Inculpés de faux, usage de faux et escroquerie Mohamed Lamine Cissé condamné à 5 ans avec sursis et au paiement de plus de 25 millions FCFA à la partie civile

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    Ils étaient deux à comparaitre hier devant la Cour d’assises pour faux, usage de faux et escroquerie au préjudice du nommé Amara Diawara et ils ont été condamnés à 5 ans d’emprisonnement avec sursis. En outre, Mohamed Lamine Cissé doit payer plus de 25 millions FCFA à la partie civile et restituer à Amara ses 13 parcelles escroquées.

     

    Les deux accusés ont fondu en larmes à l’annonce du verdict par le président de séance. L’audience du mercredi 23 juillet 2014 de la Cour d’assises a vu comparaitre le sieur Mohamed Lamine Cissé et son complice Mamadou Mery Doumbia. Tous inculpés pour faux, usage de faux et escroquerie commis au préjudice de Amara Diawara et Abdoulaye Sissoko.

     

    Le premier a été condamné à 5 ans d’emprisonnement avec sursis et au paiement de 15 millions FCFA à Amara Diawara ainsi qu’à la restitution de ses 13 parcelles escroquées. Il doit aussi dédommager le nommé Abdoulaye Sissoko à hauteur de 10 500 000 FCFA pour lui avoir vendu 2 des 13 parcelles escroquées. Quant à l’accusé Mamadou Mery Doumbia, il a été condamné à 5 ans d’emprisonnement, au paiement de 4 60 000 FCFA pour les mêmes chefs d’inculpation.

     

    Revenons aux faits qui se sont déroulés il y a 3 ans, soit en septembre 2011. A cette date, Cissé démarcha Amara Diawarra et lui fit croire qu’il était propriétaire d’une parcelle à l’Aci 2000, mais qu’il était sur le point d’en être exproprié faute de moyens financiers pour obtenir le titre foncier.

     

    C’est ainsi qu’il obtint de Amara commerçant de son Etat la somme de 10 millions FCFA en lui promettant qu’après l’obtention du titre foncier, il vendrait la parcelle et chacun aura sa part du gain réalisé.

     

    Un autre jour, Mohamed Lamine Cissé présenta son complice Mamadou Mery Doumbia à Amara comme étant le Directeur des Domaines de l’Etat et du Cadastre sous le nom de Cheick Oumar Doumbia. Le faux Directeur des Domaines le persuada que l’obtention du titre foncier de la parcelle de l’ACI 2000 était en bonne voie et qu’il allait l’aider à obtenir des titres fonciers pour toutes ses parcelles. Il lui proposa la vente de 4 lots à usage d’habitation sis à Bacodjicoroni ACI en raison de 351 000 FCFA par lot, soit un total de 1 404 000 FCFA.

     

    Ainsi, Amara, croyant avoir gagné le gros lot à la loterie, offrit 13 permis d’occuper et 4 motos Jakarta aux deux messieurs en guise d’arrhe sur le prix d’achat des 4 lots.

     

    Mais ils n’en avaient pas fini encore avec le pauvre Amara. Ils continuèrent à lui soutirer des sous pour des raisons aussi différentes les unes des autres jusqu’à hauteur de 10 millions de nos francs. Ce n’est qu’après plusieurs mois d’attente vaine, que Amara se rendit compte de la supercherie dont il était victime. Les deux ”super agents immobiliers” avaient alors déjà, de concert, vendu la quasi-totalité des parcelles de Amara dont 2 (les No 20 D et 20 B) au nommé Abdoulaye Cissoko en 2012 à travers la présentation d’une fausse procuration. Celui-ci ne s’est rendu compte de cette fausseté que quand il a voulu muter le titre de propriété à son nom. Cissé promit de rembourser M. Cissoko, mais ce ne fut encore qu’une autre de ses espiègleries.

     

    A la barre, Mohamed Lamine Cissé a reconnu partiellement les faits. Il a affirmé avoir fait établir, au nom d’Amara, une fausse carte d’identité et une fausse procuration pour vendre les-dites parcelles. Quant Mamadou Mery Doumbia, il tenta aussi de contester le fait qu’il s’était fait passer pour un agent de l’Etat Directeur des Domaines de l’Etat et du Cadastre en occurence.

