Faits divers :La belle femme du réfugié

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    La guerre qui a éclaté récemment en Côte d’Ivoire a vu les citoyens de ce pays se disperser dans les pays voisins. C’est ainsi que certains Ivoiriens étaient installés à Sikasso ville frontalière. L’histoire que nous racontons ce week-end concerne l’un de ces infortunés Ivoiriens.

    Grégoire était arrivé à Sikasso avec sa femme, une belle dame Wobê à la beauté quelque peu surprenante telle une sahélienne. Pourtant, une belle Ivoirienne des forêts qui, en plus attirait l’attention avec ses particularités ivoiriennes. Elle s’habillait différemment, se coiffait en ivoirien, elle attirait vraiment.

    En outre, le couple vivait dans un dénuement certain, à cause de la guerre. Pourtant, l’accoutrement et même la peau de la fille Wobê en disaient long sur ses conditions de vie. Il n’y a rien à faire, elle vivait dans de bonnes conditions.

    Désormais son époux Grégoire se débrouillait pour faire bouillir la marmite et surtout maintenir quelque peu le maximum pour sa femme. Dans un pays étranger dans lequel vous êtes arrivés en catastrophe, ce n’est pas forcement évident. L’ivoirien devait se débrouiller. Ainsi, il faisait tout pour vivre, blanchisseur, bûcheron, chauffeur, manœuvre, etc.

    Pourtant à Abidjan, il n’y a pas encore deux mois Grégoire n’aurait jamais imaginé un seul instant en arrivé à de telle extrémité. Dans cette situation difficile, la femme de Grégoire est convoitée par des «Kafres» qui sont décidés à lui chiper sa femme. Depuis quelques jours, Grégoire avait des soupçons, il en avait parlé au boutiquier du coin en le sondant.

    Il était presque 10h, la fille Wobê était arrivée du marché et Grégoire s’apprêtait à sortir, il devait conduire le véhicule de M. Camara, pour lequel il faisait le chauffeur occasionnel. Il chargea alors le véhicule de fumier pour le champ. Grégoire avait des soupçons surtout pour le jeune homme Kalifa, qu’il venait d’apercevoir à quelque pas de son entré couché. En effet, le couple vivait dans un célibatrum avec un vestibule enchaîné à un couloir. Grégoire démarre son véhicule et crie ceci «chérie, à ce soir…», il disparaît aussitôt dans la fumée. Mais à peine parti que le colosse revenait, mais à pied, quelques 10 minutes s’étaient écoulées. Il s’enfonce dans le vestibule et voit Kalifa en pleine concertation avec sa femme. La femme était dans la chambre, Kalifa était adossé à la porte tenant le rideau entre les mains. La femme voyait son époux arriver mais Kalifa non, il égrenait son discours sans retour. Mais juste au moment où il allait comprendre, Grégoire était là et le tenait par le cou. Imaginez un instant le sale quart d’heure que Kalifa passe entre les mains de ce colosse au physique de boxeur. Au bout de quelques instants Kalifa n’en pouvait plus, il n’arrivait plus à crier, bien qu’il n’ait pas voulu crier dans un premier temps.

    C’est après que l’assistance qui avait laissée faire était arrivée pour extraire Kalifa à quelques minutes de la mort, c’est lui-même qui le dit.

    Quelques jours après, la nouvelle avait fait le tour du quartier de Wayèrma zone, de sorte que tous les autres qui avaient des intentions ont vite fait de se réserver. Ainsi, un des prétendants commente : «la fille Wobê est canon mais de là à se faire massacrer pour elle, il y a un pas à ne pas franchir, il parait que son mari frappe mal…».

    Youba KONATE

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