Fait divers : Une partie de la bande de cobra a l’ombre

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    Le 13e arrondissement est parvenu à mettre fin aux nuisances des anciens acolytes de Cobra en cavale. Ces bandits dorment désormais en prison.

    Nous ne cesserons jamais de le dire : la collaboration des citoyens avec les services de sécurité est la meilleure arme contre le banditisme. Soit-il grand ou petit. Les faits divers des semaines dernières donnent raison à tous ceux qui ont cru à l’efficacité de l’entente entre policiers et honnêtes citoyens. Les résultats positifs donnent de la crédibilité à ceux qui ne cessent de prêcher depuis fort longtemps que la meilleure sentinelle contre la criminalité est la vigilance des populations. Au cours de ce mois de février plusieurs bandes sont tombées. D’autres sont déjà localisées et leur chute n’est qu’une question de temps nous a confié hier un officier supérieur des services de sécurité.
    En attendant ces fins de carrières criminelles annoncées, celle de Soubagassi vient de péricliter grâce à une forte implication des indicateurs. Ce succès découle surtout de la détermination d’un inspecteur de police du 13e arrondissement de Yirimadio.
    Le nom Soubagassi, ne doit plus être étranger aux lecteurs assidus de cette rubrique. Cet énergumène a longtemps fait parler de lui. Il appartient au groupe de Cobra et de Bassidiki Touré tombé en 2010. Il a fait la prison avant de se retrouver dehors pour reconstituer une filiale de sa maison d’origine. Depuis il hante les devantures des hôtels, des lieux de rassemblement pour braquer les usagers, particulièrement les propriétaires des engins à deux roues. Lorsque la situation se complique pour lui, il n’hésite pas à ouvrir le feu sur les personnes qui résistent à lui remettre leur engin. Si la victime meurt, le sans foi ni loi a pris l’habitude de dire à ses victimes : « vous l’avez cherché. Votre vie ne vaut-elle pas plus qu’une simple moto. »
    Entre le mois de janvier et février des dizaines de plaintes ont atterri sur les bureaux des différents chefs BR de la police de Bamako. Tous les plaignants parlent comme s’ils se sont concertés avant. Ils donnent les mêmes indices, le mode d’opération du braquage dont ils ont été les victimes. Les étudiantes, les femmes et les jeunes sont les principales cibles des braqueurs. Face à une situation d’insécurité qui se consolide de jour en jour, toutes les unités de police (commissariats principalement) ont actionné leurs différents réseaux de taupes pour mettre le grappin sur les auteurs.
    Cette collaboration a vite donné un bon résultat. En effet la semaine dernière, l’inspecteur Paparé Sanogo du 13e arrondissement a reçu une information selon laquelle la bande qui résiste encore est un démembrement de celle de Bassidiki et Cobra. Cette dernière avait été démembrée depuis l’arrestation en août 2010 à Ké Macina de Bassidiki par l’inspecteur principal Yoro Traoré accompagné d’une bonne partie de sa brigade. Après ce coup de maître Paparé se lance immédiatement à la recherche d’un certain Sékou. Il mettra la main sur ce détrousseur 24 heures après à Niaréla. Conduit et interrogé dans les locaux de la police, il dénonce un certain Fiti. Il ajoutera que son compère est un homme dangereux qui n’hésite pas à faire usage de son arme lorsqu’il se sent menacé.

