Condamné à verser des droits à son ex-employée : Le directeur général de GISP Protection dénonce le verdict du Tribunal du Travail et saisit le ministre de la justice

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    Soumare-DgTout allait bien entre elle et Issac Soumaré, son patron, quand, le 7 juillet 2014, elle reçut de la part de celui-ci une lettre de suspension. Deux jours après, elle sera carrément licenciée au motif qu’elle aurait proféré des “ propos outrageants “ à l’égard de son patron. Suite à cette sanction, elle saisit le Tribunal du Travail de Bamako “ pour rupture abusive du contrat de travail ” et réclame…10 millions FCFA de dommages-intérêts. Son salaire mensuel brut, suivant le contrat de travail signé par les deux parties, étant de 73 000F CFA. Suite à cette plainte, le Tribunal du Travail de Bamako a rendu son verdict le 9 février 2014 en ordonnant au Directeur général de GISP Protection, Isaac Soumaré, de payer à Mademoiselle Kadiatou Traoré la somme de 996 400F CFA au titre de salaires impayés, d’indemnités de précarité, d’indemnités de congé non joui et de dommages-intérêts.

    Le contrat ne prévoit ni préavis ni indemnités

    Se fondant sur l’article 1er dudit contrat, le Directeur général de GISP Protection se dit étonné par ce jugement rendu. En effet, selon ledit article “…le contrat est conclu pour une durée déterminée de un (1) an et prend effet le 20 décembre 2013 pendant laquelle l’une ou l’autre partie pourrait résilier le contrat sans préavis ni aucune indemnité “.

    L’article 5 de préciser que ” Mademoiselle Kadiatou Traoré pourra faire la clientèle voire des déplacements à l’intérieur du pays et à l’extérieur en cas de nécessité de service “.  Pour le conseil de GISP Protection, Kadiatou Traoré ” a refusé d’aller remettre une facture à un client ” au motif qu’il faudrait que le Directeur général appelle lui-même d’abord ce dernier au téléphone pour s’assurer qu’il est bien présent. Ce refus, d’après Isaac Soumaré, a été accompagné ” de propos désobligeants ” en présence d’une partie du personnel. Ce qui a motivé la suspension de l’Assistante commerciale, ensuite son licenciement.

    Dans une correspondance envoyée le lundi dernier, au ministre de la Justice, le Directeur Isaac Soumaré, à propos du verdict prononcé, dit que ” c’est à cause de la partialité de certains juges que le citoyen ne respecte plus cette autorité supérieure qu’est la Justice “. Ayant versé toute la documentation  dans le dossier expédié par la poste au ministre de la Justice, Mahamadou Diarra, l’intéressé dit attendre ” que le droit soit dit dans la plus grande impartialité pour l’honneur de l’institution judiciaire “.

    Ayant interjeté appel, le Directeur général de cette société spécialisée en sécurité incendie continue à dénoncer ce jugemen et dit espérer que le verdict prononcé sera annulé et la plaignante déboutée de sa demande. Cela, en se référant toujours aux  clauses de l’article 1er du contrat de travail qui ne prévoit ni préavis ni indemnités de licenciement en cas de départ ou de licenciement.

      Mamadou FOFANA

     

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