Insécurité dans l’Espace UEMOA : Un car de la compagnie SONEF braqué sur l’axe Yamoussoukro-Bamako

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    Dans la matinée du 02 févier 2014, les passagers du car de la compagnie de transport ‘’SONEF’’ ayant quitté Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) pour rallier Bamako, ont eu la peur de leur vie. En effet, afin d’éclairer la lanterne de nos lecteurs, et par ricochet, celle de l’opinion et des autorités, nous avons recueilli les propos  du passager Moriba Doumbia alias Vieux, non voyant et habitant à Darsalam en Commune III du District de Bamako. Selon notre interlocuteur, c’est après avoir fini les formalités habituelles qu’à un km du poste de contrôle, précisément entre Yamoussoukro et Tiébissou, que les passagers entendirent des coups de rafales. C’est ainsi que les coupeurs de route se sont faits signaler. Ils ont ensuite fait descendre tous les passagers du car en les dépouillant de tout (argent, téléphones portables, appareils photographiques, bijoux, sacs…). Les pertes sont estimées à des dizaines de millions de nos francs. Tout en leur donnant des coups de crosse, les bandits menaçaient les passagers de les tuer tous s’ils réagissaient.

     

     

    Aux dires de Doumbia, dans le mouvement de panique, plusieurs passagers sont venus s’entasser sur lui en lui occasionnant une douleur intense à l’abdomen. Aussi, convient-il de signaler qu’un chauffeur de remorque et son apprenti,  ainsi que deux motocyclistes avaient été bloqués en premier lieu. Tous ont connu malheureusement  les mêmes infortunes que les occupants du car. Pis, les malfrats en sont arrivés à tirer sur un homme qui, semble t-il, est invulnérable puisqu’il en est sorti indemne.

     

     

    Du reste, Moriba Doumbia trouve étrange,  voire incompréhensible l’absence de réactions des policiers et gendarmes postés à seulement un kilomètre des lieux du braquage. Pour lui, ceux-ci ne pouvaient ne pas entendre. Pourquoi n’ont-ils pas réagi ? Mystère, s’interroge-t-il, dépité. Dépouillés de tout, c’est ainsi qu’ils regagneront la capitale malienne. Il remercie cependant les policiers et gendarmes en service sur le reste de l’axe qui ont été sensibles à leurs problèmes. Toutes choses qui leur ont permis d’arriver à destination sans grandes difficultés.

    En définitive, Vieux Doumbia souhaite que les autorités maliennes et ivoiriennes prennent des dispositions pour éviter de telles déconvenues. « Qu’aucun car ne quitte la Côte d’Ivoire pour le Mali et vice versa pour que de tels dérapages n’arrivent encore dans l’espace UEMOA et CEDEAO. Ce n’est pas l’argent que nous réclamons étant arrivés saints et saufs, je crois que la vie coûte encore plus chère que l’argent » a-t-il conclue.

     

    Source : Fraternité africaine : Bill Ferdinand

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