats évoluant dans ce secteur. L’attente ne fut pas longue. Parmi les gens qui tombèrent dans les filets de la police, Alassane Sangaré.

    Le 23 novembre, aux environs de 7 heures, une perquisition effectuée au domicile d’Alassane Sangaré permit à la police de saisir des tenues militaires et policières, des coupe-coupe et plusieurs couteaux. Au poste de police, le malfrat reconnut avoir piqué une moto Jakarta garée devant un supermarché.  Il confia ensuite à la police qu’il avait été condamné pour vol de moto en 2004 mais qu’il avait,  dès lors, arrêté de voler.

    Alassane Sangaré a été présenté, le jeudi 27 novembre, devant le Procureur de la République du Tribunal de première instance de la commune VI.

    Pierre Fo’o Medjo

     

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