     

    Aboubacar DICKO, Stagiaire

     

    Après un an d’emprisonnement pour le meurtre d’un enfant de 14 ans :

    Madou Koné a été déclaré non coupable

    Ce n’est qu’à 19h 30 hier jeudi que la Cour d’assises a rendu son verdict dans l’affaire qui opposait le ministère public, la partie civile représentée par l’oncle de la victime et le nommé Madou Keita. Il était reproché à Madou Keita d’avoir, en juin 2013, perpétré la mort du jeune Sékou Ba, alors âgé seulement de 14 ans à Konlondiéba.

     

    Des faits nous apprenons qu’entre le 23 et le 24 du mois de juin 2013, un enfant du nom de Sékou Ba a été tué en brousse pendant qu’il accompagnait un troupeau de boeufs. Ce jour-là, Hadji Ba, oncle de la victime, a affirmé qu’il a appris par un habitant du village que ses boeufs conduits par Sékou Ba, ont été vus sans celui-ci. Il attendit alors jusqu’au lendemain et le petit n’était toujours pas revenu à la maison. C’est ainsi qu’il demanda l’assistance de ses voisins du village pour rechercher Sékou Ba. Après bien des recherches, le corps de la victime a été retrouvé dans les touffes d’herbes près du champ de Madou Traoré où Sékou amenait souvent paître le troupeau.

     

    La partie civile a révélé, par ailleurs, que six jours avant sa disparition, Sékou avait informé son oncle comme quoi Madou l’avait menacé de mort s’il conduisait encore ses vaches dans son champ.

     

     

    En outre, selon un sourd-muet du nom de Fousseyni Sangaré, qui est venu témoigner à la barre avec l’assistance d’un interprète (sa mère), c’est bien Madou Koné l’auteur de la mort de Sékou. Selon lui, c’est le dimanche 23 que les faits se sont déroulés quand ils (Fousseini et Sékou) accompagnaient leurs troupeaux. Ils auraient passé par le champ de Madou Koné qui les a pourchassés (aux environs de 16 heures).

     

     

    Les deux enfants ont pris la tangente, mais Sékou Ba aurait été rattrapé par l’accusé qui lui arracha son foulard et le mit sous son emprise. Quant à Fousseini, il aurait été blessé à la cheville par la daba avant de pouvoir s’enfuir.

     

    Précisons que Fousseini, après ces faits, n’a rien dit à sa mère quand il est arrivé à la maison. Ce n’est que le mardi, le lendemain de la découverte du corps, qu’il fit part de ce qu’il avait vu.

     

    Cependant, Madou Keita nia systématiquement les faits. Tant aux enquêtes préliminaires que devant la Cour d’assises. Il a soutenu ne rien à voir avec la mort du petit avec qui il s’entendait beaucoup ainsi que sa famille. Il a affirmé devant la Cour qu’au moment des faits, il n’était même pas à Diédiéba où le meurtre a eu lieu.

     

    ” Le dimanche 23 juin j’ai accompagné ma tante à Kolondiéba (à environ 27 km du lieu du meurtre) pour une commission et nous ne sommes revenus qu’à la tombée de la nuit “, a précisé l’accusé, Madou Keita. Ces affirmations ont été soutenues par un témoin du nom de Oumar Sangaré qui a affirmé avoir effectivement vu Madou à la sortie de Kolondiéba aux environs de 16 heures lorsqu’il y allait. Selon l’accusé, il a appris la nouvelle de la mort du petit étant à Kolondiéba, au marché hebdomadaire, par le biais d’une connaissance.

     

    Dans sa plaidoirie, le ministère public a affirmé qu’il n’y a pas de quoi maintenir dans les liens de la poursuite Madou Keita pour le meurtre de Sékou Ba. L’avocat de la partie civile a souhaité que le dossier soit renvoyé pour complément d’enquêtes, mais la Cour a estimé, tout comme le ministère public, que Madou Keita n’était pas responsable de la mort de Sékou Ba survenu aux environs de 16 heures à Diédiéba. Alors que l’accusé se trouvait au même moment à une vingtaine de kilomètres à Kolondiéba.

     

    Aboubacar DICKO,

    stagiaire

     

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