Incroyable mais vrai : Un motocycliste soutire 50.000 F CFA à un automobiliste

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    Les faits se sont passés à Hamdallaye sur la rue Cheick Zayed. Un conducteur  de véhicule  frôle  de justesse un motocycliste,    parvient à se tirer d’affaire contre paiement d’une somme de 50.000 F CFA au motocycliste.

     

    Circuler aujourd’hui dans la ville de Bamako relève du parcours du combattant. Car, vous êtes exposés  à toutes sortes de danger  avec la présence sur les mêmes voies des piétons, automobilistes, motocyclistes, charrettes à traction animale et humaines. A ces lots, s’ajoutent les malades mentaux qui déambulent partout mais également les  animaux en divagation. Gare à vous si  vous touchez  à chacun d’entre eux dans la circulation. Vous faites face à  une horde de personnes présentes tout aux alentours. La meilleure manière d’échapper à eux, est de bien conduire.

    Notre fait du jour oppose un cadre malien conducteur de son véhicule et un vieux d’une soixantaine d’années roulant sur une moto. Les faits se sont déroulés au quartier d’Hamdallaye en commune IV du district de Bamako sur la voie Cheick Zayed en face de la Pharmacie Fata. Il y’a de cela 03 ans. Cette histoire drôle mérite d’être racontée au vu du comportement adopté par la personne âgée qui n’a pas eu du respect pour  son âge.

    En effet, le motocycliste et le conducteur de véhicule quittaient Lafiabougou pour le centre ville. Dans leur circulation, le véhicule venait de faire tomber le motocycliste qui circulait à côté.  Nous ne savons par quelle fausse manœuvre intervient la collision.  Le motocycliste  tomba de sa moto et s’est mis à créer  de toutes ses forces que toutes ses côtes de dos sont toutes brisées et qu’il ne peut plus se relever.   Le conducteur s’arrêta tout de suite et sort du véhicule pour voir ce qui se passe. Entre temps,  les gens d’à côté  viennent de toute part  voir ce qui se passe. Le vieux continue toujours à pleurer son malheur. Inquiet de son état, on a fait appel à la police pour les constats. Deux policiers arrivent sur les lieux et firent le constat.

    Tout de suite, le conducteur qui était visiblement un homme aisé sort de son sac une enveloppe et sa carte de visite et les remet au vieux motocycliste qui s’est assis  aussitôt.  Il ouvre l’enveloppe et compte les billets  contenus qui s’élèvent à  50.000 F CFA,  tous des billets de banque claquant  neufs. Quelle chance pour le soit disant blessé qui arrête aussitôt de gémir de douleurs du dos. Stupéfaction dans les rangs de l’assistance qui se demandent comment le vieil homme s’est  rétablit en quelques minutes sans bénéficier d’un quelconque soin médical. Les policiers étaient là,  pour semble-t-il dans l’attente des frais de constat. Chose qu’ils n’auront pas dans ce cas, car le conducteur qui était un cadre respectable dans l’administration malienne  sort sa carte professionnelle et la montre  aux policiers. Ces derniers tremblent comme des feuilles mortes à la vue de sa carte. Séance tenante, il les demande à quitter les lieux, chose qu’ils  firent sans murmures.

    Après leur départ, le conducteur et non moins cadre demanda au  vieil homme de l’appeler sur  son numéro  au cas où les 50.000 F CFA ne suffiraient pas  à faire ses soins médicaux. Du sourire aux lèvres de notre motocycliste qui ne sentait  visiblement  aucune  douleur du dos encore de côtes brisées, mais se plaignait de douleurs   pour avoir quelque chose du conducteur. Eh bien, il l’a eu. Sur ce, il  monte sur sa moto et roula en  toute allure vers la où il se rendait  sous les regards médusés de l’assistance qui craignaient pour sa santé. En fait, il s’est rétabli dès la vue de l’enveloppe mais craignait que les policiers  la lui retirent  après le départ du véhicule. Car,  ces derniers qui n’ont rien eu du conducteur,  pourraient lui retirer quelques en guise de frais de constat. Ayant compris ce jeu, et en bon administrateur, il a d’abord remercié les policiers avant de laisser le vieux partir en toute quiétude avec ses 50.000 F  en poche.

    Ce cas d’accident n’est pas un cas isolé à Bamako, car,  elles  sont nombreuses  ces soit disant  victimes d’accident de  circulation à demander réparation à ceux ou celles à la base de leur choc.  Que l’on soit piéton, motocycliste, chacun demande à l’autre c’est-à-dire au  mis en cause à réparer le tort causé,  même si l’on n’a aucune égratignure sur son  corps. Pour certaines gens, les accidents constituent des prétextes pour se faire les poches. Ce vieux motocycliste s’est illustré dans ce lot de gens prêts à avoir gain de cause en affirmant avoir des douleurs suite au nom d’un  accident de la circulation qui ne lui a causé aucun choc, bénin soit-il.

    Quand des personnes de son âge s’adonnent à ces jeux, que feront les jeunes. Nous assistons en ces moments à la dégradation des mœurs au Mali, car ceux qui sont sensés  donner le bon exemple deviennent  des truands. L’exemple donné par  ce vieux motocycliste en est la parfaite illustration de la dégradation des mœurs au Mali. C’est dommage qu’il en soit ainsi.  Les témoins de cet accident de circulation n’oublieront pas de sitôt Cette drôle histoire de la  victime  aux   côtes de dos  brisées nous interpelle tous sur la nécessité de revoir nos valeurs socio éducatives effritées par le goût de l’argent facile.

    Comme le disait l’artiste Askia Modibo, dans son album, la circulation à Bamako, on en a marre.

    Par Hassane Kanambaye

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    3 COMMENTAIRES

    1. Vraiment amusant et divertissant, cette histoire, soit-elle ancienne. Seulement, c’est la pauvreté qui est à la base de tout ce que le journaliste dit comme ” dépravation de nos moeurs”

    2. C’est arrivé à mon chef de bureau toubabe et son chauffeur en 2015 entre la direction du Malitel et la station Total. Un jeune garde de notre garde nationale c’est laissé tomber devant son véhicule (assurance tout risque). Sans le savoir faire du chauffeur, le véhicule l’aurai touché. Malgré qu’il n’a pas été touché, il réclama de l’argent, pour réparation du préjudice. Mon chef refusa et lui dit de s’adresser à son assurance après constat. Il compris le danger et se déroba sans attendre la suite.

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