    UN PA ET CINQ CARTOUCHES. Loin de faire peur à la police, les agents du commissaire divisionnaire Tokoun Niaré entreprennent de le mettre ce malfrat hors d’état de nuire. Il sera coincé dans un bar de la place en compagnie d’une belle de nuit et en possession d’un pistolet automatique de marque Beretta. L’homme pris à défaut n’a même eu le temps d’inventer un mensonge. Il se met à table contre la fausse promesse d’obtenir des faveurs. Il lâchera même le nom d’un autre membre de la troupe, un certain Mohamed Sy. Ce dernier tombera dans un guet-apens tendu par la police au bar Fazenda de Quinzambougou. Dans ces bagages, les policiers ont découvert un autre PA de même marque tchèque et cinq cartouches. Au commissariat où il a été sérieusement cuisiné, il craque et donne le nom de Bengaly Sissoko dit Soubagassi. Moussa Sy soutient avec détermination que Bengaly est le chef de file de leur bande. Moussa Sy et quelques éléments font le repérage aux alentours des bars et des lieux de rencontre. Ensuite, Soubakassi planifie tout avant de passer à l’action. Des renseignements obtenus sur lui auprès de certains indicateurs le donnaient en route pour Magnambougou. Les policiers vont à sa recherche et le retrouvent sur le 3e pont de la ville.
    Ils le poursuivent jusqu’à l’entrée de Missabougou où pour l’obliger à s’arrêter, la voiture banalisée de la police le cogne par derrière. Il s’arrête tout énervé d’avoir été toucher à l’arrière. Il descend de son engin et se retrouve face à face avec les éléments de la BR du 13e arrondissement. Ils lui passent les menottes et le conduisent au sein de leur unité. Dans sa besace, il a été découvert un pistolet et 65 balles. Lors de son interrogatoire, le marginal a reconnu être le chef de fil de la bande depuis la disparation de Cobra et l’arrestation de Bassidiki Touré. Il a avoué être l’instigateur des actions contre des clients de différents hôtels de la ville comme Ananas à Faladié, Football à Niamakoro, Grand Shanghai à Kalabancoura ACI, Colline parfumée à ACI 2000, Chez Koffi à Faladié. Ne voulant pas se limiter à cette liste il dénonce aussi le principal receleur Bakary Traoré dit Bakaridjan de Niaréla. Ce complice est bien connu des services de police. Il est l’un des plus grands receleurs d’engins volés. Mais il n’a jamais été sérieusement inquiété. Tout comme ne l’ont pas été d’autres personnes mises hors d’état de nuire dans la foulée et qui sont pourtant reconnues dangereuses. Ces tristes sires sont Madani et Fading. Ce dernier avait été arrêté quelques jours avant par le 6e arrondissement et envoyé au 13e pour les besoins de l’enquête.
    Fading a été surpris dans la nuit du 16 au 17 février par une patrouille de la police. Au lieu de se rendre, il n’a pas hésité à ouvrir le feu sur les policiers. Les agents ont fini par avoir le dessus sur lui et l’ont conduit au frais avec son arme.
    Au total ce sont sept grands bandits qui ont été arrêtés par le 13e arrondissement. Beaucoup de gens pensent qu’aujourd’hui la ville se purifie des individus sans foi ni loi. Mais pour combien de temps si la cadence de la neutralisation des brigands n’est pas maintenue ? Nul ne saurait le dire.

    TROIS MILLIONS VOLATILISES EN PEIN JOUR

    Le mardi dernier, un homme en voiture s’est fait piquer trois millions de Fcfa en plein jour au centre-ville de la capitale. La victime avait fait un retrait à Eco Bank dans l’intention d’aller régler une créance. Elle était apparemment poursuivie par deux jeunes qui roulaient à moto Jakarta.
    Arrivés au niveau des feux de signalisation du « Monument de l’Eléphant » à Bolibana, aux environs de midi, les deux malfrats qui avaient bien préparé leur coup ont placé une semelle de chaussure portant des pointes sous une des roues de la voiture arrêtée aux feux. Le conducteur ne s’était rendu compte de rien. Mais quelques mètres après avoir démarré, il a senti une crevaison. Il s’est garé à côté dans le but de changer de roue. C’est en ce moment que les deux voleurs se sont rapprochés de lui. Pendant que l’un faisait semblant de l’aider à changer le pneu crevé, l’autre s’est introduit dans la voiture pour enlever la mallette contenant l’argent. Après avoir accompli leur forfait, les deux voleurs se sont vite éclipsés en partant sur leur moto en direction de l’avenue qui passe devant le Centre islamique de Hamdalaye. Le conducteur ne s’est rendu compte que son argent a été volé par ces deux jeunes qu’après avoir repris la direction de sa voiture. Il a crié « au voleur » pour alerter les passants, mais c’était trop tard. Et il ne lui restait plus que ses yeux pour pleurer.

    M.K

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    2 COMMENTAIRES

    1. les flics savent tjrs où se cachent les bandits mais ces 2 mondes sont tellement etroitement liés kon ne sait pas finalement ce ki se passe entre les 2. en tout cas la police doit se ressaisir sinon ça va barder, et je crois d’ailleurs k cé le cas, ça barde dejà.

    2. Je demande pourquoi ces compagnes arrêtations supertaculaires et médiatiques des bandits ces derniers temps? Ils n’ont pas respecté les préambules du contrat qui les lies avec les commissariats de Police? Je suis sûr qu’il y a un contrat entre eux. Sinon comment comprendre que la police se lève une nuit pour aller ceuillir ces bandits armés. Visiblement tous les bandits ont des cartes d’identité naationale comment les identifier parmi les autres bon citoyens? ils sont-ils connus d’avance?

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